[Chronique] Gauche et progressisme : le tropisme totalitaire
En quelques semaines, progressistes et gauche woke ont fait la démonstration de leur irrépressible penchant pour le totalitarisme. Sans goulag, pour le moment, mais sous surveillance judiciaire et administrative. Camille Desmoulins n’affirmait-il pas : « Ce sont les tyrans malhabiles qui usent des baïonnettes. Les habiles usent de la loi. »
Il y eut d’abord la cabale à épisodes contre le lycée Stanislas. Pensez donc, un établissement catholique d’élite qui se revendique catholique. Voilà qui est intolérable. Mediapart sonna le tocsin. Cet organe se serait complu dans la dénonciation lors de la Révolution française. Le ministère de l’éducation d’État obtempéra et diligenta une inspection. Qui fit long feu. Mais tant qu’on y était, c’était l’occasion de tenter de relancer la guerre scolaire en surfant sur les gaffes de Mme Oudéa-Castéra.
La mainmise sur le système éducatif est l’obsession des systèmes totalitaires. Chacun se souvient de Vincent Peillon, qui affirmait : « Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix » (JDD, 1/9/2012). En fait, obtenir « la masse des individus atomisés et isolés » (Hanna Arendt) dont le totalitarisme a besoin pour prospérer. Taubira pensait qu’il fallait « arracher les enfants au déterminisme de la religion et de la famille » (Assemblée nationale, 8/2/2013). Idéologie monstrueuse qui nie la première responsabilité naturelle des parents : l’éducation de leurs enfants dans la diversité des familles. Hannah Arendt notait : « Le but de l’éducation totalitaire n’a jamais été d’inculquer des convictions mais de détruire la faculté d’en former aucune » (Le Système totalitaire, 1951). Mais elle dénonçait aussi « l’éducation progressiste qui, en abolissant l’autorité des adultes, nie implicitement leur responsabilité à l’égard du monde dans lequel ils font naître leurs enfants et refuse le devoir de les guider dans ce monde » (La Crise de l’éducation, 1958). Textes d’une criante actualité !
À ce sujet — Une prof témoigne : voici ce que j’ai vu à Stanislas
Nouvel épisode : la création d’un délit de provocation à l’abandon de traitement médical : « Est punie d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende la provocation à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique, lorsque cet abandon ou cette abstention est présentée comme bénéfique pour la santé des personnes visées alors qu’il est, en l’état des connaissances médicales, manifestement susceptible d’entraîner pour elles, compte tenu de la pathologie dont elles sont atteintes, des conséquences graves pour leur santé physique ou psychique. » Ce charabia nous fait regretter la clarté des codes napoléoniens. Or, en matière pénale, les délits doivent être définis de façon claire et précise, puisqu’ils peuvent entraîner des privations de liberté. Or, le texte est flou. Un discours critiquant un traitement vise-t-il quelqu’un en particulier ? Et qui peut définir « l’état des connaissances médicales » ? Mais, surtout, il existe dans l’arsenal pénal des délits qui peuvent parfaitement s’appliquer en l’espèce. Comme l’article 223-1 du Code pénal sur la mise en danger d’autrui ou encore l’article 223-6 alinéa 2 sur la non-assistance à personne en danger, voire les articles 32 et 33 de la loi du 29 juillet 1881 en matière de diffamation publique.
En fait, il s’agit d’interdire tout débat sur un traitement, comme s'il existait une vérité révélée en la matière. Le sinistre Véran, qui n’a cessé de se contredire durant la crise Covid, fort peu disert sur les effets secondaires des vaccins géniques, voulait s’en prendre à Didier Raoult, mais surtout à la liberté d’expression et de débat dans le domaine médical. Pour le plus grand profit de qui ? Avec un tel texte, qu’aurait pu faire Irène Frachon contre le Mediator ? Serait-il encore possible de dénoncer les mesures ridicules qui nous ont été imposées durant la crise Covid, de la « plage dynamique » au café que l’on pouvait boire debout mais pas assis en passant par la définition des biens essentiels que l’on pouvait acheter et non essentiels qui étaient interdits d’achat !
