Comité Adama : les règlements de comptes se multiplient entre militants d’extrême gauche

Assa Traoré Time

Une fois encore, les loups de l'antiracisme se dévorent entre eux, sans faire de manières. Le 2 septembre, « Désarmons-les », un collectif anonyme pour l’abolition des forces de l’ordre, engagé dans la lutte contre les « violences policières », publie sur son site Internet un réquisitoire violent et précis contre les méthodes du Comité Adama. Injures, intimidations, star-system… Ces dénonciations s’ajoutent à la longue liste des accusations portées ces dernières années par des militants antiracistes à l’encontre du clan Traoré.

Assa Traoré, « reine » antiraciste

Après deux ans de silence, Désarmons-les décide de révéler au grand jour leur « désaccord profond avec l’approche et les méthodes du Comité Adama ». Intimidation, injure publique, agressions… dans ce document d’une trentaine de pages, ces militants anonymes dressent la liste de leurs « interactions tendues » avec Assa Traoré et sa garde rapprochée. Ils dénoncent notamment les violences contre leurs militants exercées par Samir Elyes – ancien militant du Mouvement de l’immigration de la banlieue (MIB) et membre imminent du Comité Adama. Ils accusent aussi Youcef Brakni, militant indigéniste devenu le bras droit d’Assa Traoré, d’intimider les militants qui oseraient porter une voix dissonante.

Mais leur principal grief est dirigé contre Assa Traoré elle-même, demi-sœur d’Adama mort lors d’une interpellation en juillet 2016. « La presse et les médias se sont empressés de faire d’Assa Traoré une icône et l’initiatrice d’un mouvement pourtant bien plus ancien qu’elle », écrivent les militants de Désarmons-les. Ils reprochent à la jeune femme de générer un juteux business sur le dos des victimes. Partenariat avec Jean-Paul Gaultier, égérie Louboutin, une de magazines, sacs à son effigie, marque déposée… Pour les auteurs de ce texte, le Comité Adama cultive « un culte de la personne autour d’Assa Traoré faisant d’elle une icône, une reine, invisibilisant du même fait toutes les victimes et militants sincères ». Le Comité Adama refuserait donc toute concurrence victimaire.

Des militants antiracistes excédés

Si le comité « La Vérité pour Adama » n’a pas réagi à ces accusations et n’a pas donné suite à nos sollicitations, de nombreux militants de la cause antiraciste n’ont pas manqué de saluer cette publication. « Je partage cette mise au point du collectif "Désarmons-les". Nous sommes un certain nombre à avoir été témoins […] des coups de pression du comité », écrit Yessa Belkhodja, activiste engagée contre « les violences policières » sur son compte Facebook. De son côté, Imani M., militante également de la même mouvance, dénonce « les dingueries » et « sales manœuvres » du clan Traoré. Entre ces champions de la vertu diversitaire, c'est l'amour fou !

Ce n’est pas la première fois que de telles critiques sont émises à l’encontre du Comité Adama. Déjà en 2019, Ahmad N., membre de la Brigade anti-négrophobie, dans un long texte sur son compte Facebook, mettait en cause Assa Traoré. « Elle n’a pas à chercher à capitaliser sur le drame que sa famille a vécu pour personnaliser un combat en tirant la couverture à elle seule », s’agaçait le militant. Au même moment, d’autres militants accusaient des membres du clan Traoré de menaces de mort. Un an plus tard, à l’été 2020, dans une tribune publiée sur le site de gauche radicale Contretemps, Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des indigènes de la République et ancien soutien du Comité, écrivait : « Le Comité [Adama] a commis une grave erreur. […] Alors que les mots d’ordres historiques des collectifs de familles de victimes étaient de défendre l’exigence de justice pour tous, le Comité Adama a personnifié l’ensemble du combat derrière lui. » Une tribune qui n’avait pas manqué de susciter la colère du clan Traoré. Quelques mois plus tard, c'était au tour de Jessica L., compagne d’Amadou Koumé, décédé en 2015 lors d’une interpellation, et membre du collectif « Urgence notre police assassine », de prendre la parole contre le clan Traoré et son perpétuel business : « Quand le Comité Adama fait un post à titre commercial et non de soutien, ça se ressent. » Et d’ajouter : « Partager pour faire de la publicité, c’est une blague ? »

Si les critiques venues de leur propre camp n’ébranlent pas le Comité Adama, les résultats de la onzième expertise toujours en cours devraient mettre (enfin) un terme à la mascarade Traoré.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

18 commentaires

  1. Comment imaginer que l’Afrique puisse parvenir à une véritable démocratie,et à un véritable développement économique avec ce genre d’individus?

  2. La couverture de TIME magazine (décidément ils ne sont plus nets depuis longtemps ces anti-Trump ) , a suffit à donner la grosse tête ( sans les cheveux s’entend ) a cette petite intrigante.
    Tout juste bonne pour le monde de la Mode , cette icône de l’ opportunisme sans états d’âme .
    RETOUR au MALI souhaité pour toute la bande !

  3. Comme nous avons été Virés du MALI comme des malpropres car ils ne supportent plus les Français , comment des MALIENS ,contestant la France ,en France, ne sont ils pas virés immédiatement ?? Franchement nous pouvons nous poser des questions sur notre manque de courage et notre faiblesse !!

  4. Ce qui est commun à tous ces communautés , comités et autres officines qui défendent leur petit pré carré victimaire ,c’est l’absence totale de préoccupation de l’intérêt général et du bien commun qui sont pourtant les fondements d’une république !
    Cela ne concerne que le petit français lambda souvent victime et payeur de leurs frasques. Ils font de la surenchère pour obtenir des subsides tout et sachant que la France est bonne poire malgré que ceux-ci ne l’épargnent guère . Il faut dire qu’elle s’est mis elle-même le couteau sous la gorge à travers son éternelle repentance et ses lois mémorielles ! Et ils savent que la France quand il s’agit de la « diversité  » n’a pas hésité, par le passé à sortir la planche à billet ,à travers ses généreuses politiques de la ville . N’est-ce pas monsieur Borloo ? Par contre Bercy est très pingre et même pinaille avec la partie de la population qui se contente des lois de la République ! Il faut bien trouver les recettes pour cette générosité , rien qui intéresse les comités Traoré !

  5. Il fallait être un peu simpliste pour ne pas voir ce qui en était, la haine anti française transpirait de partout. Ils en ont mis du temps avant de comprendre l’objectif commercial de la « firme Traoré ».

  6. Je serai infiniment peiné que ce merveilleux comité altruiste (Adame) disparaisse sous les coups assassins d’autres mouvements qui ne rêvent que d’en prendre la place, mais… que voulez-vous, c’est la loi du marché « victimaire »!

  7. Encore un grand merci à l’extrême gauche sans qui, cette jeune femme ne serait rien.J’ai lu que le divorce avec le Mali est consommé, vas y avoir beaucoup de charter.

  8. L’une est louboutinisée, les autres sont lobotimisés.
    Qu’ils se dévorent entre eux et que le dernier s’en retourne au pays de ses ancêtres!

  9. On peut quand même remercier les médias pour avoir contribué à faire de Assa Traoré « l’icone » telle qu’il est mentionné dans cet article ! Et que dire des maisons de couture et confection et autres publicitaires qui font la fortune de cette nana!

    • Ils ont la haine de la France, mais notre pays ne les retient pas, qu’ils partent ! La France on l’aime ou on la quitte !

      • ils ne partiront pas car ils vivent largement avec les aides sociales et les trafics en tous genres de plus ce sont des couards, des déserteurs qui ne veulent pas défendre leur pays.

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