[Chronique] Parade olympique : à l’image de Macron

Capture d'écran Eurosport
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La France « macronienne » a offert au monde une parade son et lumière qui ne dit rien de la France mais tout d’un certain parisianisme indigent et woke où l’exposition au public des fantasmes sexuels de certains est supposé être le fin du fin de l’indépendance d’esprit et de la transgression créatrice. En réalité, le summum de la pauvreté intellectuelle. Rien de plus facile, en effet, que de tomber dans l’exhibitionnisme, mais prendre cela pour de la création artistique relève de l’imposture. Et c’est une bien étrange habitude contemporaine d’exposer en public ses goûts en matière de sexualité, comme s’il s’agissait d’un acte politique ou de courage. Il ne s’agit que de puérilité et d’impudeur et, en réalité, tout le monde se fout des pulsions de tel ou tel supposé artiste. Lorsque Sud-Ouest titre « La cérémonie d’ouverture prend des accents LGBT », nous sommes en droit de nous interroger sur ce choix qui ravit peut-être une minorité de Français mais ne représente pas la France dans sa totalité.

Offenser les chrétiens n’est pas bien courageux

Mais, bien entendu, il fallait ajouter à tout ce déballage l’inévitable provocation antichrétienne. Rien de plus facile, de la part de tristes sires, d’offenser de paisibles croyants qui se manifestent surtout dans la société par d’innombrables œuvres de charité, du Secours catholique à l’Armée du salut en passant par les visiteurs de prison ou d’hôpitaux et aux religieux qui aident, soignent, soulagent et prient dans la paix et le don de soi. En ridiculisant la Cène, c'est-à-dire l’institution de l’Eucharistie, qui est la pointe même de la foi chrétienne et le renouvellement du sacrifice du Christ et de sa résurrection, c’est bien le cœur de la foi chrétienne que l’on voulait offenser. Et Thomas Jolly n’a même pas le courage d’assumer ses provocations, lorsqu’il affirme à BFM TV : « Vous ne trouverez jamais chez moi ou dans mon travail une quelconque volonté de moquerie ou de dénigrer qui ce soit. J’ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie… » Comment ne pas penser à George Orwell : « Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air. » Ajoutons qu’offenser les chrétiens n’est pas bien courageux car, contrairement à d’autres, ils n’ont pas le couteau ou la kalachnikov facile. Et si l’on se prend parfois à rêver d’un peu de vigueur médiévale, la meilleure réponse reste celle du Christ en croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Mais comme tout cela ne suffisait pas, il fallait ajouter une touche de mauvais goût « gore » avec la représentation de Marie-Antoinette décapitée, tenant sa tête entre les mains en chantant Ça ira. Tout cela dans la capitale qui, il y a peu, célébrait en grande pompe Robert Badinter, qui avait aboli la peine de mort ; outre le fait que le procès de Marie-Antoinette fut un exemple parfait de procès aussi inique qu’immonde. Monsieur Jolly a beaucoup souligné qu’il voulait réaffirmer « les valeurs de notre République ». Quelles valeurs et quelle République ? Celles des bains de sang de la Terreur, celle des crimes contre l’humanité en Vendée, celles des noyades de Nantes, celles de la suppression de toutes les libertés, celles des persécutions religieuses, celles de la guerre répandue dans toute l’Europe ? Tout cela appartient en effet à la République et, semble-t-il, à ses valeurs.

Il est dommage que ces tableaux en ont fait oublier d’autres qui étaient, eux, réussis. Comme le rideau d’eau tricolore sur le pont d’Austerlitz, l’interprétation de la Marseillaise par Axelle Saint-Cirel, la performance de Jakub Józef Orliński, la cavalière devant la perspective du Trocadéro ou encore l’embrasement de la flamme olympique sur fond d’Hymne à l’amour interprété par Céline Dion.

En fin de compte, tout cela est à l’image de Macron. Lui qui n’aime guère les Français et pour qui la France n’est que le marchepied de ses ambitions n’a su donner de notre nation qu’une image déformée par l’idéologie woke, par une étrange obsession, le désir de choquer, de tourner en dérision la foi qui fut le fondement de notre civilisation, de célébrer certaines des pages les moins glorieuses de la Révolution. Et « en même temps » quelques moments d’émotion, comme s’il fallait « faire passer la pilule » de l’entreprise de démolition décadente offerte en mondovision.

Curieuses, aussi, l’exaltation et l’attitude un peu hallucinée du président de la République alors qu’il félicitait les concepteurs et réalisateurs du spectacle d’ouverture des JO. L’homme qui a réussi à créer un indescriptible chaos politique, à amener une gauche extrémiste aux portes du pouvoir dans un pays majoritairement de droite et du centre, à ruiner les finances publiques, à effondrer notre influence internationale, à hystériser les débats politiques, à abîmer l’image de la France, est décidemment inquiétant. À l’image de cette parade déstructurée, pleine de bruit et de fureur, et de bizarres obsessions. Il évoque ces étranges empereurs de la décadence romaine, qui finirent mal et entraînèrent Rome dans leur chute.

