Changement de peuple : irréversible ?

Le retour en arrière (ou a minima la stabilisation) dépend de la « force » que l’on veut appliquer au système en place.
saint-denis 93

Une loi fondamentale de la thermodynamique démontre l’impossibilité de tout retour à l’état d’origine. Il s’agit de l’entropie : un système organisé ne peut que se dégrader vers le chaos final, et ce, d’une façon irréversible. L’exemple le plus imagé est celui d’un verre qui chute et qui se brise. Si aucune force extérieure n’agit sur les fragments, on aura beau attendre jusqu’à la fin des temps, jamais l’état initial ne sera restauré car jamais les éclats ne se réassembleront d’eux-mêmes pour reconstituer l’objet tel qu’il fut.

On peut tenter d’appliquer la loi de l’entropie aux sociétés humaines. Tout n’y est pas forcément irréversible. La vie, même si ce n’est que pour un temps limité, fait émerger du chaos de l’inerte une structure organisée et reproductible (tant que perdure l’énergie vitale, ce que chacun interprétera à sa façon). De même, la force et donc l’énergie de citoyens peut imposer des changements d’état à un système que l’on pensait être définitivement établi comme seule alternative, par le combat des idées, le verdict du vote et, parfois, par des révolutions. Ainsi, des orientations économiques aberrantes et leurs effets délétères peuvent toujours être inversés à l’occasion de changements de régimes politiques, même s’il faut toujours plus de temps pour rebâtir que pour déconstruire. Beaucoup d’efforts et de sacrifices seront nécessaires pour revenir à l’état initial, mais cela reste possible en matière économique. L’avenir n’est pas hypothéqué de façon définitive.

Qu’en est-il du changement de peuple - et donc de civilisation - que nous acceptons ou que nous subissons depuis plus de quatre décennies ? Le retour en arrière (ou, a minima, la stabilisation) dépend de la « force » que l’on veut appliquer au système en place. Sans cette « force » et, donc, sans la volonté y étant attachée, il est illusoire de croire que du chaos en expansion renaîtra la forme antérieure. L’état final sera différent, une sorte d’ordre nouveau, harmonieux ou toxique, selon que l'on soit partisan ou opposant du grand mélange des cultures et des peuples. Ainsi, si on renonce à toute « force » en considérant le phénomène comme étant inéluctable, notre système civilisationnel évoluera de lui-même vers le désordre total. L’intensité de la « force » peut, non pas stopper le processus mais le ralentir, retarder l’échéance, différer la chute de Rome, faire gagner à nos descendants deux ou trois générations, guère plus.

Que faire ? S’en laver les mains en ânonnant « Après moi le déluge » ? Accepter en composant pour le mieux ? S’en réjouir en agitant aux frontières de Schengen des pancartes « Willkommen » ? Redevenir barbares en appliquant la « force » la plus intense ? Attitude qui a fait ses preuves dans le passé comme elle a aujourd’hui été mise en œuvre par d’autres nations moins regardantes sur les droits de l’homme, pratiquant sans retenue les épurations ethniques, comme les Kosovars le firent pour les Serbes. On peut douter que cela soit souhaitable et même possible à l’aune de nos tempéraments dévitalisés, de notre morale suicidaire, de notre position élevée sur l’échelle de la décadence, position que d’autres considèrent comme étant un signe de progrès.

S’offrent alors bien peu d’alternatives : combattre pied à pied, plus pour le panache de la vieille garde que pour la victoire finale ou bien se préparer à une émigration pour les plus aventureux ou pour les plus réalistes... Direction l’Alaska, la Sibérie ou la Patagonie - le prix du foncier y est aujourd’hui peu élevé et le climat y sera demain tempéré. Vendre les possessions et les bibelots superflus, serrer dans une malle la clef de la demeure ancestrale, les albums de famille, les livres enluminés, les recettes de nos grands-mères et les tromblons de nos grands-pères, armer des canonnières et partir, au bout des océans, refonder dans des terres vierges le nouveau camp des saints... pour sauver ce qui peut être sauvé afin que ce que nous avons bâti ne soit pas qu’un trou dans l’eau dans l’histoire du monde.

