[Chronique] Macron, figure de proue du déclin français
Le gouvernement minoritaire de Michel Barnier a fort à faire. La Macronie lui a laissé une situation désastreuse sur le plan financier, certes, mais pas uniquement. Sécurité, immigration, éducation, rayonnement international de la France, dérive sociétale, armée, délire administratif, spoliation fiscale, travail, agriculture sacrifiée sur l’autel du sectarisme écologique et des échanges internationaux, éclatement de la société, rupture entre la province et les métropoles, abandon des villes moyennes et de la ruralité, soumission à l’UE et à l’OTAN, perte de souveraineté, dérive de la notion d’État de droit : comme à la roulette, rien ne va plus !
À la vérité, Emmanuel Macron n’est pas le seul responsable. Mis en place pour sauver le système, il en a accéléré les effets nocifs installés depuis longtemps. Chacun se souvient que le jeune candidat avait été adoubé par Attali et Minc, gardiens du temple du mondialisme mercantile, « progressiste » et transgressif. La campagne s’était déroulée selon une rhétorique populiste d’extrême centre et dégagiste. Le système ne faisait plus confiance aux vieilles formations politiques pour préserver son emprise sur la société et s’inquiétait de la montée constante des idées et des partis porteurs d’une vision enracinée et souveraine de l’action politique.
De fait, le candidat avait annoncé la couleur en déclarant qu’il n’y avait pas de culture française mais « une culture en France » (Lyon, février 2017). Ou encore : « L’art français, je ne l’ai jamais vu » (Londres, février 2017). Une fois élu, il s’empressa de s’engager dans des réformes sociétales pour faire plaisir à son aile progressiste et à la gauche, comme la PMA pour les femmes seules ou en couple, créant ainsi de façon délibérée des enfants orphelins de père.
Pour satisfaire son électorat de droite, il engagea également des baisses d’impôts, évidemment bienvenues, mais qui n’étaient pas accompagnées d’économies de fonctionnement de l’État ou des collectivités qui, plus que jamais, persistèrent dans leur intempérance bureaucratique.
Enfin, il affirma sans cesse sa dévotion sans faille à l’Union européenne et à la construction d’un État européen uniformisateur, bureaucratique et centralisateur dont l’horizon ultime est le libre-échange et la mondialisation. De quoi satisfaire ses mentors qui, pourtant, s’étouffèrent de rage lors de la dissolution qui aurait pu amener des souverainistes et des nationaux au pouvoir. Leur jouet leur échappait et risquait de tout compromettre.
Mais tout cela avait commencé il y a longtemps. Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande ont tous participé au grand déménagement de la souveraineté française entre les mains de l’oligarchie mondialisée européenne. Ils ont tous contribué, avec les collectivités locales, à faire croître sans raison un État bureaucratique qui dévore de l’intérieur l’État régalien et étouffe la vie de la société. Tous ont bradé la souveraineté. Tous ont soumis la France à des juridictions supranationales souvent plus idéologiques que juridiques. Les uns ont promu le wokisme, les autres se sont inclinés par lâcheté. La loi a sacralisé les choix individuels au détriment du bien commun dont la notion même semble être devenue étrangère à la réflexion politique. Les droits de l’homme ont été rétrogradés au statut de catalogue de revendications identitaires. Quant au nom « France », il s’est évanoui au profit du mot « république » qui, en soi, ne signifie rien en dehors d’une forme d’organisation des pouvoirs publics, qui sied aussi bien à la Corée du Nord qu’à la France.
Macron a accéléré le mouvement engagé par ses prédécesseurs. La France est divisée, morcelée, affaiblie, dévalorisée, endettée, dénigrée, coupée de ses racines civilisationnelles, soumise à l’ordre « otanien ». Or, celui-ci est menacé par deux forces géopolitiques que seule l’arrogance occidentale peut sous-estimer : l’islam conquérant qui, après deux siècles d’assoupissement, reparaît de façon protéiforme, y compris sur notre propre sol ; la coalition hétéroclite des « BRICS » qu’unit la volonté de contester voire de renverser l’ordre occidental, perçu comme décadent.
La France, dans ce monde instable et dangereux, est aphone, impuissante et incohérente, à l’image de M. Macron au secours duquel la « droite républicaine » a volé. Or, il faudrait la volonté, la force, le génie et le soutien populaire d’un Bonaparte pour relever le pays. Le gouvernement issu du tour de passe-passe électoral que l’on sait n’a pas l’assise politique suffisante ni la liberté juridique et constitutionnelle pour agir, puisqu’il se refuse tout accord avec le premier parti de France, à savoir le RN. « Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre », disaient les Romains.