Cerise sur le gâteau : le recours de Reporters sans frontières contre CNews devant le Conseil d’État qui enjoint à l’Arcom de procéder à un véritable fichage politique des invités et chroniqueurs politiques de CNews, en dehors du personnel politique proprement dit ! Cette injonction s’appliquera-t-elle à l’audiovisuel d’État ? Ainsi, l’Arcom et le Conseil d’État réunis qui s’apparentent de plus en plus au Glavlit, l’organe de censure idéologique de l’URSS. Car, au fond, que reproche-t-on à CNews ? De ne pas s’aligner sur la pensée officielle de l’oligarchie au pouvoir. Le problème est que le peuple lui-même s’y aligne de moins en moins. « Dissoudre le peuple » (Bertolt Brecht) est moins facile que priver d’autorisation d’émettre une télévision dissidente. Mais que le système prenne garde à ce que le mot d’ordre « Aux urnes citoyens » ne se transforme en « Aux armes citoyens » afin d’éviter que l’on efface le mot liberté des façades de nos bâtiments publics.
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13 commentaires
Merci de dire les choses d’une manière aussi claire contrairement au charabia, volontaire, de notre gouverne-ment.
Il est déjà très difficile de faire venir les citoyens aux urnes, et lorsqu’ils daignent y aller ils remettent les mêmes en place, alors aux armes c’est mission impossible !
Depuis janvier les progressistes multiplient les interventions et surtout place ses pions tout en douceur mais fermement . C’est la méthode socialiste et puis Il y a Zebulon celui qui sort de sa boîte magique accroché à son ressort au dernier moment. Fillon , Zemmour, et Dame Le Pen en font les frais. Le subterfuge et bien huilé depuis Mitterrand et les nigauds invariablement se font avoir. Mais aujourd’hui ce qui change c’est l’arsenal administratif après le 49.3 on sort la grosse artillerie que sont les lois enfouis derrière les Fagots . Zebulon n’a jamais fini de nous faire rire jaune qu’on se le dise !!!
Ma pensée rejoint la votre !
Avec le pass vaccinal, le mot « liberté » a DÉJÀ été effacé de nos bâtiments publics et c’est passé « crème ».
Permettez moi de douter d’une révolution pour le défendre…
Surtout après avoir assisté, de plus, abasourdis, au spectacle de tous ces gens fiers d’exhiber leur QRcode les autorisant à entrer dans un restaurant!
Pour monsieur Véran ainsi que d’autre, il faudrait leur rappeler qu’avoir tant parlé la quantité nuis à la qualité et il faut bien voir qu’ils ont beaucoup parlé a tel point que je ne les écoutais plus, perso.
Il faudra faire le recensement des mesures totalitaires imposées pendant le Covid. Ce serait salutaire d’en faire un livre. Je signale le Manuel destiné aux sports. J’en ai fait un jeu-quizz pour notre famille. Hilarant. La mesure obligatoire la plus appréciée : en escalade chacun sa corde. La distance de 10 m entre les planches à voile est pas mal non plus.
Ce serait salutaire que les Français lisent tout ce qu’ils ont accepté. Pour que la prochaine fois ils résistent
Pour la musique, ce n’est pas mal non plus. Ainsi au moins 1m20 entre les musiciens (et choristes) sachant qu’il fallait un masque pour les choristes debout mais pas assis, un masque pour les joueurs d’instruments, sauf le pianiste s’il est assis et qu’il chante. Donc comment jouer de la flûte avec un masque? (la flûte traversière est possible… mais c’est risible…)
Excellente idée, après nous avoir profondément scandalisés, leurs incroyables absurdités pourraient enfin nous faire rire !
Dommage que le ridicule ne tue pas, nous serions enfin débarrassés de toute cette bande de clowns !
Enfin le peuple se réveille , le peuple commence à comprendre ou nous mènent ces gauchistes , le pouvoir de l’UE avec la complicité des élus . Et surtout ces informations sur les attaques au quotidien que subit le peuple et qui ne sont jamais dénoncé par ces journaleux . Merci à CNEWS , BV et quelques autres de nous tenir informé , de dénoncer ces faits .
Oui bien d’accord.
Derrière tout ce remu ménage il y a le fait que ces » progressistes », et leurs idiots utiles gauchistes , étaient en roue libre jusque là sans véritable opposition tout en ayant élaboré une stratégie efficace de diabolisation de ceux qui osaient remettre en cause leur pensée qui se voulait unique . Aujourd’hui et devant la réalité qui accable les français , les représentants de cette France qui n’en peut plus et leurs contestent la primauté du discours et peut être même celle du pouvoir . ils mettent donc les barbelés .
Vous faites bien de rappeler la période des mesures sanitaires plus ridicules que les unes que les autres à l’occasion de laquelle il a été flagrant de remarquer qu’une partie de la population infantilisait l’autre à coup de « bienveillance » . Raz le bol de cette supposée bienveillance comme il y a eu la bienpensance ,c’est surtout le totalitarisme en marche, et on le constate bien à travers ces tentatives de bâillonner ceux qui ne sont pas dupes .