[C’est vrai, ça ?] Incendie de Bordeaux : le gros mensonge d’Alexis Corbière
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Le 27 mars dernier, jour de la comparution immédiate de trois individus soupçonnés d'avoir incendié la porte de la mairie de Bordeaux au soir d'une énième manifestation contre la réforme des retraites, BV alertait ses lecteurs sur l'existence de cette fausse rumeur sur la culpabilité de « casseurs d'extrême droite » et rétablissait la vérité.
Un bobard, donc, d'abord propagé par le site Rue89, allégrement relayé par le député LFI Benjamin Lucas, malgré les découvertes de l'enquête et les premières déclarations du procureur Olivier Étienne, le 26 mars, pour qui « ces individus n'ont pas agi par opinion politique, mais ont vu dans les débordements en marge de la mobilisation contre la réforme des retraites un exutoire », la chaîne France 3 Régions apportant alors cette précision complémentaire : « Parmi eux, des sans-abri et des jeunes marginaux, mais aussi des étudiants âgés de 18 à 20 ans, certains étant identifiés Black Blocs. »
Le 31 mars, on apprenait que trois nouveaux suspects avaient été interpellés. Parmi eux, un individu « ayant déjà fait l'objet de 21 condamnations », dont deux pour des « dégradations d'un objet d'utilité publique », a été mis en examen et écroué pour « dégradation de bien public par substance incendiaire » et « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ».
Information confirmée par Amaury Bucco, journaliste police/justice à CNews qui précise que d'après une source policière, « cinq suspects ont été interpellés et placés en GAV, l'un a été placé sous écrou, tandis que deux ont été placés sous contrôle judiciaire. Aucun lien avec l'extrême droite n'a été démontré ».
« Cinq suspects ont interpellés et placés en GAV, précise une source policière. L'un a été placé sous écrou, tandis que deux ont été placés sous contrôle judiciaire. Aucun lien avec l'extrême droite n'a été démontré »
— Amaury Bucco (@AmauryBucco) April 5, 2023
Le 4 avril, le site Rue89 faisait amende honorable en publiant cet article en forme de rectificatif : « Au cœur des Black Blocs qui ont mis le feu à Bordeaux et sa mairie. »
Une remise en cause totalement ignorée par Alexis Corbière et Apolline de Malherbe, qui ont eu cet échange surréaliste sur le plateau de BFM TV RMC, lors de leur « Face-à-face » le même 4 avril, que nous reproduisons :
Alexis Corbière : « Savez-vous, c'est ce que nous dit le journal en ligne Rue89, que ceux qui ont mis le feu à la porte de Bordeaux...
Apolline de Malherbe : ... sont sans doute d'extrême droite
Alexis Corbière : Merci, Madame, et vous ne l'aviez pas dit à cette occasion, c'est important. »
❌ C'est faux. Aucune affiliation politique n'a été identifiée à ce stade par les enquêteurs concernant les différents suspects, qui ont plutôt des profils de SDF/marginaux. L'implication de l'ultra-droite est la seule version d'un média, relayée par d'autres du même bord... pic.twitter.com/flAT5joRbz
— Amaury Bucco (@AmauryBucco) April 4, 2023
Un gros mensonge, donc, d'un député LFI avec la complicité active d'une journaliste du service public déploré, d'ailleurs, dès le lendemain par un certain Gérald Darmanin entendu au Sénat au sujet du maintien de l'ordre, lorsqu'interpellé par une sénatrice en ces termes : « Sur Bordeaux, vous n'avez pas précisé les choses. Il se trouve, d'après les informations que j'ai, à Bordeaux, c'était l'extrême droite, à moins que ce ne soit aussi de la fake news. »
Il précise : « C'est l'ultra-gauche, on ne peut pas dire autre chose [...] à ma connaissance, aucune information n'est remontée pour me dire que c'était l'ultra-droite qui était responsable de ce qui s'était passé à Bordeaux et, d'ailleurs, je regrette qu'un député de La France insoumise, sur une chaîne de grande écoute, ait désigné un mouvement politique sans avoir aucune espèce de preuve. »
Une partie de la gauche accuse l'ultra-droite d'être à l'origine de l'incendie de la mairie de Bordeaux le 23 mars, pour faire diversion ?
