Convergence des luttes : pétitions pour C8, Notre-Dame et Rillette !

Contre l’arrogance du pot de fer institutionnel, les pétitions peuvent faire entendre la voix des citoyens.
Capture d’écran © Youtube Théâtre Guignol

Était-ce un cliché ? Les pétitions ont longtemps été de gauche - Les Inconnus en avaient tiré un bon sketch. Les choses changent et les citoyens de l'autre bord s’emparent de ce moyen de s’exprimer en marge des urnes. Retour sur trois pétitions d’apparences variées mais que relie un fil conducteur : la lutte contre l’arrogance du pot de fer institutionnel.

C8 contre Arcom

Le destin de C8 semble plié : elle ne fait pas partie des chaînes reconduites sur la TNT, selon le communiqué de l’Arcom du 12 décembre. Pourtant, la pétition pour son maintien a dépassé le million de signataires en un peu plus d’un mois. Du jamais-vu de mémoire de pétitionnaire. C’est le texte le plus signé depuis la création du site www.mesopinions.com, en 2006. Il rappelle que la fermeture de C8 représentera 400 emplois supprimés, un comble pour une chaîne qui se porte fort bien avec plus de 9,6 millions de téléspectateurs quotidiens.

Sans se préoccuper ni des téléspectateurs ni de l’entreprise, l’Arcom estime de sa mission de rayer la chaîne du paysage audiovisuel français - non sans l’avoir auparavant saignée à blanc par des amendes - la plus récente, de 200.000 euros - simplement parce qu’elle appartient au groupe Bolloré. Si ce n’est déjà fait, signez la pétition pour C8. Montrez à l’Arcom, « autorité publique indépendante », que vous n’êtes pas dupe de sa prétendue indépendance alors qu’elle cède à la « bolloréphobie » ambiante.

Vitraux contre évêque

Omnipotence et arrogance, encore : celles, jumelées, d’Emmanuel Macron et de Mgr Ulrich, entêtés dans leur volonté de remplacer des vitraux de Notre-Dame de Paris par les créations contemporaines de Claire Tabouret. Elles remplaceraient des vitraux spécifiquement dessinés par Viollet-le-Duc pour leur emplacement et demeurés intacts. La Charte de Venise s’y oppose, ainsi que la Commission nationale de l’architecture et du patrimoine (CNAP) ? Les autorités politiques et épiscopales passent allègrement outre.

Mais alors… pourquoi la France a-t-elle signé la Charte de Venise et pourquoi existe-t-il une commission compétente, si on dédaigne son avis d’un méprisant « c’est purement consultatif » ? Lancée par Didier Rykner, le patron de La Tribune de l’Art, la pétition pour la conservation des vitraux existants a dépassé les 243.000 signataires en un an. Aujourd’hui, elle stagne. La fin de l’année est le moment de lui redonner de la vigueur pour inciter nos élites à faire preuve de retenue en matière d’iconoclasme.

Laie contre OFB

Sur sa page Facebook, Élodie, la propriétaire de Rillette, a remercié BV pour avoir fait connaître les menaces qui pèsent sur la jeune laie qu’elle a recueillie. La pétition en sa faveur progresse bien. Rappelons que le parquet de l’Aube et l’Office française de la biodiversité envisagent de poursuivre Élodie et d’abattre Rillette - la préfecture de l’Aube leur ayant refilé le dossier. Encore un sentiment de toute-puissance administrative, appuyé sur une lecture rigoriste de l’article L-424-10 du Code de l’environnement - et au mépris de l’adage « summum jus, summa injuria »… Et ce, alors qu’Élodie s’y connaît en animaux et qu’elle a aménagé pour Rillette un enclos approprié à un animal en parfaite santé et qui vit en harmonie avec toute la famille, chiens, chats et poneys compris.

Julien Courbet a dénoncé la menace qui pèse sur Rillette. Brigitte Bardot a publié un de ces vigoureux courriers dont elle a le secret : « Quels sont les monstres qui demandent son euthanasie ? Ça me dégoûte du mot "humain". Ce petit animal a le droit de vivre, c’est même un devoir - elle est innocente, elle ! L’euthanasie est un crime ! On est gouvernés par des assassins ! »

Ils assassinent une chaîne de télé, ils assassinent des vitraux, ils veulent assassiner un animal au nom de la biodiversité...

