C’est Noël ! Macron, homme politique de l’année selon le Financial Times

MACRON

Quelle mouche a piqué la bible de la City britannique ? Janan Ganesh, le columnist du prestigieux Financial Times (FT), n'a trouvé qu'Emmanuel Macron pour être digne de sa distinction prestigieuse, celle « d’homme politique de l’année ». Rien que cela. « Les électeurs ne veulent pas entendre la vérité budgétaire, écrit l’éditorialiste du FT. Pour avoir tenté de faire quelque chose contre la dette publique, Emmanuel Macron est l'homme politique de l'année. » Le quotidien économique anglais lu dans le monde entier lui sait gré d’avoir tenu bon face aux manifestations qui se sont levées contre sa réforme des retraites. « Le résultat ? Une amertume persistante, mais aussi des finances publiques un peu plus tenables », estime Janan Ganesh.

L'homme de l'endettement de la France

L’hommage tombe vraiment très bien, avant la séance des cadeaux de Noël, au pied d’un Président abonné depuis sa réélection à une incroyable série d’échecs sur tous les fronts : politique (l’inflation des 49.3 en témoigne), sociétal (l’immigration et ses corollaires, le terrorisme et l’insécurité croissante), diplomatique (le dernier voyage au Moyen-Orient est un échec cuisant, comme les voyages du Président et du Premier ministre en Algérie, entre autres) et surtout économique. « Pour avoir tenté de faire quelque chose contre la dette publique ? » Parlons-en, de la dette publique. Selon l’OCDE, la France arrivait, en 2022, au septième rang des pays industrialisés les plus endettés, avec un taux d’endettement de 117 %. Sur 40 pays, elle n’est battue que par le Brésil, les États-Unis, l’Italie, la Grèce et le Japon. En moyenne, la dette publique des pays de l’OCDE n’atteint « que » 89 % du PIB, 28 points en dessous de la France de Macron ! « Des finances publiques un peu plus tenables », assure notre columnist ? En 2017, lorsque Macron a pris les commandes de l’État – pour le sauver du désastre annoncé si jamais Marine Le Pen arrivait au pouvoir -, la dette publique était encore sous la barre des 100 % du PIB, selon l'INSEE.

Durant le seul premier mandat d’Emmanuel Macron, la dette publique a bondi de 600 milliards d’euros. Le chiffre aura dominé les débats de la campagne : un tiers, seulement, de cette augmentation historique, rappelons-le, est imputable au Covid. Le commerce extérieur est un désastre, l’agriculture française souffre comme jamais de la politique française soumise pieds et poings liés aux folies des diktats européistes, l'industrie française est plus que mal en point. L’homme de l’année du FT fait face à un bilan économique objectivement désastreux, celui du mondialisme aveugle, appliqué par Macron en premier de la classe. Macron ressemble, chaque jour davantage, au petit Aignan (le bon élève très agaçant du Petit Nicolas), soucieux de poser en modèle de la classe européenne pour, un jour, reprendre les fonctions d’Ursula von der Leyen. Quitte, pour obtenir le bon point de la maîtresse, à ruiner la collectivité qui lui est confiée.

« Quoi qu'il en coûte » à son peuple

Janan Ganesh est plus réaliste lorsqu’il évoque « une amertume persistante » de la part des Français. On serait amer pour moins que cela. Et cette amertume n'est pas près de se dissoudre. Difficile de ne pas voir, dans le cadeau de Noël du FT, un petit coup de pouce du monde de la finance à l’ancien banquier d’affaires devenu l’élève le plus européiste et le plus mondialiste des pays développés, « quoi qu’il en coûte » à son propre peuple. Au moment même ou ce peuple inquiet propulse son opposante Marine Le Pen très haut dans les sondages. « La République gouverne mal mais elle se défend bien », disait Anatole France. Le mot va comme une moufle à la Macronie ou au « système », ce qui revient au même.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 11/12/2023 à 21:19.
Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

74 commentaires

  1. Celui, celle qui n’a pas encore compris que c’est l’état profond qui commande et que le peuple ne compte pas, est incurable.

  2. « Quelle mouche a piqué la Bible de la City britannique ? » La mouche du fric et Macron est bon là dedans. Le sien pas le notre qui sévapore.

  3. Le financial times fait souvent dans l’humour des hommes de l’année :
    1976 Jimmy Carter, president 4 ans seulement,
    1978 Den Xiaoping, un des successeurs du tyran Mao,
    1981 François Mitterrand, les français paient toujours pour sa politique…,
    1992 Den Xiaoping encore, il n’avait sûrement pas fait assez de mal,
    1994 Bill Gate, qui aujourd’hui veut remplacer Soros,
    1997 Tony Blair, même remarque que pour Mitterrand, mais pour les britanniques,
    2002 George Bush, oh my God…,
    2008 Obama, devenu multi-milliardaire en 8 ans de présidence,
    2012 Mario Draghi qui a ruiné l’UE,
    2022 Zelensky qui a détruit son pays…
    En effet, Macron a toutes ses chances !
    Soyons sérieux, l’homme de l’année du Financial Times, c’est comme la nouvelle édition d’une Barbie Doll tous les ans.

  4. Dette publique et « banqueditisme » vont très bien ensemble . Aurait-on oublié que ce jeune surdoué est surtout le produit exact de la Banque Internationale, i-e sans Nation ? Ce journal itou.

  5. Vous me direz que le prestigieux Times américain avait bien élue Assa Traore femme de l’année. Qui se ressemble s’assemble !

  6. C’est avec un soupir de dégoût que j’apprends cette nouvelle . L’éolienne de l’Élysée meilleur chef d’état . Lui le fossoyeur de la France, a la politique nationale et internationale erratique. On aura tout vu en ce bas monde occidental en sursis.

  7. Mesdames, Messieurs si vous voulez faire de bonnes affaires, de bons investissements, abonnez vous au Financial times !!

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