[Chronique] Européennes : morne campagne !
À entendre tous les chefs de parti, la question de l’Union européenne est cruciale pour notre avenir. Ce qui est vrai. Il s’agit, en effet, du destin des nations européennes, de leur liberté et du rôle que l’on entend octroyer à l’UE. Le choix est assez simple : ou bien nous considérons que les États-nations sont une figure dépassée de l’Histoire et qu’il est urgent de revenir à une conception impériale du gouvernement de l’Europe, ou bien nous considérons qu’en raison de leur profondeur historique et culturelle, les nations sont irremplaçables pour l’épanouissement des peuples et leur faculté de faire fructifier leurs talents propres pour le bénéfice de tous.
Une campagne à la surface des choses
Au fond, face à la volonté uniformisatrice d’une UE conçue comme un État supranational, les propos du général de Gaulle demeurent d’une profonde vérité : « Dante, Goethe, Chateaubriand appartiennent à toute l’Europe dans la mesure même où ils étaient respectivement et éminemment italien, allemand et français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils avaient été des apatrides et qu’ils avaient pensé, écrit en quelque "esperanto" ou "volapük" intégré. » Or, la campagne des élections européennes reste trop à la surface des choses, s’égare au Moyen-Orient ou s’embourbe dans la guerre que la Russie mène contre l’Ukraine. Avec, en fond de décor, des préoccupations très nationales. Ce dernier aspect n’est pas choquant, puisqu’il s’agit bien de l’avenir de la nation et que le rôle du gouvernement est institutionnellement fort à Bruxelles. Le président de la République siège au Conseil européen et les ministres au Conseil de l’Union européenne, qui est co-législateur avec le Parlement européen. L’orientation ou la réorientation de la politique européenne de la France dépend d’abord du pouvoir exécutif et de la majorité qui le soutient. Le grand rendez-vous européen, après les élections du 9 juin, sera l’élection présidentielle.
On n'est pas très loin de La France a un incroyable talent
Le combat électoral débute dans l’arène médiatique et se conclut dans les urnes. La tonalité de la campagne dépend donc beaucoup de son traitement journalistique. Reconnaissons que les émissions rassemblant les têtes de liste des principaux courants politiques évoquent un peu les jeux télévisés. Nous ne sommes pas très loin de La France a un incroyable talent ou Danse avec les stars. Peut-être est-ce la loi du genre ? Néanmoins, ces débats sont révélateurs du fond idéologique des candidats. Comme le refus de certains d’y participer. Ainsi, que Raphaël Glucksmann et Marie Toussaint aient refusé de débattre sur CNews en dit très long sur leur conception du pluralisme de l’information.
Il est, ainsi, assez « plaisant » d’entendre la tête de liste communiste, Léon Deffontaines, se faire le chantre de la démocratie et de la liberté lors du débat de BFM TV, lorsque l’on sait que les régimes communistes de par le monde ont semé la mort (plus de 100 millions de victimes) et la désolation. Tout comme il est divertissant d’entendre François-Xavier Bellamy, homme respectable, nous expliquer que le meilleur moyen de combattre le fédéralisme et Mme von der Leyen est d’appartenir à un groupe et un parti européens dont les statuts proclament leur attachement à une Union européenne fédérale et dont la candidate pour la présidence de la Commission est, précisément, Ursula ! Quant à Manon Aubry, le fil de sa campagne est l’exploitation de la riposte israélienne à l’attaque terroriste du Hamas afin de mobiliser l’électorat musulman de France. Tout cela n’est pas sérieux. Finalement, seuls sont cohérents Mme Hayer dans son plaidoyer pathétique pour un État supranational européen, filiale d’un gouvernement mondial, et Jordan Bardella et Marion Maréchal dans leur combat pour une France qui demeure souveraine, c'est-à-dire libre. Seule interrogation de l’électeur de base : pourquoi ces deux derniers ne sont-ils pas ensemble ?
Le manque d’intérêt de la campagne tient aussi au fait que les journalistes se sont tellement accoutumés à l’envahissement de la sphère politique par le monde fonctionnarial et la technocratie qu’ils finissent par croire que le fin du fin est de pouvoir débiter des notes de cabinet avec l’air suffisant qui sied si bien à Emmanuel Macron. D’où les émissions « questions de cours » suivies de la correction style « le vrai du faux ». Comment ne pas faire bâiller d’ennui le citoyen téléspectateur ? Or, un homme d’État véritable n’est en rien un singe savant ou un sous-fifre doté d’une bonne mémoire. Il possède une vaste culture générale et historique qui lui permet de comprendre les causes des événements, d’en évaluer les conséquences et de maîtriser leur déroulement. Il saisit l’âme de son peuple, lui propose un dessein qui le dépasse et le mobilise et possède l’autorité et la force, au sens spirituel du terme, qui lui permettent de gouverner en vue du bien commun. À mille lieues des freluquets programmés qui nous sont servis par le système. Il est habité par le sens du devoir et le poids de sa responsabilité propre, plus encore spirituelle que politique, car, comme l’écrivait Richelieu, « il faut que certains restent éveillés la nuit afin que d’autres puissent dormir à l’ombre de leurs veilles ».
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26 commentaires
Campagne de très bas niveau, pitoyable pour certains. Le débait sur CNews était assez intéressants malgré les dégonflés Glucksmann et Toussaint. J’ai regardé un court moment les interviews orientés de Duhamel sur BFM hier : questions très orientées évidemment. Je n’ai pas supporté longtemps. En tout cas, le plus intéressant dans les épisodes que j’ai vus, c’est la façon dont certains candidats ont remis en place ce journaliste aussi partial qu’arrogant.