• Pétition pour C8 • Pétition pour les vitraux de Notre-Dame • Pétition pour Rillette.

 

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Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

24 commentaires

  1. Les « démocrates » occidentaux ont compris qu’il suffisait de contrôler financièrement les médias grand public pour s’assurer une petite majorité électorale suffisante pour gouverner absolument. Pas de Goulag, pas de Laogaï, pas de camps de concentration. Seulement l’enseignement, les médias, et l’Argent. Tant pis même pour ceux qui ne font pas de l’Argent un usage politiquement correct.

  2. L’Arcom , dirigée par Roch-Olivier Mestre , se comporte ici comme un vulgaire brigand dont la suffisance vulgaire n’a pas d’égal. Demandez vous pourquoi Mestre n’a jamais accepté de débat public sur ce sujet , pas plus que sur le montant des amendes astronomiques infligées au groupe Bolloré. Et par qui est proposée la présidence de l’Arcom ?
    Quant aux vitraux de Notre Dame , c’est un scandale . Ils n’ont pas été endommagés , ils ont été nettoyés et Macron qui n’a pas le sou décide d’une dépense de 4 Millions pour les changer , un caprice sinon quoi d’autre ? Et si encore Claire Tabouret vivait en France !

  3. Nous sommes en dictature, Notre gouvernement veut donner des leçons de démocratie à d’autres pays, mais il ne se l’applique pas à lui même.

  4. Voici le monde d’aujourd’hui : Je ne comprend rien , mais je déforme tout ; je ne vois rien , mais j’invente tout ; je ne dis rien , mais je juge tout . On se bat pour préserver l’emploi , mais là c’est pas grave on laisse faire!le L’Arcom , une petite « dizaine » de personne décide de « bout en blanc » de mettre au chômage près de 400 personnes uniquement sur une pseudo idéologie . Mais surtout quand on fait le tour de ces gens qui « siègent » à l’Arcom , nommés par la macronie nous avons très vite compris le pourquoi et comment .

  5. Il faut résister et rester des citoyens et non des « sujets », donc pétitionnons et plus si nécessaire, pour les sujets qui nous paraissent en valoir la peine, contre les diktats d’une certaine caste.

  6. La démocratie sous Macron : C8, premiere chaîne de la TNT, 400 emplois, plus de 9 millions de téléspectateurs, une pétition pour son maintien dépassaient le millions de signatures (et ce n’est pas fini), et l’ARCOM soutenue par Macron s’en moque. Le RN plus de 11 millions d’électeurs, premier parti de l’Assemblée, pas un député de ce parti n’a été nommé à la présidence d’une commission. Mieux, LFI, 70 députés, truste avec l’aide des Macronistes 10 sièges sur 12 au bureau de la même Assemblée… et Macron, qui, après qu’il a dynamité l’Assemblée, et vu censurer le gouvernement à la constitution duquel il a largement participé, qui en est à son quatrième 1er ministre en un ans, qui n’obtient plus le soutien que de 20% des Français (80% le rejettent) et qui continue à pérorer « vous m’avez élu démocratiquement et vous m’aurez jusqu’aux bout. » Il oublie qu’il n’a pas été élu par choix mais par rejet de Marine Le Pen. Laquelle mettrait, selon les sondage 15 points dans la vue de ses challengers si les presidentielles avaient lieu aujourd’hui… Bravo monsieur Macron !

    • Quand allons nous mettre fin à ce cirque de façon démocratique. Commençons par boycotter en masse les élections et refusons de déléguer nos pouvoirs à des incultes incapables, justes intéressés par l’argent du poste, et reprenons les rênes de notre existence.

  7. Sans m’en rendre compte, choisissant quelle chaine de télévision je cherchait a regarder le soir, extrêmement rarement mon choix se portait sur une de l’audiovisuel publique, maintenant j’ai compris le problème, les chaines publiques sont trop gavées d’argent publique pour élaborer de bon programmes mais cherchent préserver leur indemnités que l’état doit leur débloquer, près de 4 milliards d’euros en 2025, tout est dit alors que les chaines privés sont obligés de présenter que des programmes qui soient acceptés par le publique. C’est çà la démocratie à la Française. On comprend la couleur politique des chaines publiques.

