Changer de sexe ? C’est remboursé à 100 %…

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Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
Cet article a été publié le 23/05/2023.

À quoi voit-on que l'on bascule dans une autre civilisation ? À une multitude d'indices comme, par exemple, la prise en charge à 100 % par la collectivité des opérations de changement de sexe.

Ce dimanche 21 mai, le magazine Zone interdite revenait sur les parcours de Laura, Isaac et Cédric qui, depuis cinq ans, ont décidé de changer de sexe : « Un reportage relativement honnête, pour le Dr Rouyer, psychiatre de l'enfant et de l'adolescent, contacté par BV, en ce qu'il montre que les "transitionneurs" ne sont jamais satisfaits et que ce n'est pas une partie de plaisir. » Ils sont pourtant de plus en plus nombreux à se lancer dans l'aventure : rien qu'en Bretagne, nous apprend le Dr Freton, praticien au CHU de Rennes interrogé par Ouest-France, une trentaine d'opérations pour changer de sexe ont déjà été pratiquées : « Les personnes en liste d'attente doivent patienter entre deux et trois ans. » L'émission a beaucoup fait réagir les internautes, choqués d'apprendre que l'ensemble des soins médicaux pratiqués pour les « transgenres » sont intégralement pris en charge par l'assurance maladie.

Un système d'assistance gratuit qui, en réalité, ne date pas d'hier. C'est en 2010 que Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, décide de classer l'ensemble des soins nécessaires à un changement de sexe au titre de "trouble de l'identité de genre" dans la liste des ALD31 (affections de longue durée). Les parcours de transition ont alors rejoint les 31 autres "affections de longue durée" répertoriées pour lesquelles les patients sont remboursés à 100 %. Consultations, traitements, actes chirurgicaux et même les séances d'orthophonie pour masculiniser ou féminiser la voix sont ainsi entièrement gratuits pour les candidats au changement de sexe depuis, déjà, plus de onze ans.

Une injustice sociale pour des Français qui peinent à boucler leurs fins de mois, ont manqué de lits de réanimation pendant la crise Covid, renoncent à se soigner (soins dentaires, appareillages, etc.) et vivent dans les déserts médicaux. Et un choix budgétaire qui interroge...

Si l'on admet aisément que notre assurance maladie ne peut prendre en charge l'ensemble des médicaments mis sur le marché, difficile de comprendre comment sont prises certaines décisions et au nom de quoi. Or, tout est affaire de choix politique, puisque c'est le ministère de la Santé qui, sur recommandation de la HAS (Haute Autorité de Santé), décide du montant des remboursements. En fonction de critères définis par la loi : selon l'article R.160-8 du Code de la Sécurité sociale, la prise en charge à 100 %, doit, par principe, être réservée aux médicaments reconnus comme « irremplaçables et particulièrement coûteux ».

Au fil des ans, par souci de maîtrise des dépenses de santé, les gouvernements font des coupes sombres dans la liste des médicaments pris en charge par l'assurance maladie. À titre d'exemples, depuis le 1er août 2018, plus aucun médicament n’est remboursé pour la maladie d’Alzheimer, sur décision d'Agnès Buzyn. Les traitements homéopathiques ainsi qu'au moins 34 médicaments (contre l'ostéoporose, des antidouleurs ou des décontractants musculaires) ne sont plus remboursés depuis 2021. L'hypertension artérielle, elle, n'est plus reconnue comme ALD depuis 2012. Les temps sont durs et notre système de santé à bout de souffle...

Des économies qui devraient naturellement profiter à l'ensemble de la communauté. Et non à des catégories particulières de personnes qui ne sont pas malades mais cherchent à changer de sexe en se faisant administrer bloqueurs de puberté et traitements hormonaux, à se faire retirer les seins, à subir des vaginoplasties et autres opérations effarantes, non vitales et dangereuses.

En effet, selon le Dr Rouyer, « des études étrangères prouvent qu'il n'y a aucun avantage clinique à prescrire ces traitements, aucune preuve d'influence sur la réduction des taux de suicide de ces jeunes en transition ». Bien plus, poursuit-il, en citant une étude suédoise (curieusement peu connue en France), « les personnes transsexualistes, après changement de sexe, ont des risques considérablement plus élevés de mortalité, de comportement suicidaire et de morbidité psychiatrique que la population générale ».

Notons que ce choix voulu et assumé de nos gouvernants de financements de délires idéologiques s'harmonise parfaitement avec cette conception nouvelle de la santé voulue par l'OMS qui la définit comme « un état de complet bien-être physique, mental et social et [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Et c'est là que l'on commence à comprendre pourquoi la médecine française est en train de perdre, en plus de son âme, sa vocation...

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:22.
Sabine de Villeroché
Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris

Vos commentaires

44 commentaires

  1. On nous bassine que la « sécu » est en déficit ; je ne m’étonne pas . Quand on observe comment , pourquoi et pour qui l’argent des Français est utilisé ,il y a lieu de se poser des questions sur cette société « Française » en pleine décadence . La société Française est dans le dalot ,elle coule vers les égouts . Et c’est ça que nous allons laisser a nos enfants et nos petits enfants !!!

