Comment le programme économique de Marine Le Pen peut lui assurer la victoire à la présidentielle

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Augmentation du pouvoir d’achat des Français, allègement de la pression fiscale, gestion saine des finances publiques… Marine Le Pen ne fait l’impasse sur aucun sujet économique et assoit davantage sa stature présidentielle. Loin de l’image d’une présidente du Rassemblement national qui ne dirait que des vérités qui fâchent en matière d’immigration et d’insécurité, Marine Le Pen développe un programme économique aussi sérieux que réaliste qui doit finir de convaincre les électeurs désireux de changements.

Marine Le Pen s’attaque au « ras-le-bol fiscal » et au déclassement économique

La candidate du RN est la seule à oser regarder la réalité en face : les Français sont asphyxiés par une pression fiscale devenue folle que les chèques clientélistes de fin de quinquennat ne compenseront en rien. Il faut redonner de l’air aux Français et aux entreprises. Pour cela, Marine Le Pen développe plusieurs mesures extrêmement intéressantes comme la transformation de l’impôt sur la fortune immobilière en un impôt sur la fortune financière (IFF). Ce changement n’est en rien cosmétique, c’est une révolution fiscale pour plus de justice sociale. En effet, en supprimant l’impôt sur la fortune immobilière, « cela protégera les classes moyennes qui entraient parfois dans l'ISF du fait de la simple valorisation d'un patrimoine immobilier familial, notamment dans les grandes villes ou les zones littorales ». L’IFF « aura les mêmes taux et les mêmes seuils que l'ancien ISF, mais sera exonérée la résidence principale ». Ce sont ainsi des millions de Français pris à la gorge, car petits propriétaires, qui verront s’éloigner le spectre d’une imposition aveugle et d'un fisc à la soif inextinguible.

Début novembre, Marine Le Pen proposait déjà une mesure salutaire à la fois pour les entreprises et les salariés. « Dès 2022, et pendant cinq ans, dans le cadre d'un contrat d'entreprise, pour toute hausse de salaire de 10 % accordée à l'ensemble des salariés gagnant jusqu'à trois fois le SMIC, les entreprises seront exonérées de cotisations patronales sur cette augmentation. » Un moyen efficace de donner du pouvoir d’achat à plusieurs dizaines de millions de Français.

Des nationalisations à utiliser avec parcimonie

En l’état, le programme du Rassemblement national s’expose peu à des critiques de fond. Toutefois, il existe une faiblesse relative sur le volet des nationalisations pensées par la candidate patriote. En effet, Marine Le Pen entend privatiser le service public audiovisuel et nationaliser les autoroutes. Deux sujets bien différents aux conséquences contrastées. Marine Le Pen s’interroge sur l’audiovisuel public actuel et son coût pour les Français : « C'est immédiatement 2,8 milliards de redevances que nous rendons aux Français. Nous sommes une grande démocratie. A-t-on encore besoin d'un audiovisuel public de cette taille ? » Une privatisation pertinente contre laquelle le système se bat avec l’énergie du désespoir.

La nationalisation des autoroutes s’avère, quant à elle, beaucoup plus épineuse, car la résiliation des contrats passés entre les sociétés d’autoroutes et l’État coûterait la somme d’environ 40 milliards aux finances publiques. Un gouffre financier auquel s’ajouteraient les milliards dépensés pour l’entretien, la modernisation et la construction du réseau autoroutier. L’État a plus intérêt à continuer ses partenariats avec le privé, d’autant plus que les autoroutes restent sa propriété et que les risques et le fardeau de la gestion reposent sur des sociétés privées qui reversent 40 % du prix des péages à l’autorité publique.

Une gestion saine des finances publiques

Marine Le Pen l’a clairement affirmé dans une tribune publiée dans L’Opinion : la France doit rembourser sa dette. Tout en indiquant que comparer la dette à un pourcentage du PIB n’a pas d’intérêt, Marine Le Pen reconnaît que les dépenses publiques sont trop élevées et doivent donc être revues à la baisse. Difficile de lui donner tort sur ce point : les dépenses publiques s’élevaient en 2020, en France, à 1.420 milliards d’euros.

Les débats sur l’annulation de la dette Covid sont également heureusement balayés d’un revers de main : pour la candidate du Rassemblement national, rembourser sa dette constitue un « aspect moral essentiel » pour un État. Le cap est clair, les solutions simples, efficaces et attendues avec impatience par nos concitoyens. Il est temps de sceller le pacte entre la France et une candidate démontrant chaque jour que la campagne égrène qu’elle est la plus apte à redonner de la vitalité à notre pays.

Guillaume Arnaud
Guillaume Arnaud
Juriste spécialiste des questions fiscales

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