Consumérisme effréné, réseaux sociaux, médecins sans éthique… Comment ils ont assassiné l’enfance
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Des fillettes « influenceuses », des gamines de dix ans déjà totalement accro au maquillage et autres soins de beauté, des adolescents qui cumulent les interventions lourdes pour remodeler un corps à peine formé, l’incitation à une vie d’adulte dès l’entrée au collège… On le devine, tout cela n’a qu’un but : précipiter les enfants dès le plus jeune âge dans un consumérisme aussi effréné qu’aliénant, cela, parfois, avec la complicité d’un monde médical bien peu soucieux d’éthique.
Y a-t-il encore une place pour l’enfance ? Comprendre ici le temps des jeux, du rêve, de l’insouciance, s’il se peut, de la construction de soi et de son rapport au monde adulte… Peut-on encore être une fillette ou un garçonnet, comme on disait hier, quand on est poussé à s’interroger sur son « genre » dès l’école primaire ; quand on passe quotidiennement des heures à visionner sur TikTok des vidéos qui n’ont d’autre but que de pousser à la consommation ?
Un article de Madame Figaro nous alerte ainsi sur un phénomène, venu bien sûr des États-Unis, qui prend de l’ampleur en France : les « Sephora Kids ». Elles ont de 10 à 12 ans et passent déjà une heure le matin dans la salle de bain pour accomplir leur « routine beauté » : c’est le « rituel gel nettoyant + crème hydratante + concealer + poudre + mascara + gloss », dit l’une d’elles. Ces jeunes pousses de la start-up nation se retrouvent à la pause pour travailler les leçons : « À la récré, la collégienne et ses BFF (best friends forever) dévorent les vidéos de leurs influenceuses beauté préférées comme Saphoo (@saphoo, plus de 2 millions de followers), Lily (@lilyslilah, idem) ou Mathilde (@mathildekst, 1 million), mais aussi celles réalisées par des gamines de leur âge qui savent, comme les pros, se faire un teint flawless (comprendre : zéro défaut). »
Boom de la chirurgie esthétique chez les jeunes
L’étape suivante ? La chirurgie esthétique, voire plastique. Là aussi, ça explose. On veut les lèvres de Bella Hadid et les fesses de Kim Kardashian. Le Botox succède à l’antirides qui commence dès le sevrage du biberon (cf. les Serum Moms aux États-Unis !).
Rhinoplastie, implants mammaires, liposuccion, tablettes de chocolat ou transformation du pénis pour les garçons… les bistouris n’ont pas le temps de refroidir. On débarque chez le chirurgien avec la photo de sa star préférée : « Je veux ressembler à ça. » Rien n’est plus urgent que de devenir l’avatar de soi-même. Et qu’importent les mises en garde des professionnels de santé qui ont encore un peu le respect de leur serment d’Hippocrate – « surtout ne pas nuire ».
Cette génération a été nourrie depuis le berceau aux images trafiquées par les filtres numériques et revues par l’intelligence artificielle. Sa perception de la réalité est totalement faussée. « Elle veut du glow, de la couleur. On parle aussi de Pixel Generation – soit une génération qui ne perçoit le monde qu'en ultra haute définition », dit à Madame Figaro Vincent Grégoire, directeur Consumer Trends et Insights au bureau de tendances NellyRodi.
Tout est faussé, rentré de force dans les crânes, imposé avec insistance à des enfants que rien n’a formé à la critique, et souvent pas leurs parents, pour la plupart eux-mêmes déboussolés. La pression est insoutenable, comme s’il n’y avait rien de plus urgent que de précipiter nos enfants dans l‘imitation ou, pire, les travers d’une vie d’adulte.
Dans l’école de ma petite-fille (11 ans), à Montréal, on questionne sans cesse les enfants sur leur identité de genre. Il va bientôt leur falloir signer un papier deux fois par an pour confirmer leur choix… Le 14 février, tous étaient conviés en grande tenue à « un dîner de la Saint-Valentin ». Il faut former des couples, pour la pratique, l’éducation sexuelle est au top, mais on peut refuser le bisou du matin à son petit frère : halte là, « my body, my choice ! »
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39 commentaires
Quand une société s’attaque à ses enfants , elle est en perdition et vouée à être détruite.
Ces enfants deviendront adultes et auront à leur tour des enfants. Le désastre, le vrai, est à venir. Nous n’en sommes qu’au commencement.
Regardons les portraits de la plupart de ces petites jeunes filles violees. On dirait à 13, 14 ans qu’elles sortent d’une publicité très mauvais goût pour une sorte de concours de la plus vulgaire. Et les mères sont complices, et même peut-être fières. Le « quand tu seras plus grande » est évidemment devenu complètement ringard.
Ok mais cela ne justifie pas mes viols , vous êtes d accord ?
C’est la même sensation que j’éprouve en voyant les photos de ces adolescentes. Samara qui s’était teint les cheveux en rouge, allait peut-être un peu trop loin dans la vulgarité et la provocation. (Je n’ai pas vu sa photo, juste entendu).
Vous tombez dans le discours qui consiste à dire que si ces gosses sont violées, voire assassinées, c’est parce qu’elle l’ont bien cherché.
Pourquoi pas dire que les agresseurs ont raison, tant qu’on y est ?
Il y a certes tout un business qui rassemble fabricants et vendeurs de produits beauté et des médecins esthétiques, connus pour faire plus d’argent que de soins aux patients. Mais je vais poser une question naïve : où sont les parents ? Ce sont bien les parents qui éduquent et qui laissent faire voire signent un consentement pour une intervention. Pourquoi tant d’enfants devant des écrans à regarder n’importe quoi ? Les parents ont leur part de responsabilté et n’éduquent pas, n’ont pas d’opinion sur ce qui est bien ou pas pour leur enfant. Ils sont les premiers responsables. Lutter contre tout ce que notre société moderne apporte de débilités ‘est pas facile mais il faut quand même le faire, essayer.
