Chanson : Damien Saez décrit une jeunesse coincée « entre muslim et peuple gay »

« Leurs enfants deviennent tous pédés/Sous propagande LGBT/Entre muslim et peuple gay/Le Français cherche l’identité. » La nouvelle chanson de Damien Saez, Anti communautaire, a attiré l’attention de Marguerite Stern, coauteur de Transmania avec Dora Moutot.
« Leurs enfants deviennent tous PD sous propagande LGBT / entre Muslim et peuple gay leurs enfants cherchent l’identité »
Le dernier album de Saez https://t.co/jqpz0Js2JK
— Marguerite Stern (@Margueritestern) March 23, 2025
Saez serait-il devenu politiquement incorrect ? Identitaire, même ? Ce serait une révolution, car Damien Saez, c’est d’abord la chanson Fils de France. Sortie le 22 avril 2002, elle était devenue immédiatement l’hymne quasi officiel des manifestations contre Le Pen. Écrit en une nuit, le texte était faiblard mais valait brevet d’antifascisme en or massif ad vitam aeternam.
Le chanteur qui n’aimait personne
Trois ans plus tard, dans Anti communautaire, certaines paroles vont contre l’air du temps. Celles citées ci-dessus. Ou celles-là : « Moi, j'dis qu'Mozart est dieu, tu vois/Et que ton rap à bobos, c'est quoi ?/Des Blancs suceurs de banlieusards/Des p'tits babtous qui rêvent d'être noirs. » En fait, Saez envoie tout le monde aux pelotes : « J'aime pas les Noirs, j'aime pas les Blancs/Les cathos ou les musulmans. » Soit sincérité, soit façon d’éviter l’accusation d’islamophobie ou d’homophobie. « J'aime pas les CRS SS/J’aime pas les mosquées, ni la messe. ». Noyé, le poisson.
Le procédé n’est pas neuf, Saez l’avait utilisé dans Burka (2019). Comme si la burka avait à voir avec les cathos ! Même présentation truquée dans Anti communautaire : « Paraît qu'il faut être fier d'être gay/Être fier d'être Blanc, être fier d'être Noir » - alors que les Blancs doivent sans cesse s’excuser de leur histoire et de leur culture, et que le racisme à leur égard n'est pas reconnu.
Les gilets jaunes et le Covid-19
Damien Saez est-il en train de se « houellebecquiser »? En 2019, Manu dans l’cul s’en prend au Président et à la répression des gilets jaunes - sous l’angle anti-banquier. En 2022, Saez écrit La Chanson du vieux réac. Incroyable titre, de la part de la tête d’affiche anti-extrême droite vingt ans auparavant ! Il s’y dit « Blanc hétéro non vacciné/Qui vous emmerde ». Se matérialise un ras-le-bol du conformisme imposé. « Tu prends ta caisse mais tu pollues/Tu manges d'la viande, t'es l’assassin/Tu dragues les filles, t'es qu'un violeur. »
Entre autres choses, La Chanson du vieux réac rejette la gestion sécuritaire du Covid-19, non sans talent. « Cochez cochez les p'tits papiers/Pour pouvoir aller se promener/Fichées fichées nos libertés/Faut un code barre pour s’embrasser. » Le complotisme s’y fait chantant : « Piquez piquez les p'tites mémés/Dans les globules faut la 5G. » À l’extrême gauche, le complotisme est toléré - comme Marion Cotillard avec le 11 septembre.
Vieux et fou ?
On peut se permettre beaucoup de choses, quand on est de gauche. La misogynie, l’antirépublicanisme, comme dans Anti communautaire : « Quand la démocratie est morte/Il faut tuer le Président/La République des enculés/Faut la prendre, la mettre au bûcher » - je vous passe la suite. Idem contre les influenceuses à qui seul conviendrait une balle dans la tête. Imaginez si un chanteur de droite s’amusait à cela… Alors, non, Damien Saez n’est pas devenu identitaire. Il s’en prend aux particularismes qui fracturent notre société, il regrette que la province troque la terrine contre du tofu, mais il rejette toutes les identités à la fois, selon le rêve mondialiste.
« Puisqu'on est jeune et con/Puisqu’ils sont vieux et fous », chantait-il, en 1999. Est-il passé de l’une à l’autre catégorie ? Il a, en tout cas, pris acte d’une évolution sociétale qu’il exprime en termes crus : « Si tu veux pas qu'ton gosse finisse/Un gode dans l'cul à chanter Gims/Entre deux prières aux mosquées »… Ou encore, qui renvoie à des faits pas si divers : « Ce peuple de trous du cul/Qui aime bien laisser violer ses filles. » Damien Saez portera-t-il, un jour, les pancartes de Némésis ? Ne lui en demandons pas tant. Juste de rompre enfin les dernières chaînes qui le rattachent au conformisme.

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12 commentaires
Heureusement que vous publiez les paroles,je ne comprends rien lorsqu’il hurle ,je ne le connaissais pas avant cet article .
Il est certain qu’il dénonce des vérités déjà dénoncées sur BV,TVL,CNEWS etc… mais de manière très grossière ,pour qui roule t-il exactement ?
Je ne sais pas quoi penser de l’artiste, les paroles sont plus proches des révolutionnaires de gauche que de droite.
Le courageux Nagui osera t’il l’inviter à Taratata?
A langage fleuri, poétique plus que douteuse : en fait, qu’aime-t-il ?
Je ne connais pas ce chanteur et je ne le regrette pas, ,je viens d’écouter un extrait sur You tube, ça m’a suffit !
La vérité finit toujours par éclater. A suivre!
Damien SAEZ, dans ses chansons, dérange cette « bobo sphère » qui est biberonnée aux subventions …
Un caméléon jouant les anars. Jeune con devenu vieux con l’âge venant, et la mue continuera.
A suivre
Damien Saez est « un jeune con » qui finira comme « un vieux fou » !! C’est le lot de tout un chacun : Tu né, tu vis, tu meurs, point barre.
Intéressant. De degrés en degrés, les couches profondes de la vérité transcendent les voiles. Il paraît que les iraniennes officielles portent des dessous raffinés et que leurs maris ne sont pas tous muselés par la mosquée. Tendons l’oreille et voyons le vrai. Tout ce beau monde, sur le divan, nous chanterait d’autres chansons que leurs prières.
Les dessous raffinés restent quand même sous une burka.