Stéphane Buffetaut
Stéphane Buffetaut
Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen

Vos commentaires

72 commentaires

  1. Heureusement que nous avons eu l’apothéose avec « l’hymne à l’Amour  » par Céline DION ! un grand moment d’émotion !

  2. Le pays pouvait réagir il y a quelques semaines ,mais il s’est « couché » lâchement !! Donc ne venez pas vous plaindre , vous avez ce que vous méritez et assumez avec le sourire , trop tard pour réagir donc subissez !!

  3. Mauvais goût, absence de génie, vulgarité, obscénité, laideur, provocations blessantes (quand on ne risque rien) tout ça nous en avons l’habitude. Hélas. Et ne nous étonne pas de la part des producteurs de ces tristes spectacles. Deux choses restent impardonnables à ceux qui ont laissé faire ça à commencer par le Président de la République. 1/Le choc provoqué par la décapitation de Mari Antoinette est une monstruosité qui contrevient à l’esprit de Paix et de Concorde de Jeux Olympiques, qui met en scène une mort atroce de même nature que celle qui est réservée aux Samuel Paty et Dominique Bernard et à toutes les victimes des bourreaux de DAECH. Cette scène choque le monde entier et ne peut que jeter le doute sur le prix et la sincérité des valeurs de la République et des Droits de j’Homme. Ces fins justifient elles l’emploi des ces moyens barbares ? Que vaut cette « justice » ? 2/Ce tableau ne peut que diviser profondément les Français. Cette allégorie ne peut que générer effroi, terreur et dégoût. Et Mélenchon ici a raison. La mort, la mise en scène du supplice, n’est pas un spectacle civilisé. Ce tableau ne peut que jeter du sel sur une plaie qui reste largement ouverte dans l’imaginaire des Français.
    Petit rappel au passage. Que n’avait on pas entendu quand Marine Le Pen, qui avait au surplus été Poursuivie sur le fondement de l’article 227-24 du Code pénal qui indique que « le fait de diffuser un message à caractère violent ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine est puni de trois ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu par un mineur », quand elle avait osé republier des photos de décapitation de DAESH. Quant au procureur, il avait déclaré : « Il faudrait poursuivre tout le monde ou personne ? Ce n’est pas possible. Il y a forcément un choix à faire, et ce choix est fait en fonction de l’impact sur l’ordre public qu’une action peut avoir. Dans ce cas, il y avait un trouble à l’ordre public apporté par cette affaire. » Vu le nombre de spectateurs dans le monde, pour l’auteur du trouble causé c’est la peine maximale !

  4. « En fin de compte, tout cela est à l’image de Macron, décidemment inquiétant. » Il serait temps de vous en apercevoir. Un psychiatrique en liberté, sans traitement, pouvant disposer sans frein de tous les instruments pouvant assouvir ses fantasmes de psychopathe narcissique, ça me glace.

  5. Un seul mot : FORMIDABLE résumé d’une cérémonie à la gloire du en  » « même temps » et du wokisme décadent !
    L’Afrique, entre autres, ne s’y est pas trompée en censurant ces ignominies qui n’appartiennent qu’à un « occident » à bout de souffle…

  6. Le grotesque rivalise avec le ridicule. L’image de la France a été souillée par ces tableaux et certains figurants repoussants…Le vice sur Seine !

  7. Jupiter est content, c’est l’essentiel. Tant pis si l’image très succincte de notre culture et de notre histoire est à ce point anachronique, il jubile.

    • Horreur woke et désespoir national !
      Oh France, mais qu’as tu fait pour qu’on t’en veuille autant ? Tu es la risée du monde, cet énergumène te détruit à petits feux, son peuple autochtone par la même occasion, et le plus affreux c’est que tous ces lobotomisés en redemandent !
      Pauvres de nous, c’est foutu, sauf à imaginer un sursaut en 2027.

      • Oh France qu’as-tu fait… de ton baptême ? … Du woke et toutes ces idéologies décandantes. D’où viendra le réveil et la guérison ? De Dieu seul ! Marthe Robin l’a prophétisé, la France tombera bien bas, avant qu’elle se relève brillamment. Prions donc pour notre nation

  8. Oui, mais eux, au moins, étaient empereurs…lui n’est que le (malheureusement) dirigeant éphémère d’un pays aux milliards d’euros de dette, qui vient même d’être rappelé à l’ordre par l’Europe…

    • Pas de provocation envers les adeptes de la  » grande et belle religion d’amour et de paix » qui est aujourd’hui, grâce à ses efforts et ceux de ses cinq prédécesseurs, devenue la première religion de France…

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