Les parents sont responsables de leurs enfants, c’est à eux de leur faire comprendre que ce qu’on voit sur les écrans n’est pas la vraie vie , que le cinéma n’est pas la vraie vie et c’est eux qui payent les opérations de chirurgie esthétique donc inutile de plaindre ce qui arrive par la suite.
Emmanuel Todd a bien raison quand il évoque « la défaite de l’Occident » !
Nous avons perdu notre boussole et nous voulons tout ce que permet le progrès technique. Nous ne sommes même pas capables de protéger nos enfants. Pire, au nom de la tolérance, nous faisons la promotion des pires idéologies.
Que penser d’un « médecin » qui accepte n’importe quelle demande d’un ado en souffrance ?
Que penser de notre ex ministre de la santé, aux premières loges pendant la crise Covid, qui choisit la chirurgie esthétique plutôt que de faire de la médecine ?
Que penser de toutes ces personnalités qui se font gonfler les lèvres, ce qui leur donne un visage d’un raffinement exquis !
Pendant ce temps, de vrais malades attendent un rendez-vous chez un spécialiste, voire n’ont même pas de médecin traitant.
La réponse à vos questions se résume en un mot : l’ARGENT !
Récemment un journaliste avait rencontré une jeune fille de 10 ans, je suppose qu’a 1 an c’était une ado. J’aime bien la conclusion de l’article : « my body, my choice » Une grand mère me racontait récemment qu’elle avait pris sa petite fille de 17 ans par la taille, celle-ci s ‘était dégagée rapidement en lui disant que c’était son corps, ça laisser rêveur quand même cette jeune fille a un bachelor et prépare un master. Ce lavage de cerveau des jeunes depuis la maternelle n’annonce rien de bon pour l’avenir on a déjà vu le changement depuis 68
La cause première, contre laquelle il est difficile de lutter car il est trop tard, selon moi, est que l’attention de – et sur – vos enfants vous est retirée depuis l’usage intensif du smartphone, ce monde étrange où ils sont en permanence, et où vous n’avez plus accès, quoique vous disiez. Le monde selon TIK TOK n’est pas le vôtre, et que vous le déploriez ou vous vous en accommodiez n’y changera rien.
Les chinois ont inventé Tik Tok pour rendre débile la terre entière. Voilà leur stratégie efficace.
La faute principalement aux parents (excusez du peu..): dire qu’ils sont « déboussolés » revient à dire que ce sont des adulescents. Pourquoi faire des enfants dans ces conditions si c’est pour leur enseigner la bêtise et l’absence de réflexion autant que d’esprit critique ? Cette société est lamentable…En réalité, ces parents là (pas tous heureusement !) ont démissionné dès la naissance de leur(s) enfants(s).
Cela relève des parents et ceux qui incitent leur fille dans cet imbécilité paieront la note au final et leur enfant sera malheureux. Un peu de sévèrité peut être salvateur.
En intronisant l’enfant roi, on détruit du même coup l’enfance et la société.
En incitant les enfants, surtout les petites filles, à devenir des fashion victim on les formatent en fait à devenir des victimes tout cours pour les prédateurs sexuels. La terrible actualité récente viens encore une fois de nous le prouver. L’éducation doit rester le domaine des parents et celui de l’école doit rester l’instruction.
D’accord aussi.
Certes ce sont des prédateurs sexuels, c’est la raison pour laquelle il ne faut pas non plus les provoquer. Enfin c’est aux parents d’éduquer leurs enfants.
Ils volent à nos enfants le plus belles années de la vie,l’enfance.
« Où donc est le bonheur?disais je -Infortuné!
Le bonheur,Ö monDieu,vous me l’avez donné.
Naître,et ne pas savoir que l’enfance éphémère
Ruisseau de lait qui fuit sans une goutte amère,
Est l’âge du bonheur,et le plus beau moment
Que l’homme,ombre qui passe,ait sous le firmament! »
Victor Hugo
Oui, texte très beau, que la génération d’aujourd’hui (peu ou prou) serait incapable d’écrire, encore moins de comprendre…
Ou sont les parents?Resistons…
Les parents sont eux-mêmes déboussolés, leur montrant l’exemple avec leur portable greffé à la main, totalement permissifs et déjantés
Tout est dit.
Et vous n’avez pas parlé de l’encouragement des parents !! la betise incarnée
Les premiers coupables sont les parents . Pour ne pas faire face à leurs responsabilités ils achètent téléphones , tablettes , laissent les gamins en abuser à volonté . Quand l’autorité parentale n’existe plus voilà ou ça mène . Par contre les médecins qui à coup de bistouri détruisent des vies ils doivent être sévèrement punis . De plus les élus doivent interdire tout acte de chirurgie sur un enfant mineur , c’est une obligation morale et sensée .
Bien d’accord avec vous !
Que les parents, ou ce qu’il en reste, soient responsables, c’est certain mais ce sont avant tout les politiques qui ont perdu toute boussole pour des raisons bassement electoralistes. Prenez par exemple le premier ministre au Canada, tout comme certains chez nous, il est tout juste bon à enfermer à double tour, mais totalement dévoyé lui-même il ne s’en rend même plus compte.
D’accord aussi.
Tout cela est effrayant !
Triste avenir pour nos enfants n faits et petits enfants. Qui corrigera cette trajectoire ?