[Chronique] Inconséquence, irresponsabilité et chaos politiques

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Guillaume II, alors que l’armée allemande s’effondrait sur elle-même, avait fait graver sur le manteau d’une des cheminées du Haut-Kœnigsbourg la phrase : « Nous n’avons pas voulu cela ! » Macron a-t-il ce regret et, avec lui, tous ses sbires qui, avant-hier, n’avaient pas de mots assez durs pour condamner le programme du Nouveau Front populaire propre à ruiner la France et les Français, hier, bâtissaient un accord avec ce Nouveau Front populaire pour sauver leurs places et, aujourd’hui, comme Darmanin face à Mme Ferrari, affirment : « Non au Nouveau Front populaire ». Cet infâme galimatias sur fond de barrage au Rassemblement national n’est qu’un sauve-qui-peut pour conserver ses places, quitte à faire élire un fiché S, un ex-dealer fier de l’avoir été ou des antisémites notoires. Tout cela n’offusque évidemment ni la gauche ni la presse du système.

En réalité, l’oligarchie a eu peur. Rien ne les rassemble, tout les oppose, sauf la préservation du système qui « gouverne mal mais se défend bien ». Les plus incroyables compromissions ne pèsent rien en regard de la nécessité de préserver le régime d’oligarchie élective baptisé démocratie.

Finalement, tout cela était assez prévisible, mais ce qui est surprenant, c’est qu’une partie de l’électorat bourgeois, souvent instruit, se laisse encore prendre au piège à gogos du barrage contre « l’extrémisme ». Est-il extrémiste de considérer que les obligations de quitter le territoire doivent être mises en œuvre ? Ou encore de considérer que le laisser-faire laisser-passer en matière migratoire est irresponsable ? Ou que les gens qui ont commencé à travailler très tôt puissent prendre leur retraite après quarante annuités de cotisation ?

Aujourd’hui, le centre droit conformiste, qui n’a rien trouvé à redire à l’accord entre la Macronie et le Nouveau Front populaire, s’inquiète « pour l’économie ». Comprendre : son portefeuille. Mais lorsque l’on s’allie avec une coalition qui porte un programme d’extrême gauche, il faut bien donner des gages pour parvenir à un accord allant des communistes à Horizons ! Il n’est pas nécessaire d’être surdoué pour le comprendre. Tant pis pour eux, mais malheureusement, ce sont tous les Français et la France qui en pâtiront.

Il se trouve que j’ai été candidat d’Union nationale investi par le RN en Vendée. Venant des indépendants et paysans, j’ai découvert l’appareil militant du Rassemblement national. Des gens sérieux, organisés et dévoués à la cause de la France. Le discours de la presse et des partis de gauche est scandaleux pour ces personnes qui sont des patriotes, qui ne demandent que des choses légitimes, naturelles et simples : de la considération, de la sécurité matérielle, l’allègement du poids des taxes sur les dépenses contraintes afin de pouvoir bénéficier d’un petit confort d’existence, la sécurité des biens et des personnes, la sécurité médicale, la sécurité culturelle. Rien d’extravagant, rien de haineux. La haine est dans l’autre camp. À gauche, toute ! Haine décomplexée, violente. Ainsi, mon suppléant s’est fait cracher dessus par une harpie qui s’en faisait gloire.

L’évocation névrotique des « heures sombres » par la gauche est un pur scandale. En effet, c’est l’Assemblée nationale du Front populaire qui a voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. René Bousquet l’ami de Mitterrand, avant d’avoir été secrétaire général de la police de Pierre Laval, avait été nommé responsable du fichier central de la sûreté nationale par Roger Salengro, ministre de l’Intérieur du Front populaire. Si Thorez avait déserté à Moscou, un des premiers fusillés fut le vicomte Honoré d’Estienne d’Orves, officier royaliste, tout comme Philippe de Hautecloque, futur maréchal Leclerc, ou Ghislain de Bénouville.

Le résultat de l’alliance contre-nature de la Macronie a précipité la France dans le chaos politique, une sorte de retour à la IVe République, mais dans une France hystérisée par Macron, divisée, en proie à la violence de l’extrême gauche. Certes, le RN doit faire « son examen de conscience », pour reprendre les mots de Jordan Bardella, car une partie des Français ne lui font pas encore confiance pour exercer le pouvoir. Il demeure que la coalition des intérêts de la nomenklatura révulse les Français et qu’une seule question demeure : et la France, dans tout cela ?

