Chez Léa Salamé, Jacques Weber en vedette du théâtre antifasciste

@G.Garitan/Wikimedia commons
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75 printemps et encore tout son mordant. Samedi soir, Jacques Weber était l’un des invités de l’émission Quelle époque !, sur France 2. L’acteur - bientôt à l’affiche de la pièce L’Injuste, au théâtre de la Renaissance, à Paris - est apparu très en forme sur le plateau, visiblement ravi de répondre sans détour aux questions de Léa Salamé. Lorsque celle-ci lui a demandé s'il accepterait d’incarner Hitler dans un film, le comédien a alors répondu du tac au tac : « Ça dépend avec qui. Si c’était Bardella le metteur en scène, je ne le ferais pas, ça, c'est sûr ! » De quoi lui valoir les applaudissements nourris du public et les rires des autres invités.

Très vite, la séquence a fait grand bruit sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes dénonçant un certain « entre-soi » médiatico-artistique. « Je ne suis pas fan de Bardella mais là, faut que les gauchistes arrêtent avec leur ritournelle "le RN, c’est des nazis", c’est gênant », s’est agacée Céline, sur X. « Mais qui regarde encore ces émissions de bobos gauchistes ? », a ajouté Corinne. « Vraiment, certains acteurs doivent se limiter à dire le texte des autres plutôt que le leur », a également suggéré Sylvie. Difficile de lui donner tort.

Jacques Weber en terrain conquis

À sa décharge, Jacques Weber ne se serait peut-être pas laissé aller à pareille démagogie sur un autre plateau. Celui de Quelle époque ! se distingue, en effet, par l’ancrage à gauche de ses animateurs comme de ses invités. Samedi dernier, par exemple, Léa Salamé recevait non seulement l’acteur engagé, mais aussi la chanteuse Jenifer, Miss France 2025 et, surtout, les humoristes Jérémy Ferrari, Arnaud Tsamere et Baptiste Lecaplain, trois ex-comiques de service public. Autant dire qu’entre eux et l’autre trio d’amuseurs de l’émission - Christophe Dechavanne, Philippe Caverivière et Paul de Saint Sernin -, l’entente était parfaite.

Contrainte, légalement, à recevoir de temps en temps des gens de droite, Quelle époque ! s’y plie, mais sans faire mystère de ses préférences. Des politiques comme Élisabeth Borne ou François Hollande y sont interrogés dans la bonne humeur, le sourire aux lèvres ; ceux de l’autre camp y reçoivent un accueil nettement plus froid. On se souvient de la venue, sur le plateau, de Jordan Bardella, en novembre dernier. Alors que le président du RN avait reconnu une certaine proximité idéologique avec Donald Trump, Léa Salamé lui avait alors envoyé dans les dents que le président américain, lui, avait « bâti des entreprises » et « un empire ». Tout l’inverse de Jordan Bardella, qui « n'a jamais exercé un vrai métier ». Pourquoi la journaliste n'a-t-elle jamais lancé cette remarque à François Hollande ou Jean-Luc Mélenchon ?

Un mélenchoniste assumé

Mais Jacques Weber n’a pas besoin d’encouragements pour verser dans le militantisme et la nazification de ses opposants. En 2022, l’acteur s’en était violemment pris à Éric Zemmour, l’associant au IIIe Reich. « Zemmour est une horreur absolue, qui pratique, comme le disait Hitler, "plus le mensonge est grand, plus on le croit". C’est la même chose ! », avait-il alors osé déclarer. En 2015, déjà, invité du Grand Oral des GG, le comédien avait qualifié le même Éric Zemmour de « misogyne et moyenâgeux ». « Son succès est très inquiétant, autant que celui du Front national. Il satisfait les personnes qui ont peur de réfléchir. » Jacques Weber ne porte pas davantage Marine Le Pen dans son cœur : en 2015, il l’avait traitée de « danger public » et de « grande menteuse »

https://twitter.com/Libre_Insolent/status/1492403627339751424

Rien d’étonnant, pour un homme qui se disait, en 2012, « très, très séduit » par Jean-Luc Mélenchon. Dix ans plus tard, l’acteur n’a pas changé d’avis. Il a même lancé un appel, en février 2022, à se rendre au meeting de Jean-Luc Mélenchon, candidat à l’élection présidentielle. « Il est très important d’écouter une parole franche, claire, intelligible et intelligente », avait-il alors déclaré. Un positionnement à l’extrême gauche qui continue, aujourd’hui encore, à être bien vu d’un petit milieu politico-médiatique. Quelle époque !

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

98 commentaires

  1. « comme le disait Hitler, « plus le mensonge est grand, plus on le croit » ! Et en plus cet acteur est inculte ! Ce n’est pas Hitler qui a dit cela, mais Goebbels ! Mais ce n’est pas chez Salamé que l’on aurait pu rectifier une telle erreur !

  2. Une chose est très claire ,de nos jours c’est bel et bien l’extrême gauche , même la gauche toute entière qui est dangereuse pour la FRANCE et l’avenir de nos enfants et de nos petits enfants . Victor Hugo a dit :  » On est stupéfait de la quantité de critique que peut contenir un imbécile » ….

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