Climat de terreur féministe au festival de Cannes

Capture d'écran
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Cannes 2024, c’est parti ! Le 77e Festival a débuté, ce mardi 15 mai, sur les chapeaux de roue, avec Camille Cottin en maîtresse de cérémonie d’ouverture. Dès son entrée sur scène et avant même de présenter le jury, la comédienne a abordé d’emblée le sujet qui était sur toutes les lèvres : le MeToo du cinéma. Son discours était parfait. Petit sourire en coin permanent, mépris affiché des us et coutumes dépassés du « vieux cinéma », tacle aux « messieurs tout-puissants » et dénonciation du patriarcat, alias « le plus gros méchant de tous les temps »… Tout y était.

Il s’agissait, évidemment, pour l’actrice de Dix pour cent de marquer son soutien sans faille à la vague féministe qui déferle sur le petit monde du cinéma français depuis les affaires Depardieu et Godrèche. Une façon, également, pour elle de faire référence à la tribune « Metoo, on persiste, on signe » publiée, ce mardi 15 mai, dans Le Monde. Signée par les pétitionnaires habituels (Angot, Adjani, Binoche, Robin, Torreton…), elle réclame notamment une nouvelle loi qui redéfinirait le viol en y intégrant la notion très vaporeuse de consentement. Une inversion de la charge de la preuve.

Un climat de suspicion généralisé

Si la politisation du Festival de Cannes fait la joie des militantes féministes, elle fait en revanche le malheur de Thierry Frémaux, délégué général de l’événement. « Avant, on ne parlait que de cinéma. Quand le festival commençait, on n'avait, nous organisateurs, qu'une seule angoisse : les films. Vont-ils être aimés ou détestés ? Quel sera le palmarès ? On ne parle plus du tout de ça… », déplore-t-il.

Hélas pour lui, il y a peu de chances que le sujet de discussion change, dans les prochains jours. Alors que l’inévitable Judith Godrèche est attendue, mercredi, sur la Croisette, où elle présentera un court-métrage consacré - bien évidemment - aux violences sexuelles, le magazine Elle a sorti, lundi soir, une enquête mettant en cause le producteur Alain Sarde. L’hebdomadaire a en effet choisi la veille de l'ouverture du festival pour publier les témoignages de neuf femmes accusant le producteur-star de viols, harcèlement et agressions sexuelles. Buzz garanti.

Cette nouvelle affaire survient alors que la rumeur de l'existence d'une « liste » d'acteurs, de réalisateurs et de producteurs français, accusés d'agressions sexuelles, circule depuis plusieurs semaines dans le microcosme du cinéma. Le 5 mai, Le Figaro s'en est fait l'écho, annonçant dans ses colonnes que leurs noms étaient susceptibles d'être lâchés en pâture « avant la montée des marches »… Si des doutes subsistent encore quant à l’existence réelle de cette fameuse liste, la chose est néanmoins prise très au sérieux. Selon La Tribune, la présidence du festival se serait attachée les services de l'agence de communication Image 7, dirigée par la puissante Anne Méaux, afin de parer aux éventuelles révélations scandaleuses qui impliqueraient des membres du jury ou des personnalités en compétition. On n’est jamais trop prudent.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

53 commentaires

  1. Si je condamne sans réserve les agressions sexuelles, je considère qu’il y a une profonde dichotomie entre ce que dénonce ces femmes et leurs tenues souvent très suggestives avec des robes fendues jusqu’en haut des cuisses, des décolletés largement ouverts. Je ne suis aucunement puritain, c’est souvent esthétique, mais susciter, et même forcer le désir peut entraîner des conséquences pas toujours maîtrisées.

    • vous avez parfaitement raison, être actrice n’implique pas de dévoiler sa plastique de haut en bas et de jouer les  » tentatrices » non plus – ces dames sont en totales contradiction avec ce qu’elles dénoncent par ailleurs avec raison. Etre élégante c’est suggérer, pas déballer!

      • Et oui, entre élégance, suggérer et déballer, la différence est énorme. Déballer ne peut qu’engendrer provocation, que ne ferait-on pas pour attirer des regards , dans ce domaine elles sont nombreuses à s’y employer.
        Pour d’autres c’est inutiles, leurs talents et leurs allures « classe » suffisent.

    • J’ en fait exactement la même analyse que vos propos , à l’image d’un beau jouet devant lequel s’émerveille un enfant mais que ses parents lui disent de ne pas toucher et encore moins de se l’approprier . Oui vous avez mon entière approbation. Si je puis rajouter que c’est le festival du cinéma mais hélas un bien piètre spectacle que nous offre cette cérémonie.

