Chez les Verts aussi : plus le féminisme occupe la place, moins le mot « femme » est autorisé !
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Ce n’est pas le moindre des paradoxes, dans cette société qui en compte déjà beaucoup : plus le féminisme prend de la place, moins le mot « femme » est autorisé. Et, d’ailleurs, moins on pratique l’accord des adjectifs et autres participes au féminin, mais c’est une autre histoire (d’ignorance crasse, en l’occurrence).
Il y a bien longtemps que la novlangue a chassé les aveugles, sourds, handicapés, balayeurs et autres voyous pour les remplacer par des malvoyants, malentendants, physiquement discriminés, techniciens de surface et jeunes des quartiers. La police de la pensée ne manque pas de ressources et la périphrase a de beaux jours devant elle.
Les femmes, donc. Des créatures discriminées depuis la nuit des temps et qu’il faut arracher aux griffes du patriarcat. Blanc, le patriarcat. Mais des créatures que la seule dénomination rend discriminantes, elles aussi, puisque reléguant les êtres dégenrés, non genrés ou en voie de mutation vers un ailleurs incertain. Surtout, il est interdit, désormais, d’affirmer que les « femmes » sont détentrices de spécificités biologiques comme avoir des règles ou porter un enfant. Dans notre société égalitaire, cela doit se partager « en sororité » avec qui le demande. Point.
Ainsi nos amis d’Europe Écologie Les Verts affirment-ils, dans le programme du parti pour la présidentielle de 2022 – celui d’une « République écologique et sociale » -, vouloir assurer « un égal accès à la PMA à toutes les personnes en capacité de porter un enfant ». Où ça, dans les bras ? demandent les mauvaises langues…
Je le sais, je le sens, la nouvelle République écologique et sociale sera le paradis sur Terre. Déjà, forts de leur succès aux dernières municipales, nos amis les Verts ont rivalisé de projets « époustouflifiants ». M. Piolle, par exemple, l’ingénieux maire de Grenoble, a déjà entrepris de « débitumiser, dégenrer, végétaliser et potagiser » les cours de récré de sa ville, suivant en cela les conseils d'Édith Maruéjouls, docteur en géographie du genre (ça existe). En août 2020, cette dame affirmait au Monde que « la cour de récréation est une micro-société où les garçons, leurs rapports virilistes, occupent déjà une place centrale, alors que les filles sont reléguées aux coins, à faire des "petits jeux". Elles sont invisibilisées. »
Dans cette République de rêve, on fera la part belle, aussi, au « Journées du matrimoine », fleuron des « budgets genrés », gage de l’égalité des sexes.
Première sur les rangs, la mairie de Lyon qui entend « mesurer si les dépenses engagées sont neutres, favorables ou négatives pour les femmes ». Ou Clément Rossignol Puech, vice-président de Bordeaux Métropole, qui s’avise que « femmes et hommes sont loin d’être égaux à vélo » et compte y remédier « en mettant en place des pistes cyclables sécurisées et éclairées, des ateliers de remise en selle (sic) ». Augmenter cette part nécessite de « rendre la pratique plus féminine », dit-il, interdiction toutefois de pousser aux fesses pour la remise en selle.
Dans cet avenir proche et radieux que nous promettent les Verts, les femmes – pardon, les personnes qui ont des menstrues – seront comme jamais à l’honneur. Rues rebaptisées et « femmages » se succéderont dans une joyeuse allégresse. Suivant les recommandations de l’association Osons le féminisme ! qui, en 2019, réclamait ainsi « le femmage à Agnès Varda » qui venait de rendre son âme à la déesse, le maire de Strasbourg – Jeanne Barseghian, l’amie des rats et des punaises de lit – a donc décidé de rendre un femmage à feu l’avocat Gisèle Halimi.
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