« C’est aberrant ! C’est énorme… » Scènes de chaos à Strasbourg pour le Nouvel An
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C’est une actualité qui revient chaque année et dont les Français se passeraient volontiers. Tous les ans, dans la nuit de la Saint-Sylvestre, des centaines de véhicules sont brûlés un peu partout en France depuis que Strasbourg, dans les années 90, avait en quelque sorte inauguré la sinistre tradition. Stabilisés, ces dernières années, les chiffres sont repartis à la hausse. Dans le Bas-Rhin, rien qu’à Strasbourg, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, les pompiers ont dû intervenir à plus de 240 reprises pour des voitures incendiées, souvent pour plusieurs véhicules à la fois.
Sur Facebook, Stéphane Bourhis, élu de l’agglomération strasbourgeoise, témoigne de « l’ambiance insurrectionnelle qui a régné dans de nombreux quartiers de Strasbourg et de l’Eurométropole… Des groupes de jeunes et moins jeunes, cagoulés, vêtus de noir cherchant l’affrontement avec les forces de l’ordre, des exactions inacceptables… »
« De véritables guets-apens ont été tendus à nos sapeurs-pompiers », témoigne un autre internaute, le tout dans « une atmosphère tendue de guérilla urbaine croissante, ultra-violente, en bandes organisées » que décrit, sur Facebook, Thierry Carbiener, le président du service départemental d’incendie et de secours, faisant état de « pompiers blessés et choqués ».
« C'est aberrant. C'est énorme », souligne, sur France Bleu, Robert Herrmann, président de l'Eurométropole de Strasbourg et adjoint au maire en charge de la sécurité, qui a sillonné la ville. « Il faut revenir à des périodes que l'on croyait révolues pour voir autant de dégâts et de parkings encombrés par des véhicules brûlés. » Dans certains quartiers périphériques, les incendies ont été déclenchés de manière méthodique. « Ce n’est pas au Mali, au Tchad ou en Côte d’Ivoire qu’il faut envoyer nos troupes, mais dans nos cités où le terrorisme est quotidien », enrage-t-on dans les cités où les opérations de guérilla urbaine se multiplient tous les jours en toute impunité. « L’heure est désormais aux actes, écrit encore Stéphane Bourhis, les élus, dont je suis, sans distinctions de villes et partis, les associations, les parents et naturellement l’État doivent oser poser le bon diagnostic. »
On n’éteint pas un feu uniquement par la politique de la ville mais bien par l’alliance prévention-répression et par la responsabilisation de l’ensemble des encadrants.
On devra mesurer le bilan de cette triste nuit autant par le « vrai » nombre de véhicules incendiés que par les arrestations réalisées. On attend toujours les chiffres du ministère de l’Intérieur…
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