Vos commentaires

77 commentaires

  1. Le libéralisme est la première cause de décadence. Dans l’Europe de Maastricht il a imposé l’économie de marché avec le renard libre dans le poulailler, la représentation électorale verrouillée par l’oligarchie, la propagande des médias, les programmes des écoles tendance bien pensance, woke, avec refonte de l’histoire, le renoncement des universités à l’esprit critique, les pleins pouvoirs de la banque, la religion de l’argent et du veau d’or, l’humanisme sirupeux, la police aux ordres.

    • Ce n’est pas du libéralisme mais juste l’inverse, le capitalisme de connivence, dont l’expansion nécessite un régime à la fois autoritaire et mafieux, juste le notre.

  2. Si on laisse et que c est irréversible, il n y a qu a regarder les pays qui ont subit cette invasion ,en l’occurrence le,Liban et le Kosovo, voila se qui nous attend si rien ne change, en gros la soumission ou la guerre civile et même les deux car il n y aura aucune compromission avec les islamistes, eux n ont pas d état d âme, ils n ont qu un objectif conquérir et soumettre ou tuer, quand leur nombre sera suffisant ils agiront

    • Pour moi ce n’est meme pas la guerre civile qui est le plus grand danger- il me semble que c’est l’assimilation lente des francais de souche dans la magma afro-musulmane en expansion. A la fin de la journée, un couteau et une bande de « djeunes » excités aura toujours raison d’une pensée subtile, d’une deuxième joue, et d’une générosité débridée.

  3. Article pessimiste, pourtant l´Histoire nous montre que rien n´est impossible. Par exemple en 1962 les algériens ont réussi a faire partir 2 millions de francais d´Algérie vers la métropole, et ceci en quelques mois seulement. Alors pourquoi la réciproque serait elle impossible ?

  4. Même constat: une seule solution tout vendre avant que ça ne valle plus rien, et partir ; ne surtout pas rester là. Sans nation, en prise directe avec le « marché », c’est à dire les puissances financières, l’avenir pour nous, sur cette terre que nous n’avons pas su défendre, est l’esclavage.

  5. Après avoir lu l’article, je sens que je vais pleurer de désespoir.
    Mais que sont devenu les vaillants Français, qui ont repoussé tant d’assauts venus de l’extérieur.
    Une bande de chiffes molles, soumis à une minorité de pro migration, qui nie toute influence sur notre culture, d’une invasion d’un islamisme soumis à la charia, qui veut remplacer notre république laïque, pour mieux nous soumettre.
    pauvre France, il nous faut un sursaut aux prochaines élection, sinon ce sera le chaos.

    • Un sursaut? A condition que les candidats de MLP et EZ aient leurs 500 signatures et que les électeurs se réveillent.

  6. Les médias sont grandement responsables de l’état de notre société décadente en mettant en exergue des publicités toujours identiques à savoir des personnes de couleurs différentes, en couple, à croire que les blancs n’existent plus…ras le bol de la discrimination positive imposée par des médias progressistes.

  7. Comment serait notre vie aujourd’hui si les allemands n’avaient pas perdu la guerre en 45? Sans regretter leur défaite on peut se poser tout de même la question.

  8. Forcément que c’est trop tard, mais on le sait depuis longtemps même avant les accords d’Evian qui allaient annoncer la déferlante. Tout a été fait contre le peuple depuis ce temps-là, importation de main d’oeuvre bon marché pour remplacer les autochtones voués au chômage, importation de peuplement qui sature les prestations sociales et monopolise l’habitat social etc…

    • La droite et la gauche libérales européennes confondues, nous avaient promis le plein emploi, le cosmopolitisme heureux, le règne de la paix, la croissance assurée. Cette idéologie au pouvoir sans contre pouvoir a généré le contraire : le chômage de masse, le multiculturalisme nihiliste, le communautarisme, le terrorisme, l’économie impuissante face aux défis mondiaux, et peut-être bientôt la guerre civile.

  9. Zemmour a raison : à partir d’un certain nombre, la quantité devient une qualité. Tant que les filles françaises préfèreront leur carrière au rôle pourtant superbe de mère de famille, les choses continueront d’aller dans ce sens. Il ne faut pas oublier que cette situation a été favorisée par une certaine communauté élitiste depuis 50ans. Dans quel but ?