Et qu’attendent les agriculteurs pour en remettre une couche ? C’est le moment ou jamais….
un homme d’État véritable n’est en rien un singe savant ou un sous-fifre doté d’une bonne mémoire. Il possède une vaste culture générale et historique qui lui permet de comprendre les causes des événements, d’en évaluer les conséquences et de maîtriser leur déroulement. Il saisit l’âme de son peuple, lui propose un dessein qui le dépasse et le mobilise et possède l’autorité et la force, au sens spirituel du terme, qui lui permettent de gouverner en vue du bien commun. » Alors il y a eu à l’évidence une erreur de casting, et çà fait 7 ans que çà dure !!!
« Jordan Bardella et Marion Maréchal dans leur combat pour une France qui demeure souveraine, c’est-à-dire libre. Seule interrogation de l’électeur de base : pourquoi ces deux derniers ne sont-ils pas ensemble ? ». peut être le premier est il chrétien?
Un homme d’état ? les Français têtes de veau préfèrent un Proust de l’onomatopée et de l’anaphore ou un Mozart de la finance , (quelle insulte au génial compositeur!) . S’il en est un quand même , merci de nous le signaler.
Parler d’homme d’état devient mythologie. On en a pas vus depuis des lustres. On ne sait même plus ce que c’est.
« singe savant ou un sous-fifre doté d’une bonne mémoire », il se trouve en ces mots la description parfaite de nos dirigeants actuels.
Si les journalistes voulaient « faire un carton médiatique », ils inviteraient des partisans du Frexit à débattre avec ceux qui veulent continuer à être exploités par le mondialisme. Car c’est là et seulement là que se joue l’avenir de la France ; les français le savent bien. L’alternative est simple : on replonge dans la nuit et la faillite ou l’on sort du cauchemar ?
Français, à vous de décider le 9 juin.
Cher compatriote vendéen bravo, vous avez remarquablement disséqué l’actualité de ces élections sans saveur, qu’ils sont tristes et petits nos candidats.
Allez, foncez !
« Pourquoi ces deux derniers ( Marion et Jordan) ne sont-ils pas ensemble ? ».
C’est bien vu : pourquoi le Rassemblement national (33%) ne s’est-il pas rallié à Reconquête (5%) sous la direction de Zemmour?
L’huile et l’eau ne se mélangent pas, l’huile finit toujours par remonter à la surface.
En tous cas, on rigole bien en écoutant les bourdes de Aubry, Toussaint et Hayer.
Oui, comme disait Beaumarchais : je m’empresse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer…
On n’a pas fini de rire…jaune!
« Or, un homme d’État véritable n’est en rien un singe savant ou un sous-fifre doté d’une bonne mémoire. Il possède une vaste culture générale et historique qui lui permet de comprendre les causes des événements, d’en évaluer les conséquences et de maîtriser leur déroulement. Il saisit l’âme de son peuple, lui propose un dessein qui le dépasse et le mobilise et possède l’autorité et la force, au sens spirituel du terme, qui lui permettent de gouverner en vue du bien commun. » ce genre de chef d’état nous en avons soupé et l’on constate le triste état de ce pays , il est donc temps d’en changer pour sauver ce qui reste de ce pays . Pourquoi serait ce obligatoirement un homme , nous avons parmi les candidats une jeune femme avec une tête bien faite , courageuse et décidée , pourquoi ne pas lui laisser une chance , pire elle ne pourra pas faire .
Avec Macron et cie nous sommes loin de votre définition d’un chef d’Etat.
« Seule interrogation de l’électeur de base : pourquoi ces deux derniers ne sont-ils pas ensemble ? »
Un jour, peut-être…?
Votre description de l’homme d’État est excellente, mais nos candidats n’ont pas encore assez vécu. Puissent-ils apprendre au fil du temps.
8 candidats, tous européistes qui au final disent tous la même chose à des nuances près puisque l’UE n’est pas réformable. L’UE obéit aux intérêts atlantistes ; elle est donc à prendre ou à laisser. Tous pour rester dans l’UE, dans l’Otan, dans la CEDH, dans Frontex…Tous pour l’Ukraine, tous pour les sanction et la guerre contre la Russie, tous pour les éoliennes sous peine d’amendes…Une fois dans l’UE ils deviennent tous démocrates (cf démocrates US). Aucun des 8 n’empêchera l’UE fédérale qui sera mise en place de façon accélérée dès le 10 juin. 82% des français veulent rester dans l’UE (les mêmes qui étaient pour le pass…). C’est logique mais c’est fini pour la France. La démocratie aura parlé.
Votez pour celui ou celle qui est pour le FREXIT. Ce sera dur, mais notre dernière chance de survie dans cette France aux multiples facettes de ses régions et ses produits.
Oui, mais les « valeurs de la République » auront été respectées !
Pourquoi ces 2 là ne sont pas ensembles
.parceque ils ne sont pas semblables…RN accepte 10000 migrants sans papiers régularisés par an,dit l’islam compatible avec la France,refuse la remigration…bref tout l’opposé de reconquête.. alors le mariage de la carpe et du lapin c’est bon pour lfi et pour lr et macro socialistes,pas pour kes nationalistes patriotes avec un parti ( RN) dont le seul but est de remplacer les gamelleurs du « rpr »