  2. Tout cela se produit faute d’avoir cadré tous ces détraqués avant qu’ils ne prennent le pouvoir.
    Je serais favorable à ce que les violeurs reconnus, preuves indiscutables à l’appui soient transformés en chapons.
    Mais je remarque aussi une chose : toutes les personnes accusées sont des célébrités… Je trouve çà pour le moins étonnant.

  3. Pour avoir regardé quelques épisodes de « 10pourcent »et la dépravation généralisée qui y est complaisamment montrée ,il ne faut pas s’étonner de l’état général du cinéma français en particulier et de sa recherche grotesque de l’audience et du buzz . Autrefois , naguère encore , et encore quelquefois maintenant , une bonne histoire , quelques répliques bien ciselées ,une bonne réalisation permettaient aux acteurs de nous faire passer un bon moment de détente on de réflexion…Plutôt que la palme d’or je pense aller voir « un p’tit truc en plus » pour moi qui ai ,surement un p’tit truc en moins….

  4. Je suis une femme et ces femmes me font horreur. Je ne comprends pas que les hommes ne réagissent pas contre cette chasse aux sorcières ou « sorciers ». Un peu de courage. À une époque où des femmes et même de très jeunes femmes s’exhibent sur les réseaux sociaux et multiplient les provocations sexistes difficile de croire qu’elles ne souhaitent pas être désirées. Tout cela est d’une hypocrisie totale. Il y a un moment où il faut assumer. Réveillez-vous Messieurs. Sans compter que je me demande ce qu’une Muriel Robin vient faire dans l’histoire. Qu’est-ce qu’elle connait aux jeux de la séduction entre hommes et femmes ?

  5. La logorrhée de cette ouvrière du cinéma qu’est Mme cotin n’a d’égal que la triste médiocrité des films dans lesquels elle figure. Films subventionnés par les contribuables qui ne font pas recette .

  6. Marre de tous ces autoproclamés artistes donneurs de leçons immigrationniste et wokistes. Ils scient la branche où ils sont assis mais nous entrainent avec eux. Stoppons les aides publiques au cinema

  7. Mme Cottin, c’est bien la publicitaire pour du café ? Je la connais surtout dans ce rôle  » d’ambassadrice » comme nombre de ses collègues… Ce raout appelé  » Festival » donne aussi des leçons d’écologie ( en triant les déchets et en servant des plats végans ) omet de rappeler la ronde des jets privés, des hélicoptères vers les Palaces, des yatchs tout en nous culpabilisant sur le « bilan carbone ». N’est-ce pas celà le progessisme woke ? ( quant à Cottin et ses camarades , je n’irai dans aucun film où peuvent se trouver ces peoples ) / NB : des marques de luxe on _ à ce qu’il se dit _ refusé, comme ce serait parait-il, la coutume _ de mettre à disposition, des vêtements; pour un film où figurent des handicapés mentaux. Pas un mot de cela des Cottin et Cie…

  8. Bof, ça évite sans doute de mettre en lumière la nullité générale des oeuvres présentées.

  9. Les starlettes en devenir qui accusent, aujourd’hui, acteurs, producteurs, réalisateurs at autres « eurs » de les « avoir violées » sont bien contentes de leur sort. Exemple Judith Godrèche qui dit avoir été violée mais qui est, tout de même, resté 6 ans en couple avec « son violeur » ! Comprenne qui pourra. Et des Godrèche ça court les plateaux de cinéma et télévisions comme cette autre Fonda, jeanne pour les puristes, qui a déclaré son agression plus de 40 ans après.

  10. Quand on pense que Chirac nous a fait regretter Mitterrand, que Sarkozy nous a fait regretter Chirac, que Hollande nous a fait regretter Sarkozy, que Macron nous fait regretter Hollande… j’ai peur du prochain qui nous fera regretter Macron…

    • Coïncidence, hier soir nous parlions des élections européennes, nous papotons au sujet de divers pays puis la discussion arrive sur la France et un interlocuteur dit exactement ce que vous avez écrit. Après Mitterrand, uniquement en terme de « tenue Présidentielle » on a fermé le banc. Je vous ai connu plus de premiers Ministres d’excellente tenue que de Présidents depuis lors.

  11. Ils sont dans les pas des marcheurs progressistes en mélangeant politique, activisme et les dictatures de minorité est certainement la meilleure façon de tué ces fêtes de « entre soi » que sont la chanson, le cinéma enfin tout ce qui reste du divertissement

  12. avant, j’aimais bien cottin.Maintenant je ne regarderai plus un film où elle apparait de loin où de près.

  13. Il ne sera plus question de cinéma hélas .Que n’ont elles été en justice tout de suite ?

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