Comment torpiller EDF en 6 mois
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Notre super technocrate et ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et sa collègue Barbara Pompili, faire-valoir de l’écologie à la sauce Macron, l’ont promis. L’augmentation du coût de l’électricité sera plafonnée à 4 % pour les usagers français en 2022. Et Bruno Le Maire d’affirmer que sans sa détermination à « protéger » le pouvoir d’achat des Français, la hausse aurait été de +44,5 % en ce début d’année. Merci et bravo Bruno, nous l’avons échappé belle !
Quel bonimenteur, ce Bruno ! Ça va, en réalité, coûter au contribuable au moins 16 milliards d’euros, sans compter le chèque « énergie » de 100 € déjà versé (3,8 milliards d’euros). Ça peut tout, « l’argent magique ». Remercions, ici, la direction de l’entreprise EDF d’accepter de se faire empapaouter par deux ministres et un Président qui ne seront peut-être plus en poste dans trois mois.
Un peu d’Histoire. 90 % de l’électricité française provient des centrales nucléaires et hydroélectriques, toutes deux sources d’indépendance énergétique décarbonée. Pourtant, depuis au moins une dizaine d’années, nos politiques n’ont fait que tergiverser, godiller et « technocratiser » le marché de l’électricité. Immobilisme de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, achat politique des voix des écologistes par François Hollande, inconséquences des décisions de Macron avec la fermeture de Fessenheim n’en sont que quelques exemples.
Personne ne s’en souvient, mais fin 2010, l’État français, pour se conformer à la doxa bruxelloise de la concurrence avec un grand C, vote la loi dite NOME (nouvelle organisation du marché de l’électricité) qui a pour objet de créer ex nihilo un marché concurrentiel de l’électricité, jusqu’à alors monopole d’EDF. Objectif claironné : faire baisser les prix, donc les factures, des foyers. Mais EDF produit l’électricité la moins chère d’Europe grâce aux centrales nucléaires et à l’hydroélectricité et répond déjà à tous les besoins des Français, au point même d’exporter une partie de sa production d’électricité. Rapidement, il y a comme un bug : le monopole EDF produit moins cher que les concurrents qui, en réalité d’ailleurs, ne produisent aucun kilowatt heure d’électricité mais se contentent de la distribuer. Pour les grands prêtres de la concurrence à tout crin, c’est une hérésie. Ainsi, EDF s’est vue contrainte de vendre à ses concurrents des kilowatts-heures… au prix de production EDF, donc décidé par l’État - plus précisément par une autorité, la CRE (Commission de régulation de l’énergie). Le prix est de 42 € le mégawatt-heure, inchangé depuis 2012.
Pour nous résumer, EDF vend de l’électricité à prix coûtant à des concurrents qui la revendent à des clients EDF au nom de la « saine concurrence ». En réalité, ce marché ne sert à rien sauf à se conformer à la doxa bruxelloise de la sacro-sainte concurrence.
C’est donc, bien entendu, un manque à gagner de chiffre d’affaires pour EDF qui a pourtant beaucoup à faire pour préparer l’avenir. Investir dans les énergies renouvelables. Investir dans la maintenance et la prolongation du parc nucléaire existant. Financer sa dette. Augmenter son capital pour faire face à sa dépréciation boursière (-35 % en un mois) et au boulet de 16 milliards d’euros légué par Bruno Le Maire et Barbara Pompili.
Comme EDF ne vend qu’une partie de son électricité à prix coûtant à ses concurrents, ces derniers se fournissent, pour le solde, sur le marché erratique de l’énergie, indexé sur les prix du pétrole et du gaz.
Pour rappel, les prix du pétrole et du gaz se sont respectivement envolés +60 % et de +73 % sur les douze derniers mois.
Et tout cela se répercute inévitablement sur vos factures. À trois mois de l'élection présidentielle, hors de question d’annoncer aux Français une hausse du prix de l’électricité de l’ordre de 44,5 %.
Enfin, cet hiver, il faut rouvrir des centrales à charbon, grand consommateur de CO2 (gaz carbonique), CO2 qu’il va, en plus, falloir compenser sur le marché des droits à polluer.
Aucune éclaircie ne semble vouloir se présenter. Alors, rendez-vous après le 24 avril, sans Bruno ni Barbara.
Bertrand Renault
Courtier en assurances
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39 commentaires
Nous payons aujourd’hui de façon criante le démantélement de la France voulue depuis 1980 par certains.
J’avoue que je ne comprend rien à cette pseudo-concurrence entre EDF et ses concurrents. En effet, quelle est la plus-value de ceux-ci dans la fourniture de courant? Ils ne produisent ni ne transportent aucune électricité (seule Enedis, filiale d’EDF le fait). Leur seule action est de vous établir la facture. Alors? quel intérêt apporte une concurrence? Pour moi, AUCUNE !
et en plus ils nous importunent démarchages téléphoniques et porte à porte
On a les technocrates qu’on mérite.
Ubuesque ? Non technocrate et européen. Le saccage de l’économie mondialiste continue, en l’espèce, ils tentent de masquer leur échec…
Si l’électricité devait augmenter de 44.5%, c’est bien uniquement à cause de la politique inique de nos gouvernants (complices de Bruxelles); et ils annonce maintenant fièrement qu’ils ont pris des mesures pour éteindre l’incendie qu’ils ont allumé.
