Contre le terrorisme islamiste : une défense Potemkine ?
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Attentat dans le métro de Londres, attaque d’un militaire à Paris : le terrorisme islamiste ne faiblit pas. Devons-nous nous habituer à vivre avec, comme certains politiques le disent ?
Certes, les pouvoirs publics ne restent pas sans rien faire, la question est de savoir si cette action est efficace.
Des militaires patrouillent jour et nuit dans nos villes ; des blocs de béton poussent sur nos trottoirs ; des murs vont s’ériger autour des monuments symboliques. Mais tout cela n’arrêtera pas les attentats.
Le mode d’action des islamistes (petites cellules autonomes, voire kamikazes isolés, utilisation de véhicules pour tuer ou fabrication d’explosif à bas coût) les rend peu visibles des services de police. Les moyens déployés aujourd’hui non seulement ne les arrêtent pas mais peuvent servir leur dessein. Mobiliser les forces de sécurité dans des missions de surveillance offre aux terroristes des cibles symboliques facilement accessibles, épuise les militaires et les policiers, les détourne d’autres modes d’action plus efficace. Ajouté aux autres moyens de prévention visibles (murs, blocs, etc.), cela crée une insécurité permanente dans l’esprit du public qui instaure un climat de terreur. Ce que cherchent, précisément, les terroristes.
Que faire, alors ? Dans cette guerre non traditionnelle, il faut appliquer les règles de la guerre non traditionnelle. Certes, le terrorisme est assez différent des guerres insurrectionnelles, mais il y a des similitudes. Si nos ennemis peuvent agir sur notre territoire, c’est parce qu’ils y trouvent un milieu qui les accueille et des financements.
Les terroristes et leurs soutiens ne représentent qu’une petite partie des musulmans de France. Pour autant, que ce soit par peur, du fait d’une compréhension biaisée de la solidarité au sein de l’Oumma (la communauté musulmane), à cause de la faiblesse des pouvoirs publics dans les banlieues où ils vivent ou de la culture de l’excuse permanente envers la jeunesse issue de l’immigration, les musulmans de France se taisent et laissent le salafisme étendre ses tentacules. Il est nécessaire de couper les terroristes de cette population.
D’abord, en pourchassant sans répit et sans faiblesse l’idéologie salafiste : expulsion des imams qui s’en réclament, fermeture des mosquées qui en sont infestées, interdiction de territoire de ses dignitaires et de ses supporters. Ensuite, en gagnant les populations musulmanes à la France, en leur faisant aimer la France. Cela passe par l’enseignement et l’arrêt de la repentance institutionnelle. Mais aussi par une action politique et sociale qui sorte ces populations de la relégation et du ressentiment envers notre pays. Ce n’est pas illusoire, l’exemple des harkis montre que c’est possible. Hélas, l’attitude de la République envers eux en a fait un contre-exemple pour les autres musulmans.
Le flot d’immigrés, dont on sait qu’il est favorisé si ce n’est organisé par l’État islamique, amène sur notre territoire de nouvelles populations musulmanes et précarisées, milieu de choix pour recruter de nouveaux terroristes. La politique d’ouverture des frontières sous prétexte d’humanité est pour le moins irresponsable. Déjà, lors des attentats de Paris, on a découvert que certains assaillants étaient entrés en France de cette façon.
L’assèchement des financements est également une priorité, même si le mode d’action des terroristes ne nécessite pas des fonds très importants. Hélas, l’enthousiasme médiatique qui a entouré la venue d’un footballeur au PSG, grâce à l’argent du Qatar propriétaire du club, augure mal d’une telle politique. D’autant moins que ledit pays bénéficie toujours, en France, de conditions fiscales avantageuses et dérogatoires. Pourtant, même l’Arabie saoudite (berceau du wahhabisme et son principal propagateur dans le monde) a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar au mois de juin pour cause de soutien au terrorisme islamiste. Ce que l’Arabie saoudite a fait (sans aucun doute par prudence et de manière hypocrite), l’Occident ne le fait pas.
Notre défense contre le terrorisme est en fait une défense Potemkine : un décor destiné à faire illusion. Combien de morts avant que l’illusion ne se dissipe ?
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