Christophe Béchu : de la droite, le ministre n’a gardé que des souvenirs… et quelques réflexes
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Christophe Béchu, notre ministre en charge de la Transition écologique, a dû sortir de sa tranchée face aux propositions un peu folles pour lutter contre le réchauffement climatique. « L’écologie, ce n’est pas le buzz, a-t-il déclaré, ce mardi. On peut parler des jets, des yachts, des greens de golf. Ça frappe l’opinion et vous pouvez être certains que vous aurez des reprises sur les bandeaux roulants des chaînes d’info en continu. » Un peu de raison chez les paniqués du climat. Jusqu'à son entrée au gouvernement en mai dernier, Christophe Béchu, 48 ans, était peu connu des Français. La carrière politique de cet ancien d'Horizons, le parti d'Édouard Philippe, est celle d'un baron local, avec un petit passage au Parlement européen de 2009 à 2011 : président du conseil général de Maine-et-Loire de 2004 à 2014, maire d’Angers de 2014 à 2022 et sénateur du Maine-et-Loire de 2011 à 2017. Avant de soutenir Emmanuel Macron, Christophe Béchu était supposé être de droite puisqu’il fut encarté à l’UMP puis aux Républicains.
Quand l’UMP était encore de droite
Le ministre, avant de rejoindre le bloc centriste, faisait même partie de la droite de gouvernement, marquée par un reste de positions conservatrices. Comme de nombreux cadres de l'UMP, Christophe Béchu s'est farouchement opposé au mariage homosexuel. L’ancien sénateur avait signé une tribune écrite par Bruno Retailleau dans Valeurs actuelles. En avril 2013, le sénateur UMP ne se démonta pas et lança au garde des Sceaux Christiane Taubira : « Ce mot d’égalité, vous lui faites dire quelque chose qu’il ne veut pas dire en principe et en droit. L’égalité n’a jamais été, à aucun moment de notre histoire juridique, le fait de traiter tout le monde de la même manière. L’égalité, c’est le fait de traiter de manière identique ceux qui sont dans des situations identiques. » Un premier fait d'armes qui ne lui vaut sans doute pas que des amis dans la Macronie.
Il a récidivé avec un certain courage, Christophe Béchu, dans sa ville d’Angers. En 2016, le ministère de la Santé lance une grande campagne de sensibilisation contre le VIH. Les maires voient apparaître dans leurs villes une affiche représentant un couple de même sexe s’enlacer, avec cette inscription tout en subtilité : « Avec un amant, avec un ami, avec un inconnu. » Estimant ce contenu choquant pour les plus jeunes, le maire d’Angers fit retirer ces affiches à proximité des écoles. Tollé !
Les idées, une variable d’ajustement
Avec de telles convictions affichées en place publique, comment Christophe Béchu a-t-il pu rejoindre Emmanuel Macron ? Le virage est sans doute pris au moment de la primaire de la droite et du centre en 2016, lorsque le sénateur du Maine-et-Loire apporte son soutien à Alain Juppé.
Fierté d'accueillir @alainjuppe, que je soutiens aux #Primaires2016 pr porter nos couleurs droite & centre. #AJAngers pic.twitter.com/YD7bWoY8Df
— Christophe Béchu (@ChristopheBechu) July 1, 2015
Ensuite, tout va très vite. Après l’échec d’Alain Juppé à la primaire, Christophe Béchu refuse de soutenir François Fillon, alors en pleine tourmente politico-judiciaire. La trahison de son parti intervient dans l’entre-deux-tours opposant Emmanuel Macron et Marine Le Pen en 2017. Certaines mauvaises langues estiment que son ralliement à Emmanuel Macron fut motivé par son ambition personnelle. Le maire d’Angers voulait à tout prix devenir ministre. « Je ne m’appelle pas Béchu, mais Bourdouleix, je n’ai jamais baissé mon pantalon pour entrer au gouvernement », avait ironisé, en 2017, Gilles Bourdouleix, le maire de Chollet (commune proche d’Angers). On ne se méfie jamais assez de ses voisins... Désormais rangé au centre, Béchu trouve des ennemis à sa mesure.
Il décide ainsi de mener la vie dure à un groupuscule local inconnu des Français, l’association identitaire l’Alvarium. En octobre 2021, lorsque Gérald Darmanin décide la dissolution de cette association, Christophe Béchu se réjouit bruyamment. « Je suis très satisfait que le ministre de l'Intérieur ait pu engager ce processus, déclare-t-il à l’AFP. C'est un message extrêmement fort qui est envoyé : il n'y a pas de place pour les prêcheurs de haine. Cette association empoisonne la vie des Angevins. »
Cette grande bataille, ce pont d'Arcole enlevé, le voilà lancé à l'extrême centre. En octobre 2021, Christophe Béchu est l'un des membres fondateurs d'Horizons, le parti fondé par Édouard Philippe. Il en est même le secrétaire général. Horizon 2027 ? À droite, Christophe Béchu, l'écologiste anti-buzz, n'a plus que des souvenirs... Il lui en reste peut-être encore un peu de bon sens, face aux non-sens écolos.
