Chantre de la diversité, la présidente de Harvard, sous pression, démissionne
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Six mois et un jour. Claudine Gay restera dans les mémoires comme la présidente la plus éphémère que Harvard ait connue. Accusations de plagiat, antisémitisme, wokisme et diversité… Engluée dans les polémiques depuis plusieurs semaines, Claudine Gay, première femme noire à la tête de cette prestigieuse institution, a décidé de démissionner, ce 2 janvier. Ce départ, réclamé par de nombreux parlementaires et une partie de la population américaine, laisse entrevoir les premières failles de l’hégémonie du wokisme sur les campus américains.
Plagiat et antisémitisme
« C’est avec le cœur lourd mais un profond amour pour Harvard que j’écris pour vous annoncer que je vais démissionner de mon poste de présidente », annonce Claudine Gay dans un communiqué publié ce 2 janvier, destiné aux étudiants et à la communauté éducative. Après avoir importé les politiques de discrimination positive et de « diversité, égalité et inclusion » (DEI) au sein de cette université de la Ivy League (les huit universités les plus anciennes et les plus prestigieuses du pays), l’universitaire s’est vue accusée d’antisémitisme. Depuis le 7 octobre et le début du conflit en Israël, le campus de Harvard connaît une augmentation des actes et discours antijuifs. Certaines associations étudiantes, notamment, n’hésitent pas à tenir Israël pour « responsable des violences » au Proche-Orient. Interrogée à ce sujet le 6 décembre dernier par des membres du Congrès, Claudine Gay a suscité une vague d’indignation nationale. À la question « Les appels au génocide des Juifs violent-ils le règlement contre le harcèlement de Harvard ? », la présidente de l’université a répondu que « cela peut être le cas, selon le contexte ». Malgré un rétropédalage et des excuses dans les heures qui ont suivi son audition, plus de 70 parlementaires - dont deux élus démocrates - ont réclamé sa démission. De riches donateurs de confession juive, dont dépend en partie le bon fonctionnement de l’université, ont par ailleurs menacé de suspendre leurs paiements. Mais Harvard refuse de se soumettre aux pressions et protège sa présidente.
Quelques jours plus tard, une poignée d’influenceurs conservateurs accusent, preuves à l’appui, Claudine Gay d’avoir plagié des paragraphes entiers pour écrire sa thèse à la fin des années 1990. Là encore, Harvard prend la défense de sa présidente et celle-ci assure que les « guillemets ont été omis dans la version originale ». Mais c’en est trop pour une partie de la classe politique et médiatique. Carol M. Swain, l’une des universitaires plagiées par Claudine Gay, elle-même de couleur noire, s’agace : « Dans un monde où le privilège de la diversité est roi, madame Gay a pu faire passer des recherches médiocres pour une titularisation et une promotion administrative. […] L’université de Harvard ne peut pas condamner madame Gay parce qu'elle est le produit d'un système d'élite qui n'applique pas les mêmes critères aux minorités. Cela nuit au monde universitaire dans son ensemble et dévalorise les Américains, toutes races confondues, qui ont dû travailler pour arriver là où ils sont. » Autrement dit, la chercheuse désormais à la retraite accuse Harvard de protéger sa présidente au nom de sa couleur de peau et non de ses compétences académiques. Un sentiment partagé par l’éditorialiste de CNN, Fareed Zakaria, qui écrit : « Les universités américaines ont négligé l’excellence au profit de la diversité et de l’inclusion. »
Vers la fin du wokisme ?
Après plusieurs semaines de pressions, Claudine Gay finit par démissionner. Mais loin de s’excuser, elle crie au racisme. Ses soutiens - dont Harvard - dénoncent eux aussi une « haine raciale » et refusent de reconnaître une quelconque responsabilité.
Cette démission, qui fait suite à celle d’Elizabeth Magill, présidente de l’université de Pennsylvanie, elle aussi présente lors de l’audition par le Sénat, est célébrée comme une victoire par les conservateurs américains. Pour eux, ce départ révèle « la défaite écrasante des politiques DEI et du wokisme ». Des élus républicains promettent de poursuivre la lutte pour mettre à mal et faire tomber « la pourriture » qui gangrène les plus prestigieuses universités du pays. Tous espèrent le début d’une refonte de l’enseignement supérieur américain. Mais pour Pierre Valentin, auteur de Comprendre la révolution woke (Gallimard), interrogé par BV, si cette démission montre que « le sommet prend peu à peu conscience de la gravité du sujet, la base - les jeunes Américains -, quant à elle, va continuer de demander du wokisme ». Autrement dit, la lutte contre le wokisme ne fait que commencer…
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27 commentaires
Première femme noire, c’est déjà une expression à surveiller. Le racisme est vite présent. On ne devrait pas s ‘attarder à ce genre de détail.
Madame Gay, ne devrait pas chercher d’explications à son éviction à la tête d’Harvard comme racisme, antiwokisme …et autres fadaises, elle est incompétente, nulle, c’est tout
En faît, c’est exclusivement pour ses plagiats qu’elle a été contrainte de démissionner…
Si la société Américaine a encore la force d’écarter ce nouveau racisme, c’est rassurant. La lutte contre le wokisme devrait être une cause nationale.
Qui avait dit que: « l’Homme (la Femme) noir (e) n’était pas entré (e) dans l’Histoire » !
La discrimination positive , chez nous aussi on la pratique , sans le dire , depuis des années , il est plus facile de mettre une mauvaise note ou de refuser un diplôme à un Blanc qu’à un non Blanc . On se voit dans le système éducatif, mais aussi dans l’administration pour les notations et les promotions.
« Les universités américaines ont négligé l’excellence au profit de la diversité et de l’inclusion. » … Alors que dire au sujet des prétendues « zélites » en France et particulièrement dans la caste de coucous poli-tocards qui sévissent depuis des décennies ? ! …
Quand on met le racisme en avant à tort et à travers, sans raison objective, on montre ainsi son attachement à tenir compte de la race (qui, d’ailleurs, est unique dans le genre humain), c’est-à-dire qu’on montre son propre racisme.
Tout le monde savait que seule sa couleur de peau lui avait permi d’être élue à la présidence, c’est ce qui arrive quand ce n’est plus l’excellence qui guide les choix.
« Pour monter au cocotier, il vaut mieux avoir des dessous propres « . Proverbe africain, donc vachement diversitaire.
Bonne analyse /ça craque mais ce n’est pas fini.
Sa nomination était un alibi.
Sans importance ce qui se passe là bas on a bien assez avec l’actualité chez nous .
Pas une grosse perte
Les limites du wokisme … courage en France avec les 5-10 ans de retard que l’on s toujours sur les usa on devrait être libre vers 2030…. Enfin si la guerre civile n’a pas éclatée …
Il y a 20-30 ans on estimait le retard à 20 ans. Maintenant, 10 ans me semble encore beaucoup, on démarre immédiatement.