Champigny, l’attaque du commissariat : une banalité !
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Comme le chantait Édith Piaf, "tout fout l'camp". Ainsi en est-il dans notre pays ; le dernier exemple nous vient du 94. Il y a un siècle, Champigny-sur-Marne exhalait l'image paisible du bonheur, le long de la Marne, des bals musettes égrenaient leurs flonflons et la comédienne Sarah Bernhardt y coulait des jours heureux. Aujourd'hui, c'est une ville terne, bétonnée, où le hurlement des scooters a remplacé le son des accordéons et où la délinquance omniprésente propage sa loi. D'ailleurs, les dernières péripéties citées par Info Actu17 ne font que confirmer cette réalité.
En effet, cette cité du Val-de-Marne, dans la nuit de vendredi à samedi, a une nouvelle fois été le théâtre de violences. Une cinquantaine d’individus s’en sont pris au commissariat de la ville. Ils ont d’abord caillassé les policiers qui se trouvaient devant leur bâtiment, avant d'utiliser des mortiers et des cocktails Molotov. Deux véhicules de particuliers ont été incendiés, tout comme des poubelles dans les rues avoisinantes. Des renforts de police sont rapidement arrivés pour faire face aux assaillants. Mais ceux-ci sont restés sur place, il a fallu que les forces de l’ordre utilisent leurs Flash Ball® (balles de défense), qu'ils lancent une cinquantaine de grenades lacrymogènes et même usent de grenades de désencerclement, vu la virulence des assaillants, pour se dégager. S'il n’y a pas eu de blessés, les policiers ont interpellé trois individus qui avaient participé à l'attaque et les ont placés en garde à vue. Une bouteille contenant de l’acide avec de l’aluminium et deux bouteilles avec du produit inflammable ont aussi été découvertes. Une enquête a été ouverte par la sûreté territoriale du Val-de-Marne.
Ces graves violences étaient consécutives à l'interpellation de trois personnes, samedi 5 avril, après des tirs de mortier. Elles n'étaient pas les premiers débordements : le 6 au soir, une cinquantaine d'individus avaient participé à une manifestation de protestation, contre les détentions, qui avait dégénéré. Le commissariat avait été visé par des jets de pierres, des poubelles avaient été incendiées. La sœur de l’un des mis en cause citée par le journal Le Parisien évoquait des violences policières lors de l’interpellation et souhaitait déposer plainte. Si des images musclées de l'arrestation étaient diffusées sur les réseaux sociaux, un membre du syndicat Alliance police nationale signalait :
Vu la violence des individus lors des tentatives d’interpellation, les collègues n’ont eu d’autre choix que d’utiliser la force.
Il en profitait pour dénoncer "le sentiment d’impunité" dans nombre de quartiers de la ville.
Rappelons que c’est dans cette même ville que deux policiers avaient été roués de coups puis lynchés par de nombreux individus lors de la nuit du réveillon.
Pour mieux comprendre l'ambiance de cette zone, laissons la parole à Maria, une habitante de la localité qui a confié au Journal du Net :
Le haut de Champigny-sur-Marne avec ses tours, ses cités HLM, notamment le "Bois-l'Abbé", est une zone où la police ne rentre plus. Se succèdent des braquages toutes les semaines ainsi que des vols à l'arraché à la gare de Champigny. Des chauffeurs de cars se font passer à tabac, des voitures brûlent, des bus et un collège sont incendiés. La police nationale ne peut plus rien faire car elle est débordée. Il ne faut pas oublier que les magasins Franprix et Ed ont déjà été pillés et le collège Elsa-Triolet brûlé.
Voilà des témoignages et des faits que la France "macronienne" préfère escamoter.
Il est, en effet, plus facile de trouver des arguties juridiques contre des "Identitaires", non violents, que d'expliquer de telles brutalités commises contre des policiers devant un commissariat.
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