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Un vert manteau de mosquées
20 commentaires
POUR LA CLARTE DE LA VIE POLITIQUE , il ne serait pas inutile d’introduire le vote « à la proportionnelle »…: chaque candidat devrait soumissionner à partir de thèmes concrets dont il partagerait la légitimité avec la base d’électeurs sollicités par lui. Dernière issue pour remédier aux discours d’arrivistes sans foi ni loi …(?) CHICHE !!!
J’ai bien lu et en déduit qu’il n’est pas de Droite….Macron était encarté P.S. quand il s’est présenté, donc il n’est pas de Droite. La Droite c’était le Programme du R P R
Programme du RPR qui n’a jamais ete applique.
« il n’y a pas de place pour les prêcheurs de haine. » C’est curieux, cette litanie de la « haine » pour (dis)qualifier tout ce qui n’est pas de votre avis. C’est probablement ça le dialogue républicain new age, Ces progressistes nous ramènent droit au Stalinisme des années 50.
C’est ce genre d’énergumène qui vous dégoute de la politique , le dégout est total quand ils sont si nombreux dans la classe dirigeante et ça commence par celui qui tient le château .
C’est ce genre d’énergumène qui sont, en plus, responsables du naufrage du Pays tout entier. Le cas de Béchu est exemplaire : la convoitise du fauteuil a détruit toute conviction chez lui. C’est le dénominateur commun des macroniens. La France, les Français, l’intérêt général du Pays et de son Peuple, ce sont des choses qui passent derrière l’UE, la Planète, les amis de Davos, des clubs qui ne connaissent que des individus producteurs ou consommateurs, des premiers de cordées ou des gens de rien.
Tout le monde a le droit de changer mais j’ai quand même beaucoup de mal à comprendre qu’on puisse rejoindre la macronie quand on a des convictions de droite et conservatrices.
Macron, que certains qualifient d’homme de droite à cause de son passage chez Rothschild, est clairement de gauche, tant sur le plan de la rigueur budgétaire et de la folie redistributrice que sur le plan sociétal et « progressiste ».
Un opportuniste de plus très vite Macron compatible lui aussi, maire d’Angers surnommée Bamako sur Maine avec comme dans beaucoup de villes en France une insécurité qui monte, d’ailleurs trois meurtres le mois dernier à coups de couteau par un Soudanais probablement pour reprendre l’expression « déséquilibré »…
BECHU n’est qu’un opportuniste bouffi et fait partie de cette nouvelle génération d’arrogants et d’incompétents. Ministre de l’écologie, il s’autorise même à arroser, en pleines restrictions imposées aux français d’en bas, les pelouses, les parcs et l’herbe d’entre les rails du tram. Après 10 ans passé à ANGERS, j’ai vite quitté cette ville qui devient comme toutes les autres villes intermédiaires françaises des zones de non-droit, d’incivilité, de surpression fiscale et surtout de sur-répression de l’automobiliste.
La douceur angevine, les convictions d’une motte de beurre au soleil.
Voilà encore un pur produit de l’inutilité politicarde. Un qui n’a jamais rien fait d’autre que du carriérisme. Ne cherchez plus ou va votre argent entre ça et l’Europe.
exact !
Comme se tuent à le dire beaucoup d’entre nous, je crois que ce qu’on appelle « de droite » signifie en réalité » à la droite de la gauche ». A cela , on peut rajouter un gros zeste d’ambition personnelle qui fait qu’en fonction des événements on mange successivement, voire même parfois simultanément, à tous les râteliers. Sait-on jamais ? Et pour couronner le tout, avoir le sentiment bien ancré d’être supérieur en tout et d’avoir une mission « quasi divine » d’apprendre à vivre et à penser à tous ces gueux. A ce sujet, il suffit de lire le livre de Xavier Moreau, « Le livre noir de la gauche française » pour être édifié sur l’honnêteté dévoyée de ces beaux messieurs, et mesdames.
« Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ».
Edgard FAURE
C’est l’archétype du politique actuel. Incompétent, aucune conviction opportuniste, egocentré.
Vous avez un condensé du monde politique.
Il est loin d’être le seul. Ces politiques n’ont aucune foi ni loi
L’UMP, n’a jamais été de droite, ça se saurait !
Un adepte de la chanson de Dutronc « Je retourne ma veste, toujours du bon côté… » Un rien , gamellard rampant reniant tout pour un poste et ses prébendes. Et des français votent pour ça. Il ne valent pas mieux et c’est pour cela que la France s’enfonce dans la déliquescence.
On a les politiques que l’on merite.