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61 commentaires
Excellent article, en complément duquel je souscris à 100% aux commentaires ci dessous respectivement : Tureverbere (10h35)
Drenec (11h34)
Le monde entier rit de notre ridicule président, toujours enclin à dépenser l’argent des français dans de multiples départements.
J’ai honte et peine à voir l’état de notre pays que nous laisse cer individu doit disant brillant banquier
Macron est le pire imposteur jamais connu sur notre sol, menteur, orgueilleux, imbu de sa personne il est le plus détestable des président, bien plus que ne l’est Hollande
Pauvre France d’avoir ou d’avoir eu de tels voyous président de notre France
Que de dégâts en 7 ans ! Face au désastre qu’il a engendré, il fuit. Pourtant il y a de quoi combattre et il est en age de se battre pour son pays. En son temps ce type de comportement portait un nom.
À vrai dire, je ne souhaite pas que Macron « combatte » pour relever la France qu’il a mise à plat ventre.
Ce que j’aimerais, c’est qu’il décampe, sans indemnités ni privilèges.
D’ailleurs, si lui et ses prédécesseurs avaient quelque dignité et décence, ils renonceraient aux privilèges que les Français saignés aux quatre veines leur allouent.
Tout est dit de multiples décennies de dérive : « Le mondialisme mercantile » . Un Occident totalement dirigé par des « Grands Marchands » aux ambitions universelles. Un des principaux résultats de l’absurde guerre contre la Russie, au motif d’une prétendue Démocratie, est que le « Non-Occident » a pris conscience de sa spécificité, sa force et sa légitimité.
Nous avons un chef de l’État, qui ne regarde pas à la dépense pour ses loisirs, déplacements, à partir de ce constat comment prendre au sérieux ce triste sire, qui à présent a disparu, il y a peu, il ne se passait pas trois ou quatre jours, sans qu’il nous abreuve de ces décisions pour le bien du peuple, à présent, il a disparu !
Celui qui a choisi la photo en tête de de cet excellent article mérite autant de félicitations que son auteur. Le regard que vous voyez sur cette photo en dit plus long que tout ce qui pourra s’écrire sur Macron dans les siècles à venir ! Une page entière ne suffirait pas à détailler tout ce qu’il exprime.
En effet. J’ai eu une sensation de malaise, de peur et de dégout en voyant cette photo.
Bien qu’en termes différents, c’est ce que j’ai pensé en voyant la photo.
Brillant article. « Mais tout cela avait commencé il y a longtemps. Giscard, Mitterand, Chirac, Sarkozy, Hollande ont tous participé au grand déménagement de la souveraineté française… ».
N’y aurait-il pas un point commun entre ces présidents et élites qui défont la France depuis des décennies? Une idéologie commune qui s’appellerait Franc-maçonnerie, laboratoire dissimulé de toutes nos lois sociétales? Je m’étonne toujours que cette évidence ne soit jamais évoquée! Cette société secrète porte bien son nom…
Ne soyons pas dupes…
Certes, mais avec Macron on est vraiment proches du fond du gouffre. Dans TOUS les domaines. Il a TOUT aggravé. Une chose lui est spécifique et porte en elle les pires conséquences : la banalisation du dérèglement mental. Car le « en même temps » plaqué sur le déni du réel et l’inversion du sens des mots est une folie. Dans le meilleur des cas, ses collaborateurs et autres électeurs « prennent » leur distance, dans le cas général, on ne l’écoute plus, et les cas particuliers qui font qu’on le déteste ne se comptent plus.
Giscard,Mitterrand,Chirac,et même Sarkozy,aujourd’hui Macron,sont tous des Centristes ,plus ou moins de Gauche,parfois vaguement de Droite.Ils se disputent en public,mais se voient en privé,sont d’accords sur l’essentiel,et sur le reste aussi.Quant au RN,certains le placent à Droite.Un regard qui me laisse plus que sceptique ! D’ailleurs même M. Maréchal,dont on connait les péripéties récentes ,disait encore au printemps dernier ,donc juste avant son revirement eu égard à Reconquête, que » le RN avait perdu sa boussole » ( SIC)
Très juste remarque concernant cette soi-disante société secrète qui en fait est un repère de profiteurs.
très vrai
Dix ans de destruction de la France au nom de je ne sais quelle idée et nous allons lui verser ,pour le reste de sa vie ,un « pognon de dingue » en récompense !!Il y aurait des choses à revoir !!