Réponse du ministre de l'Intérieur lors de son audition devant le Sénat ce mercredi. Les violences sont bien le fait de l'ultra-gauche : pic.twitter.com/drpkjFoTxN
— Amaury Bucco (@AmauryBucco) April 5, 2023
D'après ce que BV a pu constater, le coupable du gros mensonge n'est pas Éric Coquerel mais Alexis Corbière, avec la complicité d'Apolline de Malherbe.
Une nouvelle propagation de « fake news » pour dédouaner l'extrême gauche. Mais ça commence à se voir, même Gérald Darmanin en convient !
[Mise à jour du 7/04/2023] Selon une information CNews, «un des suspects déféré et mis en examen pour l'incendie de la porte de la mairie de Bordeaux le 23 mars, a indiqué aux policiers lors de ses auditions appartenir à la mouvance "black bloc" (composée essentiellement de membres de l'ultra-gauche)»
@CNEWS | Selon nos informations, un des suspects déféré et mis en examen pour l'incendie de la porte de la mairie de Bordeaux le 23 mars, a indiqué aux policiers lors de ses auditions appartenir à la mouvance "black bloc" (composée essentiellement de membres de l'ultra-gauche) pic.twitter.com/XNZyWX6w5w
— Amaury Bucco (@AmauryBucco) April 7, 2023
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30 commentaires
Ce type de propos attise les dissensions, et Macron et ses sbires s’en réjouissent. Ils gouvernent par le chaos.
C’est malheureusement tres courant ces gros mensonges Ce sont toujours les mêmes visant toujours leurs opposants qu’ils appellent toujours »extrème droite ».
LFI les rois des fakes news, et quelquefois ils en fabriquent avec des vidéos truquées, et ça se dit défenseurs du peuple, non ils ne défendent pas le peuple ils le manipule.
L’extrême gauche, les islamo-gauchistes et les musulmans ont apparemment le même déficit : le sens du ridicule.
Et quelles suites judiciaires données à ces diffamations?
Un homme ou une femme élue de la nation a le devoir de ne s’exprimer que sur des faits avérés, de ne jamais attiser la haine et de ne jamais favoriser la délinquance. Ne pas respecter ces règles c’est être indigne de son mandat de représentant du peuple.
Ils n’ont pas même peur de la « Mémoire » qu’ils prétendent pourtant incarner : tout ça sent, toutes proportions gardées, son …incendie du Reichstag…
Cette fausse nouvelle d’Alexis Corbières s’inscrit dans la ligne de conduite des chemises brunes des années 30 . Stigmatiser une tranche de la population en la dénonçant sous de faux prétextes. Un certain fascisme qu’ils pratiquent mais reprochent aux autres pour se voiler derrière leurs mensonges et leur haine viscérale.
On a sûrement trouvé les coupables à Bordeaux, mais pour l’incendie de Notre Dame de Paris, quatre ans après, on cherche toujours (si peu) . Pourtant on a une constatation imparable qui prouve l’utilisation de « substance incendiaire » : le plomb a des caractéristiques particulières, connues depuis la plus haute antiquité : s’il fond à basse température, 327°C, il s vaporise à ultra haute température ; plus de 1720° C. Si on a constaté des vaporisations de plomb, qui ont nécessité une décontamination particulière, comment expliquer un tel niveau de température sur du chêne à l’air libre (le plomb ayant fondu depuis longtemps à ce stade), sans présence de « substance incendiaire » ? D’ici quelques dizaines d’années, on répondra peut-être à cette question lancinante ? Cela promet un procès du type rue Copernic qui battrait les records de délai. En fait il n’y a là pas d’anti sémitisme, et il y aura sans doute prescription. La christianophobie n’est pas imprescriptible.
… « le gros mensonge d’Alexis Corbière. »
Ah bon, pourquoi s’étonner ?
Ce mec est-il connu pour autre chose que d’éructer des gros mensonges ?
Bizarre, je ne l’avais pas remarqué !