    • Mais ceux qui ont détruit le système social pour les mères sont responsables et aujourd’hui les jeunes qui peuvent vivre avec un salaire sont rares .Il faut des mesures pour redonner à ces femmes les moyens d’avoir 2 ou 3 enfants . J’ai pu profiter de certains avantages et j’ai eu 3 enfants (je ne suis pas fonctionnaire) en faisant une pause de 3 ans et un temps partiel pendant 10 ans et 42 ans de cotisation .

      • J’ai moi-aussi eu 3 enfants et ma compagne (ex-infirmière) a arrêté de travailler depuis le 1er. Elle ne le regrette pas et dit à qui veut l’entendre que si c’était à refaire, elle referait pareil. Il faut dire qu’on avait fait les calculs et que, entre la nounou, les frais de transports et la fatigue, elle n’aurait travailler que pour 1/4 de salaire !

    • SIMPLISTE ! D’abord , les filles françaises , dans leur grande majorité , ne font pas carrière ; elles essayent juste , avec la charge mentale quasi exclusive d’un double job ( triple parfois , en soutenant la carrière prioritaire de monsieur mâle alpha ..) , et ce, pour aider à faire bouillir la marmite au détriment du temps passé à élever les enfants correctement ;
      D’autre pat : Connaissez vous le coût usuraire des loyers à Paris ( dans les quartiers à peu près non-gangrènés )

    • suite : Paris où  » on » parachute le mâle alpha  » pour le bien de sa « Kharrièère » ( ceux dont le job est de penser  » bien » pour les autres..), ce qui oblige toute épouse un tant soit peu diplômée/éduquée avec un métier potentiel en mains, à aller  » au charbon » se faire- aussi -malmener dans le panier de crabes des carrièrristes – mâles ou femelles- en abandonnant à moitié sa progéniture et en renonçant à créer une vraie et belle famille dans 60 m2 d’espace vital sans balcon….et tous les aleas a

    • Je suis une femme, professeur agrégé, j’ai travaillé toute ma vie, j’ai eu des enfants qui ont fait des études supérieures et m’ont remerciée pour l’éducation que je leur ai donnée, avoir une carrière et des enfants n’est pas incompatible !

      • je suis en accord total, il est possible d’avoir une vie de famille et un travail valorisant. Perso je suis pour le mari au foyer à élever les enfants, faire le ménage, les courses, les repas et les femmes au travail afin que les qualités de chacun soient reconnues. Fort longtemps la femme a été dévalorisé au motif que l’homme apportait (pas stoujours) son salaire donc les femmes ont du prouver qu’elles étaient capables d’effectuer tous les métiers au même titre que les hommes.

      • Moi, je ne crois que ce que je vois. Les femmes musulmanes ont une moyenne de 3,8 enfants/femme, les françaises carrièristes, si elles ont des enfants, en ont à peine la moitié (<1,8). En 2 générations, le remplacement est fait.

      • Rassurez-vous, la majorité des femmes immigrées finissent par avoir à peu près le même nombre d’enfants que les autochtones, elles ne veulent pas vivre comme au bled, elles bossent à l’école, veulent être indépendantes, les choses finiront par se tasser. Il ne faut jamais ni perdre espoir, ni renoncer.

  10. Article pessimiste mais malheureusement très réaliste ;
    Autrement dit , tenter de fuir vers d ‘ autres cieux ou tirer un trait définitf sur un passé encore très proche et auquel on se raccroche toujours ….
    La force et l ‘ énergie qui nous reste sera t elle suffisante pour faire reculer l ‘ échéance ?
    Révoltant tout de même de se retrouver dans un tel chaos qui aurait pu être évité ….

  11. Faudrait peut être arrêter le pessimisme. Si on applique l’immigration zéro, qu’on remigre les emmerdeurs et les tire au flanc, les autres se poseront peut être des questions, continuer à faire les cons et se retrouver au bled ou commencer à apprécier ce qu’ils ont ici. Et pour la masse inexpulsable, une partie s’assimilera, les autres sans apport extérieur deviendront de plus en plus minoritaires et on aura gagné. Faut juste être sans concessions pendant trente ou quarante ans. A nous de jouer.

