Ces violences urbaines qui devraient être au cœur de la campagne présidentielle
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La commune de Sevran (Seine-Saint-Denis) s’est embrasée pour la deuxième nuit consécutive, ce dimanche soir, après la mort d’un délinquant abattu par la police, samedi 26 mars. Un homme de 32 ans a en effet été retrouvé au volant d’une camionnette volée et, alors que la brigade anticriminalité (BAC) tentait de l’interpeller, il a pris la fuite. Pour des raisons qui restent à déterminer, l’un des fonctionnaires a fait usage de son arme et a tiré sur le fugitif, qui est décédé peu après de ses blessures.
Nouvelle nuit d'émeutes urbaines à #AulnaySousBois et #Sevran
Bus volé, feux de véhicules, ...#ensauvagement pic.twitter.com/6Qp35SwMHW
— Touche Pas à Mon Flic (@TPMF_asso) March 28, 2022
À la suite de cette affaire, on découvre sur les réseaux sociaux des images d’une violence extrême au goût amer de déjà-vu, de trop-vu. Aulnay-sous-Bois et Sevran, communes mitoyennes, sont le théâtre d’impressionnantes émeutes depuis samedi soir. Sur les vidéos, des jeunes surexcités mettent le feu aux poubelles, attaquent les policiers au moyen de cocktails Molotov, caillassent les voitures…
Dans la journée du 26 mars, le maire de Sevran, Stéphane Blanchet, a publié un communiqué pour réagir à l’annonce du décès de l’homme abattu par la police. « Un Sevranais de 32 ans et père de famille est décédé suite à une blessure par balle par un fonctionnaire de police », écrit-il, avant d’ajouter : « Mes premières pensées vont vers sa famille. La douleur est grande, les habitants de son quartier sont sous le choc. »
Un Sevranais de 32 ans, père de famille, est décédé suite à une blessure par balle par un fonctionnaire de police.
Le Parquet et l’IGPN sont saisis. Mes 1ères pensées vont à sa famille.
Ds l’attente, pr la sécurité de tous, il est essentiel que ns gardions notre calme.#sevran pic.twitter.com/Qzb9KDqt84— Stéphane Blanchet (@Blanchet_Sevran) March 26, 2022
L’affaire est tragique, et il est normal de s’en émouvoir. Toutefois, quelques légers détails manquent au communiqué du maire de Sevran. L’homme était bien connu des services de police et roulait à bord d’une camionnette volée pour tenter d’échapper à un contrôle de police. Bref, un père de famille, sans doute, mais également un délinquant et un chauffard. Parallèlement, qu’en est-il de ce policier « hospitalisé en état de choc » ? Il est à peine mentionné dans ce communiqué.
Dans la nuit du 26 au 27 mars, Aulnay-sous-Bois, Sevran (Seine-Saint-Denis) et Provins (Seine-et-Marne) ont été le théâtre de violentes émeutes, les forces de l’ordre étant victimes de guet-apens, les pompiers se trouvant pris à partie par des dizaines de jeunes… Deux jours avant, c’est la commune de Bron, près de Lyon, qui s’enflammait. LyonMag rapporte ainsi que « comme régulièrement là-bas, les agents ont été ciblés par des projectiles, dont de nombreuses pierres, projetées par un groupe de jeunes individus ». Pas une once d’étonnement dans cet article qui évoque ensuite le « caillassage en règle » perpétré par les délinquants. La violence est devenue la norme. D’ailleurs, « le week-end dernier, des violences urbaines avaient déjà éclaté dans le secteur de la commune, tout comme celles de Vénissieux, Vaulx-en-Velin ou encore Rillieux-la-Pape », conclut LyonMag.
Il ne s’agit pas ici de minimiser le drame que représente la mort de ce Sevranais de 32 ans. Simplement de la mettre en perspective avec ce que subissent les forces de l’ordre au quotidien. Exposées chaque jour à une nouvelle flambée de violences, mises quotidiennement au contact de délinquants qui ne comprennent que le rapport de force, elles n'ont pas le choix de traiter ce type d’affaires dans le calme en escomptant que le coupable obtempère docilement.
On ne peut que s’étonner que ce thème pourtant central qu’est l’insécurité engendrée par la délinquance ne se trouve pas au cœur des discours de tous nos politiciens.