Maintenant, ils veulent détruire notre industrie de production électrique comme ils ont détruit l’hôpital.
Sans oublier la Poste, la SNCF, toute la sidérurgie, toute l’agriculture, et j’en passe. Ils ont transformé la France en champ de ruines.
Tous ces responsables (ou plutôt irresponsables) politiques disjonctent économiquement ou alors ils n’ont pas l’électricité à tous les étages. Comment leur faire de la résistance si on n’est pas au courant de tous ces saccages ?
42 euros le mégawatt.heure, cela ne vous dit rien: c’est 4,2 centimes le kilowatt.heure. Avec les taxes sur les taxes vous le payez une vingtaine de centimes sur votre facture. EDF est obligé de vendre le tiers de sa production à ce prix pour alimenter la concurrence qui parle d’énergie « verte ». Cela ne suffit pas, il rachète obligatoirement l’électricité produite par les panneaux photovolaïques des particuliers et depuis Fessenheim, il ne produit plus assez de nucléaire !
« les concurrents qui, en réalité d’ailleurs, ne produisent aucun kilowatt heure d’électricité mais se contentent de la distribuer ». Non, ils ne la distribuent pas, c’est EDF qui la distribue avec son réseau. Ils se contentent de la vendre et d’encaisser les profits.
Bon, c’est pas bien grave tout ça, l’UE va nous faire un chèque de 7,4 Mdr d’€ parce que nous avons été très sage (pas Macron bien sûr). Bon, on a versé près de 29 Mdr (en 2021) à cette escroquerie, comme ça au final, la pilule passe mieux, j’aurais pu dire le suppositoire !
C’est en réalité l’autonomie électrique française qui est visée depuis des décennies, depuis les premières menées de Greenpeace…
Ceux qui ont une stratégie sur le temps long ont toujours l’avantage sur des incompétents élus pour 5 ans et qui n’ont comme horizon que leur réélection.
Avec BLM, on atteint des sommets de mensonges. Encore que Véran est un concurrent sérieux…
Vous tentez de simplifier par la complication une situation crée par un kafka polytechnicien. Mettez dans le chaudron un joyau de technologie, une gestion calamiteuse, des privilèges exhorbitans pour certains spécialistes en affûtage de crayon, un pays entier captif du monopole. Faites revenir au feu vif de la concurrence sacrée de l’europe Les vapeurs sont ce que nous obtenons Cela ne bout pas encore. Attendons les vagues de froid anticycloniques avec des coupures. etc…
La fée Electricité cocufiée par le petit nain. Pour rester dans les contes…
c’est encore plus simple :
le concurrent ne produit rien n’ achemine rien. Il vend simplement le kwh un peu + cher qu’ il ne l’ achète, ainsi ruine EDF
L’ usager pense y gagner mais continu de payer les taxes et l’ abonnement, en fait ce qui coûte le + sur sa facture. I n’ y a aucune concurrence, il y a détournement d’ argent en faveur des potes de Macron. Le + grave est que ces voleurs sont au point de déposer le bilan, alors Macron veut les sauver
Concurrence fictive mise en place par Bruxelles, avant tout allait très bien.
Comment ?
Faire pour EDF ce qui a été fait pour Alstom !
C’est du saccage d’État !
Le plus grand responsable de cette gabegie est Macron !
Macron à continué la cuisson de la tambouille bruxelloise initiée par Chirac et la suite. Avec Macron les cowboys peuvent espérer mettre la main sur EDF, sauf réveil du peuple français ce qui pour le coup, et comme pour Alstom, est plus qu’improbable.
De mon côté j’ai classé Macron dans la case: NUISIBLE à éilminer de toute urgence!! RDV en Avril!! Un bon coup de balai!!!
Depuis plus de 15 ans Rien n’a été fait pour construire d’autres centrales , excepté l’EPR de Flamanville. Pire , Hollande et Macron se sont rangés derrière les écolos pour obtenir leurs voix . On en paye aujourd’hui le prix fort. Cerise sur le gâteau , Macron ferme Fessenheim , alors que l »ASN ne voyait aucun motif sérieux à cette fermeture. Macron hier opposé au nucléaire , veut maintenant construire des centrales ! Quel Tartuffe. Et les voitures électriques , d’où viendra le courant ?
Ouvrir EDF à la concurrence était une connerie mais pire a été d’ accepter et de signer
l’ accord indexant e prix du kw sur le prix du gaz. Evidemment les gagnants sont ceux qui polluent le plus ( et oui ) donc l’ Allemagne
Bonjour,
Pas de problème, on remplace le moteur électrique par des pédales pour tout le monde ! Lol
Vous ne e savez pas, mais LREM a inventé l’électricité magique.
» Et les voitures électriques , d’où viendra le courant ? » Pas seulement. On prépare sciemment le naufrage de notre industrie automobile en abandonnant par idéologie les moteurs thermiques (où nous sommes parmi les meilleurs) pour des véhicules électriques invendables car trop chers, trop lourds, à batteries fragiles, non recyclables et à charge lente nécessaire. C’est le progrès écolo.