    • « remigrer les emmerdeurs » : même ça, ça déclenche les réactions hostiles de la majorité de la population, bobo en tête. Avec un peu de chance, la droite dure peut passer et avec les lois que leur lègue Macron, on va peut être pouvoir se débarasser définitivement de la gauchiasse mais le travail pour ré-éduquer les français à se défendre prendra plusieurs générations.

    • Vous oubliez juste leur démographie débridée, non ils ne deviendront pas minoritaires, ils deviendront de plus en plus nombreux même sans aucun apport de l’extérieur, l’écrasante majorité de ceux qui sont lá sont nés en Europe.

  12. Vu la situation dans ce pays et l’arrivée massive de ces populations barbares il y a effectivement de plus en plus de jeunes qui envisagent un départ vers d’autres pays , d’autres lieux .La France , si on laisse faire va devenir le prochain pays du tiers monde par la faute de ces élus au pouvoir depuis plus de 40 ans. Pour les français de souche c’est la valise ou le cercueil , les jeunes ont choisi la valise et on ne peut les blâmer .

    • Il n’y a pas que les jeunes qui décident de partir. C’est aussi le cas de retraités comme moi qui choisissent de s’installer dans un pays dont la population ressemble à celle qu’ils ont connue dans leur jeunesse. En Hongrie par exemple. Dans ce pays 122 mille clandestins ont été arrêtés en 2021, souvent à proximité de la clôture séparant la Hongrie de la Serbie, et immédiatement expulsés. Les Hongrois refusent majoritairement le grand remplacement.

    • Parfois j’envie les juifs qui eux, peuvent toujours avoir dans un coin de leur tête l’hypothèse d’un pays-refuge…

    • Toutes les prédictions de JMLP sont entrain de se réaliser, il avait dit notamment si on se laisse coloniser , nous serons obliger de changer de trottoir lorsque nous croiserons les nouveaux barbares , on y est

  13. La défaite est assurée si l’on considère comme inéluctable l’immigration. Trop de gens considèrent qu’on ne peut pas empêcher les migrants d’entrer. On dit qu’il y aura bientôt 2 milliards d’Africains et qu’il est fatal qu’ils se déversent sur l’Europe. Pourquoi fatal ? Il faut une politique volontariste contre l’invasion. Tous les aspirants-présidents sauf deux acceptent la fatalité. On a oublié ce que veut dire RESISTER.

    • résister oui mais quand on dit cela automatiquement nous sommes racistes, fachos, bref pas fréquentable, y compris dans ma famille

  14. Émigrer non… J’aime trop mon pays et ce serait admettre qu’ils ont gagné reste donc le combat par les idées et par les lois il s’entend. Si vous ne le faites pas pour vous faites le pour vos enfants et petits enfants.

    • Par les idées, si vous croyez que ça suffira, l’islam est rusé et fini toujours par l’emporter, ce sera les armes ou la soumission, ils sont là pour conquérir tout le continent et ils ont de nombreux traitres/collabos a leurs côtés, pour eux c’est un vieux rêve, récupérer Al-Andalus qu’ils considerent leur terre, même s’ils ont massacré les visigots chretiens pour la conquerir, non ils ne s’arrêteront pas si près du but.

      • L’Espagne a bien fini par se libérer de l’islam par la Reconquista, ce n’est pas pour rien que Zemmour a choisi le nom Reconquête !

    • Certes,mais « de la Nécéssité de la violence »est un rapport a considérer-Outre » les bonnes âmes pensantes ». De tous Temps il y a ce « facteur interventionnel ».Que ce soit l’église pronant l’amour de son prochain,aux meurtres de dirigeants de certaines Nations,ou aux exactions d’autres.

  15. Très bel article traversé par un certain pessimisme que je partage
    Comme disait (à peu près) Renan, je crois, la France, il faut l’aimer, car la Géographie l’a faite belle et l’Histoire l’a rendue grande
    Que faire aujourd’hui de la terre de nos aïeux et d’une si grande histoire ?

    • Il est difficile d’être optimistes, mais ne nous laissons pas abattre, ne baissons pas les bras, nous avons des enfants, des petits enfants pour certains d’entre nous, battons nous pour eux.

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