C’est de la gauche islamophile et francophobe que vient le désordre !

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Emmanuel Macron a mené, depuis son élection, une politique d’abord « jupitérienne » sans proportion avec les conditions de sa venue au pouvoir, puis un matraquage fiscal injuste et, enfin, affiché une arrogance et un mépris inacceptables envers le peuple qu’il représente et dirige à la fois.

Le déclenchement de la révolte des gilets jaunes n’a pas d’autre origine. L’occupant actuel de l’Élysée est la caricature absolue de la caste qui, depuis des décennies, conduit notre pays à la décadence et au déclin : mondialiste et eurolâtre, il est prêt à dissoudre notre pays en le laissant envahir par le bas et lui ôtant sa souveraineté par le haut ; progressiste, il a favorisé la destruction de la politique familiale, et celle de la famille même, malmenée financièrement et juridiquement par Hollande et même menacée, aujourd’hui, de voir disparaître le père et la mère au profit de parents numérotés. Certes, Macron n’est pas collectiviste, mais il est de gauche, comme en témoigne son adhésion au PS entre 2006 et 2009, qu’il a quitté, semble-t-il, pour n’avoir pas été investi en 2007. Le cynisme impénitent qui l’habite, et qui au moins depuis Mitterrand est une marque de gauche, lui fait essayer de reconquérir les Français par la droite, et contre les extrêmes, en devenant le chef du parti de l’ordre alors qu’il est la première cause du désordre !

Le mouvement des gilets jaunes est une protestation née d’une révolte fiscale de la France périphérique, celle des classes moyennes qui prennent conscience de leur déclassement. Logiquement, la traduction politique de ce mouvement devait se faire dans un populisme de droite, comme il en existe dans plusieurs pays européens. Mais en l’absence d’un leader charismatique et incontestable, la révolte a duré en devenant confuse. Sans doute des manipulations ont-elles conduit à l’introduction de la violence, soit par provocations policières, soit par infiltration d’éléments gauchistes, comme les « antifas », mais, surtout, le combat changea d’âme et, donc, l’espoir changea de camp… La jacquerie fiscale devint anarchiste, s’attaquant aux policiers comme aux ministères, se perdant dans de multiples revendications contradictoires.

Pénétrant, selon son habitude, Finkielkraut, qui avait compris le mouvement à l’origine, en a perçu la dérive et s’en est trouvé, par hasard, la victime. Divine surprise pour les collaborateurs du pouvoir, comme Griveaux. Immédiatement, il lança sa mercuriale contre la bête immonde préférée de la gauche : l’antisémitisme, cet animal monstrueux blotti dans les replis d’une extrême droite que certains avaient cru déceler en confondant des drapeaux picards avec des étendards royalistes. Les gilets jaunes, c’est l’extrême droite, c’est l’antisémitisme qui crie « Sale Juif ».

Malheureusement pour Griveaux, ce cri n’a pas été prononcé et Finkielkraut ne l’a pas entendu. "Barre-toi, sale sioniste de merde !", "Rentre à Tel Aviv", "Palestine" et, pour comble, "fasciste", voilà ce qui a été proféré. Bien sûr, notre génie présidentiel a déjà identifié l’antisionisme comme l’antisémitisme actuel, sauf que cette confusion est intellectuellement malhonnête, parce que ces deux attitudes ne sont pas de même nature, et si elles visent les mêmes personnes, elles n’ont pas du tout la même origine. L’antisémitisme, malheureusement, était de gauche et de droite, par haine des supposés riches pour les uns, par vengeance contre ceux qui avaient trahi le Christ pour les autres, par suspicion à l’encontre de ceux qu’on soupçonnait de préférer leur communauté à la communauté nationale, enfin.

L’antisionisme, c’est avant tout la détestation d’Israël, et ce sentiment, qui est clairement de gauche, est puissant chez les musulmans, immigrés ou convertis, qui se sentent une parenté avec les Palestiniens, et plus généralement, il prospère avec l’anticolonialisme. Le gouvernement de Netanyahou est « de droite », et s’il renforce l’hostilité de la gauche antisioniste et antinationale, il ne peut que susciter la sympathie de ceux pour qui le patriotisme est préférable au cosmopolitisme. En tentant de récupérer politiquement les insultes lancées contre Finkielkraut, le pouvoir diabolise l’ensemble des gilets jaunes, détourne l’attention des vraies revendications comme des véritables menaces. Le philosophe a reconnu, dans les mots du principal agresseur, un salafiste, et lui-même s’est fait traiter de « fasciste ». Il avait été expulsé de Nuit debout sans ménagement. C’était déjà signé : c’est de la gauche islamophile et francophobe que vient le désordre, et celui qui l’a suscité cherche aujourd’hui à en tirer profit !

Christian Vanneste
Christian Vanneste
Homme politique - Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France, Président de La Droite Libre

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