Dans la longue liste des coupables, vous oubliez pompidou, le banquier de rotschild qui a introduit le budget déficitaire pour mieux soumettre la Nation aux banquiers ! Heureusement qu’il restera toujours au peuple, la solution de Philippe le bel !
N’est ce pas le très rothschildien Pompidou ,en effet,qui avait pris des dispositions en 1973,pour que l’Etat n’emprunte plus à la Banque de France,mais sur les marchés financiers ? Depuis,avec Maastricht et le traité de Lisbonne,ces interditions d’emprunter à la Banque de France se sont encore durcies davantage.Ca fait l’affaire du personnage qui crèche à l’élysée,que ces instances de l’ombre ont propulsé à l’avant scène,au moment où il était quasiment inconnu du grand public,prié d’obtempérer,sur ce point comme sur tant d’autres.
Il a bien réussi, ce pourquoi il a été mandaté par ses sponsors de la présidentielle. Et nous comme les lâches que nous sommes, avons préféré Macron aux patriotes, l’histoire un jour nous accablera pour nos lâchetés.
Lâcheté ou Inconscience, telle est la question.?
Parlez pour vous ! Moi je n’ai jamais voté Macron.
Faute avouée…pas pour autant pardonnée…moi je n’ai jamais voté Macron.. ni hollande…et même pas sarkosy..seulement lepen en croyant qu’elle prennait la suite de JMLP..ça aussi fut une erreur..mais faute de grive…
Réponse de l’art français à petit Macron : « la garde meurt, mais ne se rend pas ! » ou tout autre mot – moins prononçable – de Cambronne !
Ce qui n’a empêché ni la Garde ni Cambronne de subir la défaite. Peut être serait il temps pour les Français de réagir par autre chose que des bons mots même si ceux ci peuvent parfois amener certains à réfléchir.
Il fut un temps dés son élection, particulièrement suite a sa réélection, Macron était un mauvais chef de l’état le pire que la France est mis à sa tête mais à présent je pense qu’il en est incapable d’être le président de la France.
« Or, il faudrait la volonté, la force, le génie et le soutien populaire d’un Bonaparte pour relever le pays. »
Cela parait mal parti. Barnier veut réduire notre dette mais va encore l’aggraver au nom de son concept fumeux de dette écologique, Retailleau veut mettre toutes ses forces pour rétablir l’ordre mais réagit au quart de tour lorsque des chants « homophobes » retentissent dans un stade de foot, comme si les supporters n’étaient pas habitués à ces coutumes, certes pas très fines, mais ne mettant tout de même pas l’unité de la nation en danger.
On ne pourra pas réduire notre dette tant que l’on ne diminuera pas le nombre de nos élus.
Ce gouvernement gagnerait le respect de nombreux citoyens s’il avait le courage de proposer une grande réforme de l’état, en mettant nos députés au pied du mur.
Macron a choisi Barnier à dessein. Ce sont des fédéralistes européens.
Article très intéressant, synthétique, réquisitoire, mais suite à cette lecture, que faire ? Macron se promène toujours tranquillement un peu partout, quasi chaque jour il est dans le monde, en voyage, ou en congrès, monsieur reçoit, monsieur donne son avis sur n’importe quelle crise dans le monde, sort des monstruosités genre désarmer Israël. Ca va encore durer combien de temps ?
et monsieur distribue toujours autant l’argent des français !
à Paul ter Gheist: Je suis comme vous. Le constat est affligeant. Que faire ? Ici, prendre son mal en patience, coûte cher et nous savons déjà ne pas en avoir les moyens.
Solutions : révocation ou, avec l’accord d’Elon Musk, un voyage gratos sans retour possible dans le néant sidéral.
Bon, « i’have a dream » !
Plus sérieusement, s’en débarrasser d’extrême urgence par tous les moyens.
Oui, la descente aux enfers a commencé dès la fin de la guerre d’Algérie.
Les Français ont compensé la perte des valeurs de la Fance, le changement du rôle de l’armée soumise au Président et non plus à la nation, et la mise sous tutelle économique et culturelle par les Américains par la défense d’intérêts privés ou de politique partisane en oubliant le peuple français.
Dommage ! La France est le pays au monde qui avait le plus grand potentiel en raison de sa position géographique, de son Histoire, et des valeurs qui avaient permis à la France ce qu’elle était devenue.
Pour l’avenir le pire n’est pas certain, mais les douleurs de l’enfantement d’une nouvelle indépendance sont elles plus que probables.