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33 commentaires
comme un sentiment d’insécurité dans la République exemplaire promise par Macron.
Macron en ne prenant aucune mesure sera responsable de la perte de territoires et d’une future guerre civile. Si, par quelque tour de passe-passe électoral, il reste au pouvoir, il risque certainement d’avoir à faire face à un des quinquennats les plus agités de la cinquième république.
On ne musèle pas la France et son peuple par la force.
Décidemment dans ce pays de dingos on trouve toujours des excuses aux racailles par rapport aux forces de l’ordre ou même aux victimes desdites racailles.
» Le pauvre homme, père de famille, bien connu de nos services de police s’est fait assassiné à bord du véhicule qu’il venait « d’emprunter » et dont le pied à glissé sur la pédale d’accélérateur au lieu du frein, à la suite d’un contrôle « .
Ce malheureux « Sevranais » aurait dû savoir que lorsqu’un représentant de la Loi, vous intime l’ordre de vous arrêter, vous devez obtempérer. C’est élémentaire, simple comme bonjour, à la portée d’un enfant de 6 ans. Il a donc été l’artisan de son propre malheur. Le policier n’a fait que son métier pour lequel on le rétribue: assurer la sécurité du citoyen dans la Cité.
Hé hé, la racaille a acquis ses lettres de noblesse grâce (ou à cause) de la macronie.
PAUVRE FRANCE ! ! !
« Il ne s’agit pas ici de minimiser le drame que représente la mort de ce Sevranais de 32 ans » Et pourquoi donc ? Il s’agit de la disparition d’un nuisible à la société qui sait ce qu’il cherchait dans la vie et qui, pour une fois, l’a trouvé. La mort de cet individu m’indiffère tout autant que les états d’âme de ses proches que j’imagine du même tonneau. Marre de ce sentimentalisme à la sauce syndrome de Stockholm.
Pour Macron nous ne sommes pas en guerre civile. Pourtant, dans les banlieues, les « jeunes » tirent au mortier sur la police, et parfois avec des armes de poing voir des AK47. Et des citoyens qui pour éloigner les crackeux eux aussi utilisaient des mortiers dans la précédente colline du crack. Et les media ne parlent pas de l’insécurité qui avaient coûté cher à Jospin. Ils roulent pour Macron. Et quant on voit que 90% des étudiants en journalisme sont de gauche, normal qu’après ils le restent.
Le maire de Sevran préfère soutenir les délinquants que la police, c’est tout simplement intolérable.
ce qui n’empêche pas les dits délinquants de mettre le feu à la ville…qui se souvient du vieil adage: « poignez vilain, il vous oindra. Oignez vilain, il vous poindra »
« On ne peut que s’étonner que ce thème pourtant central qu’est l’insécurité engendrée par la délinquance ne se trouve pas au cœur des discours de tous nos politiciens. »
Je pense que vous n’avez pas écouté les discours d’Eric Zemmour et vu ses déplacements dans les quartiers « difficiles » …
Désolée , Madame, le seul qui en parle et qui agira c’est M. Zemmour !!! Vous avez encore du métier à apprendre !
un homme est mort c’est désolant pour la famille le policier est payé pour faire son travail depuis 81 tous les gouvernements qui ce sont succédés ont laissé faire aidé par différentes associations pour préserver la pays civile
Un peu de ponctuation rendrait votre commentaire plus clair.
Ca n’a pas empéché les français de revoter pour les mêmes depuis 1981 !
Le seul à dénoncer cette racaille endémique était au Trocadéro avant-hier.
Si ça peut renforcer son propos et étayer sa profession de foi, on prend.
Curieusement on ne voit jamais cela en Corse.
Mais madame Leconte l’insécurité et les agressions quotidiennes se trouve dans la campagne électorale, dans celle de Eric Zemmour, vous devriez le clamer haut et fort, les autres, tous les autres se font complices par leur silence de ces exactions, Macron, le chef de guerre est absent tout comme ses prédécesseurs.
Vous en avez marre , vous voulez que ça change, votez Zemmour c est votre dernière chance avant la future guerre civile qu ils entretiennent
Chez Poutine il est interdit de parler de « guerre » en Ukraine. Chez Macron il est interdit de parler des ravages de la submersion migratoire.