Codes culturels différents : une circonstance atténuante pour les migrants ?

Capture France Télévisions
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« Un migrant a affirmé qu’il ne savait pas que violer une femme endormie était mal. » Outre-Manche, l’affaire fait grand bruit. Mi-janvier, un homme d’origine jamaïcaine, débarqué en 2001 au Royaume-Uni, comparaissait devant les juges pour contester son expulsion. Au terme de la procédure, les magistrats ont finalement décidé d’annuler son renvoi en Jamaïque. En cause, son orientation sexuelle. L’individu assure, en effet, être bisexuel, ce qui l’empêcherait donc de retourner en toute sécurité dans son pays d’origine. Or, ce ressortissant jamaïcain, qui avait été qualifié de « dangereux pour la communauté » par les autorités, avait été condamné en 2018 à sept ans de réclusion pour le viol d’une femme. À l’époque, il plaidait l’ignorance : aux juges qui l’interrogeaient, il assurait ne pas savoir qu’avoir une relation sexuelle avec une femme endormie - donc présumée non consentante - relevait du viol. Une argumentation, révélée ces derniers jours par la presse, qui ne manque pas d’indigner de nombreux Britanniques. Les tribunaux français font, eux aussi, face à cet argument d’écart culturel…

Une « différence culturelle »

Septembre 2024, au tribunal judiciaire de Créteil. Monsieur M., 32 ans, d’origine pakistanaise, comparaît pour une agression sexuelle survenue quelques jours plus tôt. Il lui est reproché d’avoir « [touché] avec sa main les parties génitales en insistant sur les fesses, sans pénétration » d’une femme dans le parc de Choisy (Paris). Aux juges qui l’interrogent, l’avocat de la défense plaide l’écart culturel pour justifier et contextualiser le geste de son client. « Il reste beaucoup de chemin à parcourir dans l’éducation des hommes, surtout quand ils viennent du Pakistan. Celui-là est le fruit d’un système patriarcal, de cette culture où on pratique encore le mariage forcé. » Malgré les arguments de la défense, les juges condamneront, en première instance, le ressortissant pakistanais à huit mois de réclusion et une interdiction du territoire français pendant dix ans.

Deux ans plus tôt, à Cahors, un Afghan, expulsé de Suède et dont la demande d’asile avait été rejetée en France, comparaissait pour une affaire d’agression sexuelle sur mineur. Il lui est reproché d’avoir montré son sexe à un petit garçon et d’avoir demandé à l’enfant de le masturber. À l’audience, l’avocat de l’auteur présumé, qui nie les faits, invoque « la différence culturelle ». « Il vient d’un pays où il n’y a pas de majorité sexuelle. Il faut prendre en compte la différence culturelle, le bagage psychologique. Là d’où il vient, les images pornographiques sur les téléphones portables sont courantes. Il vient de ce chaos qui est celui de son pays », déclare ainsi l’avocat. La même année, un ressortissant syrien est jugé par la cour d’assises des Landes pour le meurtre et le viol de Johanna Blanes, survenu en 2019. Une fois encore, la défense souligne « la différence de culture entre la Syrie et la France et le parcours de fuite de ce migrant réfugié ».

Un problème culturel avec l’immigration ?

En 2018, une énième affaire fait couler beaucoup d’encre. La cour d’assises de la Manche décide d’acquitter un prévenu d’origine bangladaise, poursuivi dans une affaire de viol. Dans sa plaidoirie, l’avocat de la défense juge pertinent de mentionner que son client n’avait pas « les codes culturels » pour assimiler que sa victime ne consentait pas au rapport sexuel. Un argument qui n’a certes pas motivé l’acquittement du prévenu - l’acquittement serait davantage lié à un manque de preuves - mais qui a indigné une grande partie de la classe politique. Valérie Boyer, aujourd’hui sénatrice Les Républicains, s’était ainsi émue : « Allons-nous laisser admettre qu’il existe une culture qui permet aux hommes de violer les femmes ? » Alors que depuis de nombreuses années, l’immigration est présentée comme une « chance » pour la France, comment comprendre l’argumentaire de ces avocats ? Y aurait-il un problème culturel avec l’immigration ?

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

68 commentaires

  1. Quelle honte ! L’immigration incontrôlée est la trahison de la France. Curieusement jamais de problèmes budgétaires pour ces « chancespourlafrance » mais pour les retraites de ceux qui ont travaillé toute leur vie là il n’y a pas d’argent.

  2. À la révolution, ceux de l’ancien régime qui avaient représenté la loi et la justice de manière arbitraire furent pour la plupart guillotinés. Serait-il possible de revendiquer, nous aussi, nos us et coutumes révolutionnaires comme au temps de la terreur ? Bien sûr que non ! Alors pourquoi des individus venant pour certains de sociétés aux mœurs et coutumes féodales sont-ils accueillis et seraient-ils traités avec distinction des Français qui ont, Dieu merci, et à l’exception de quelques prédateurs ou malades mentaux, dû se civiliser et respecter le vivre ensemble instauré par les lois républicaines ?

  3. Je pense qu’il faudrait impérativement que nos magistrats, juges ou avocayons effectuent un stage de «  vibrent ensembles » pendant 1 an dans les transports, lieux sociaux ou quartiers afin de savoir ce que c’est que la joie du vivre ensemble

  4. A force de compromissions, on finira par admettre l’anthropophagie comme « code culturel ». Il leur faudrait réaliser qu’il n’existe dans un pays qu’une seule culture, la culture locale. Les autres peuvent être tolérées mais sans pouvoir servir d’excuse.

  5. C’est la tendance. Les seuls qui finalement n’ont pas le droit de revendiquer leur culture, ce sont les européens. L’EU progressiste à entamer une processus d’intégration inversé, nous somme priés de reconnaitre et d’adopter la culture des autres, et pour ce faire, nous devons abandonner la notre.

  6. Ce problème de “codes culturels” n’en est pas un !
    La pléthore d’associations “bienpensantes” va se faire un plaisir de concocter pour leurs chérubins un guide imagé pour leur inculquer les bonnes manières qui régissent la France. Ce fameux guide écrit pourquoi pas en deux langues s’ajouterait à leur pactage comprenant déjà : la tente, le téléphone apple et ses accessoires, la trotinette , etc… et les vêtement pour aller er venir. Enfin équipés correctement, la justice serait soulagée de ne plus entendre des plaidoiries davocats devenues inutiles…

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