Stéphane Buffetaut
Stéphane Buffetaut
Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen

Vos commentaires

46 commentaires

  1. Les premiers responsables du chaos dans lequel se trouve notre pays ce sont les électeurs qui ont voté contre le « fascisme » ( mot qu’ils sont bien incapables de définir). Mettre un bulletin de vote dans l’urne n’est pas un geste anodin, il engage l’avenir de tout un peuple; mais quand celui ci est lobotomisé par des médias orientés et aux ordres , le résultat est prévisible.

  2. Sans doute le moins démocrate de nos présidents depuis mitterrand….qui se maintient grâce à la soi disant démocratie de notre pays..ou seule la droite vraie respecte le verdict des urnes..

  3. Après s’être entendu par personnes interposées avec le NFFP, notre président veut que les mêmes les renient. Un pied sur la barque, un pied sur la berge, ce n’est pas donné à tout le monde.

  4. Charles de Gaulle
    Je n’aime pas les communistes parce qu’ils sont communistes. Je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes. Je n’aime pas les miens parce qu’ils aiment trop l’argent. Trop d’actualité, encore et toujours !

  5. Ben voyons, l’électorat bourgeois vit dans sa bulle, hyper protégé et entretenu grâce aux contributions des ouvriers, banlieusards, travailleurs en monde rural, ect. Comme nos politicards d’ailleurs que l’on devrait, pour les rendre coimpétents et efficaces, obliger à vivre 6 mois en banlieue, travaillant au SMIC et sans aucune protection, sans aucun privilèges qui, parait-il, ont été abolis en France ….

  6. Mais il n’y a aps de France dans tout cela chaque député, chaque ministre ne travaille que pour lui-même pour sa carrière et pour ses intérêts

  7. Nous vivons peut-être le résultat de quarante ans d’abrutissment gauchiste prodigué par l’ineducation nationale.

  8. « Malheur au pays dont le prince est un enfant ». Ceci est valable aussi bien pour Macron que pour Attal ou Bardella. Ces 2 derniers seront excellents dans 10 ou 20ans. Mais pour l’instant, les gens n’on pas confiance. Pour le parlement européen (qui n’a aucun pouvoir réel), çà va, mais pour Matignon, non.

    • je ne sais pas si le parlement européen  » n’a aucun pouvoir réel », mais en tout cas il a le pouvoir de nuire, et c’est en cela qu’il est contesté et contestable !

    • « Le parlement Européen n’a aucun pouvoir réel? »… mais nous impose des lois inadmissibles qui elles, sont bien réelles!

  9. Jusqu’à présent un président de la république désavoué lors d’élections présidentielles, retournait à ses occupations quel qu’elles soient , battu par les urnes , il n’y avait plus qu’à le payer grassement pour le restant de sa vie , comme VGE , Mitterand ou sarko . Avec Macron c’est autre chose, ce type une fois battu aux élections ne peut retourner dans la vie «  normale » comme si de rien n’était , comme ce hollande ou Chirac , macron ne pourra dire «  mea culpa «  et passer tranquillement à autre chose . Ses actes relèvent tout simplement de la haute trahison , il devra rendre des comptes devant une Juridiction populaire ou impartiale, ce serait trop facile de détruire un pays et par la suite s’en aller bras dessus bras dessous avec Brigitte

  10. Cette bourgeoisie que vous dénoncez, particulièrement attachée à la sauvegarde de sa soupe, que je qualifie « la guimauve de la France », de bons moutons qui bêlent en chœur, ont le même niveau de réflexion que leur premier de cordée, Macron. Ce que ces savantes intelligences n’ont pas su détecter au travers de leurs lourdes consignes de désistements tous azimuts et inconséquentes, le péquin ordinaire l’avait pressenti. Une mise en majorité de l’extrême gauche, phénomène bien connu de l’effet balancier. Tels des Frankenstein, Ils sont maintenant en présence d’un monstre qu’ils ne savent plus maîtriser. Adaptons ce raisonnement à la présente actualité. D. Trump a été victime d’une tentative d’assassinat, conséquences d’un climat de haines développé dans leur campagne électorale, démocrates/républicains. Macron saura-t-il tirer les leçons de cette situation ? Pas du tout certain, trop imbu de sa petite personne. Lui et son système déversent des tombereaux de haines sur le RN et les millions de français qui le soutiennent. Macron s’efforce à longueur de verbiages de déshumaniser, de diaboliser, de fasciser J.Bardella et M.Lepen, les désignant ainsi, en toute irresponsabilité, cibles potentielles. Le mimétisme est possible et il est indétectable. Macron est autant « lourd « qu’il paraît intelligent.

  11. le responsable de ce chaos se nomme Macron qui, par sa dissolution et ses manigances a provoqué cela: le RN était une opportunité de paix: Macron préfère l’instabilté : il l’a mais nous aussi !

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