Cinéma : De nos frères blessés, de Hélier Cisterne
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On a tendance à penser que le cinéma français d’aujourd’hui, à l’image des conversations sérieuses que l’on peut avoir avec les Parisiens, s’articule systématiquement autour de trois obsessions : les thématiques LGBT, l’écologisme dévot et le plaidoyer pour l’immigration. C’est oublier une quatrième catégorie : la « déconstruction » de notre Histoire, souvent en lien avec la troisième…
Ainsi, le réalisateur Hélier Cisterne, qui avait commis en 2013 un film à la gloire des tagueurs qui dégradent continuellement l’espace public – cela pose un peu le personnage –, nous propose en ce moment un long-métrage sur Fernand Iveton, militant communiste rallié au FLN qui fut torturé et condamné à mort en novembre 1956 pour tentative de sabotage d’une usine à Alger à l’aide d’explosifs. Un attentat programmé pour ne faire aucune victime et déjoué, in fine, par les autorités.
De nos frères blessés, on l’aura compris, se donne pour objectif d’émouvoir le spectateur sur le sort injuste réservé à ce militant, relativement pacifiste, de la cause algérienne. Cela, comme pour mieux nous faire oublier que de 1955 à 1957 – la période précise où se déroule le récit –, le nombre moyen d’Européens assassinés chaque mois par le FLN était passé de 5 à 50. Un léger détail qui en dit long sur le climat de tension en Algérie et qui, s’il avait été évoqué dans le film, nous aurait sans doute aidés à mieux comprendre – à défaut de la justifier – la sévérité des juges…
Au lieu de dresser un panorama global de la période, qui eût remis les choses dans leur contexte et permis, au passage, un portrait plus exhaustif du personnage et de ses motivations, le récit se contente vainement de narrer, par une mise en scène d’une platitude rare, la relation sentimentale de Fernand Iveton et de sa compagne Hélène Ksiazek, dont l’Histoire (avec un grand H) se fiche poliment. Une focale centrée sur la vie affective du héros qui a pour fonction, bien sûr, de consolider son aura de martyr, de laisser le champ libre à l’émotion du spectateur, de désarmer son esprit critique et de déchaîner sa colère (forcément légitime) contre l’État français – manœuvre classique du cinéma militant. De là, évidemment, l’intertitre de fin qui, en évoquant son bilan chiffré, traduit une volonté de régler son compte à François Mitterrand, à l’époque garde des Sceaux.
En vérité, De nos frères blessés n’a aucun autre moteur que le ressentiment et la volonté d’entretenir toujours plus la rente mémorielle sur laquelle repose depuis soixante ans l’État algérien. Lequel, d’après le générique de fin, a en partie financé la production du film. « Sans la volonté du pouvoir, on n’aurait rien pu faire », révèle, candide, le cinéaste avant de souligner « l’omniprésence » de cette guerre dans les mémoires de la population algérienne… Précisons, d’ailleurs, que le financement du film s’est fait avec la collaboration active et zélée du CNC, qui lui a accordé les subventions les plus convoitées : aide au développement, aide à la production fonds Images de la diversité, avance sur recettes, aide sélective à la distribution et aide à l'édition vidéo.
Ou comment un établissement public à caractère administratif français cofinance la propagande de l’État algérien et défend ses intérêts au détriment de la France…
Hélier Cisterne et l’acteur Vincent Lacoste – premier faux pas de sa carrière – ont été manipulés comme des bleus.
1 étoile sur 5 (pour le jeu des comédiens)
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10 commentaires
Je déteste ces films de « propagande » qui ne voient les choses par le petit bout de la lorgnette…..Mais ne l’oublions pas financés par nos deniers !!!! Comme d’habitude !!!
La macronie est toujours partante pour récompenser ce type de navet.
Et dire qu’une partie de nos impôts subventionne une telle dérive.
LAMENTABLE ! ! !
On aime bien avoir raison a posteriori. Comment peut-on juger une période où les innocents tombaient par centaines ? Peut-être va-t-on, face à la réalité Ukrainienne, retrouver un jugement plus équilibré et comprendre combien le monde est tragique.
Parions que ce navet a déjà raflé toutes les récompenses aux césars avant même sa sortie dans les salles .Mais stop aux subventions , les bons spectacles n’en ont pas besoin .Intolérable que nos impôts servent a entretenir tous ces élus et ex élus et compagnes ( et j’en oublie) ainsi que la presse , cabinets conseils , labos etc quand nos hôpitaux , l’éducation et la sécurité manquent cruellement de moyens .
C’est Roselyne Bachelot-Narquin , ex ministre de la Santé, renégate, et Ministre de la Culture qui encourage ça
Qui a financé ce film ? Vite l’union de tous patriotes. Si vous connaissez des électeurs de
Macron, non repentis et penauds, criez leur dessus. Fort. Criez (plus gentiment ) aussi sur les abstentionnistes ! La victoire est en vue
Tous ces félons de communistes, CGTistes , trotskistes et j’en passe devraient être mis au banc de la société, ils sont coupables de la morts de nombreux soldats Français, et traitre à la patrie. C’est pas étonnant que l’état algérien en redemande tous les jours, ils auraient tord de s’en priver.
Merci de nous signaler ce film au cas où par inadvertance nous aurions eu l’idée d’aller le voir !
Il faut arrêter de subventionner la culture et le cinéma en particulier. Si un film est bien , le public l’apprécie et en fait la réclame. Avec le système actuel, aucun risque, même un navet ne coutera rien à son producteur.
A surtout ne pas visionner donc. Un film comme le comité des Césars les aime.