  2. On peut changer son apparence avec la complicité de certains médecins ses papiers d’identité avec la complicité des magistrats, essayer de faire prendre des vessies pour des lanternes avec la complicité des médias de gauche mais on ne change pas de sexe parceque la nature dit la VÉRITÉ, elle n’est pas complice des apprentis sorciers

  3. Plus rien ne m’étonne s’agissant de Roseline Bachelot. Elle cumule et accumule les bourdes pour ne pas dire les conneries. Encore ces temps -ci sur la destruction pure et simple des monuments historiques plutôt que leur restauration. « Cela coûte cher » ! Par contre le remboursement intégral pour changement de sexe, cette révolution sociale, ça c’est un progrès con-si-dé-ra-ble !

  4. Nous sommes parti depuis longtemps hors de logiques. En définitif, bien qu’ignorant les détails de cette pratique, comme beaucoup d’entre nous, il est loin d’être possible quant la nature vous a constitué dans un sexe de se transformer complètement en dehors de l’apparence dans le sexe opposé. Comment introduire des organes indispensables dans un corps qui n’a pas été construit pour. Le drame c’est que çà se fait à un age où bien que vous soyez maître de son corps, l’avenir ne vous garanti pas un quelconque regret alors bien trop tard, malheureusement çà existe bien trop.

  5. Merci Sabine de Villeroché. Sur le plan de la décision de Bachelot, c’est un scandale, une aberration dont on ne comprend pas le fondement. Sur le plan des « effets secondaires » il serait souhaitable de médiatiser ces dérèglements psychologiques amenant au suicide afin, peut-être, de faire hésiter les candidats en cours ou à venir ainsi que les parents débiles qui sont à mon avis responsables et coupables de leur choix mortifère pour leur enfant.

  6. Vouloir changer de sexe constitue une morbidité psychiatrique, la seule probablement que puisse régler la chirurgie . L’ ALD est devenue l’Anomalie Lèse Dimorphisme .

  7. et pendant ce temps un paysan (moi) qui aura bosser 50 ans et qui a la colonne vertébrale fracassée par les charges portées et diverses postures aura juste le droit de s’entendre dire : »prenez du paracétamol, c’est ce qui coûte le moins cher !? »
    ceux qui ont mis en place ces abrutis me font honte

  8. Vous parlez de « personnes qui ne sont pas malades et cherchent à changer de sexe ». Il me semble que c’est une erreur. Ces personnes qui cherchent à « changer de sexe »sont bien malades. Il ne faut pas sous estimer l’ existence des maladies mentales. Ces personnes sont malades, souffrent et leur risque suicidaire, avant ou après une éventuelle chirurgie, en est la preuve.
    Ce qui est regrettable, voir scandaleux, c’est, quelque soit la maladie, le remboursement de traitements avérés pratiquement inefficaces, voir plus dangereux qu’utiles.

  9. Le bonheur c’ est la santé ?
    Avec le progrès, maintenant la santé c’est le bonheur.

  10. Pour avoir pratiqué certaines réparations après interventions pour changement de sexe, je considère qu’au même titre qu’un lifting, ces interventions sont de la chirurgie esthétique pour le moins et comme telle ne doivent pas être remboursées, alors que mes implants dentaires ne le sont pas. Où ve se nicher le politiquement correcte.

  11. AHURISSANT. Tout est gabegie, destruction, mauvais usage de l’argent public, écroulement de l’éducation, ensauvagement. La France est à l’agonie. Celui qui succèdera à notre jupiter auto-proclamé, si par chance il est de droite, sera confronté à une tâche colossale pour rétablir l’ordre. S’il est de gauche, c’en sera fini.

  12. Quand on « prend conscience » de ce qu’est devenue « la-rose-à-sarko », on comprend mieux qu’elle a décidé d’appelle ces « actes de chirurgie » des « Affections de longue durée » ! …
    Le peuple paye le délire existentiel de quelques « déconstruits » qui sont totalement en errance identitaire de genre …
    Les idéologies qui entrent maintenant sans aucune retenue dans les groupes scolaires en maternelle et en primaire sont un venin sociétal qui sera irréparable dans quelques temps ! … Pourquoi ces « déconstruits » ne demandent pas à intervenir dans les écoles coraniques ? …

  13. « The Tavistock Clinic » version française !
    Cette Clinic a fait scandale en Grande-Bretagne pour les mêmes raisons, les docteurs virés et poursuits…
    En France on commence sans tenir compte des expériences catastrophiques survenues à l’étranger !
    C’est une honte, un scandale, que les français soient obligés de participer à cette monstruosité sans qu’ils aient été consultés.
    C’est ahurissant !

    • Avec Macron, le régime nazi est de retour. Autoritarisme et expérimentation médicale à grande échelle.

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