  8. Lorsque une volonté persiste contre la volonté d’une partie de Français on peut y voir sans erreur possible la main d’un individu qui déteste la contradiction et qui a pourtant tou raté. Devinez qui ?

    • Comme dans d’autres contrées, le gouvernement de la France semble occupé à plein temps à lutter contre le peuple (qui ne le supporte plus).

  9. A propos de C8,Si si nos démolisseurs s’occupent bien des téléspectateurs. ils font le même boulot que ceux qui traquaient les Français qui écoutaient « ici Londres » dans les années 40

  10. l’Arcom fait partie des « comités Théodule » qu’il faut supprimer de toute urgence. Il y a assez de fonctionnaires dans les ministères sans besoin de se reporter à des agence qui, comme pour la HAS, sont composées de « conflits d’intérêt »

  11. Dissolution de l’Arcom bidule inutile et dangereux qui ne fait pas son vrai travail et puis il faut faire des économies alors virez ces ignobles inutiles sans aucune rente Républicaine l’autre mal de ce pays, les grosses rentes distribuées à tout va et surtout aux inutiles.

  12. Ne nous y trompons pas : ces décisions prises au nom de raisons prétendues, ou plutôt de prétextes fallacieux, laïcité, diversité, biodiversité, hygiène, prophylaxie, pluralisme (bizarrement, jamais exigé des médias outrageusement à gauche) ne sont que des brimades volontairement infligées au vulgum populus pour démontrer par l’arbitraire qui est le maître, à savoir une administration prise d’hubris, ivre d’elle-même et devenue écrasante et tyrannique, hors de contrôle tel un rouleau-compresseur fou.

    Une Administration, ou État profond, qui considère non qu’elle est au service du pays et de sa population, mais que celle-ci est à son service et là pour satisfaire son besoin de contrôle oppressif.

    Progressivement, cette Administration transforme le pays en colonie pénitentiaire (cf Kafka), pour ne pas dire en goulag. Mais seulement pour les citoyens qui ne peuvent se défendre, ou qui n’ont pas l’heur de satisfaire à ses critères pour bénéficier de passes-droits, de privilèges et d’impunité (membres de « minorités victimaires » adoubées)

    • Les politiciens Français sont pour plus des 3/4 d’entre eux fonctionnaires. Elus ? Ils se mettent en disponibilité. Battus ? Ils retournent dans leur corps d’origine. De plus, quand on fait soi-même la loi, il est toujours extrêmement tentant de la faire à son profit. D’où tous ces comités Théodule, ces avantages pour le personnel de la SNCF, d’EDF, pour les fonctionnaires, etc.
      En Suisse, tout fonctionnaire qui veut se présenter à une élection doit d’abord démissionner de l’administration qui l’emploie. Cela remet les compteurs à égalité avec les autres professions car le risque de perdre son emploi et son mandat à la fois est bel et bien réel.
      Enfin, et surtout, la Suisse organise des votations sitôt un quorum de signatures sur une pétition atteint. En France on a repris l’idée, mais le quorum est tellement élevé que ce droit est, de facto, totalement impossible à exercer ! La votation fait horreur à nos gauchistes de fonctionnaires. Le motif invoqué pour rejeter les votations est que cela constituerait un « plébiscite » et permettrait au « populisme » de réveiller les plus bas instincts du peuple. Etrange raisonnement. Le véritable motif de ce refus obstiné de l’Etat profond des votations tient au fait que celui-ci n’a pas la moindre envie de perdre la moindre parcelle de son pouvoir.

  13. Pour C 8, placez-vous sous la protection de Pape Grégoire IX, auteur de la Bulle  » Parens Scientiarum « , du 13 avril 1231. Attention, il faut procéder selon la méthode « bac à sable », pour éviter l’explosion: contentez-vous de demander le statut de campus universitaire, au sens de l’article L712-2 du code de l’éducation, sans en dire plus, pour éviter de mettre la puce à l’oreille. Explication: au cours de mes études universitaires, j’ai découvert que les 80 hectares de Rennes-Beaulieu, comme tous les campus universitaires, bénéficiaient des « franchises universitaires ». Au nombre desdites franchises, une dérogation au monopole d’État de la radiodiffusion (décret-loi du 27 décembre 1851, loi du 30 juin 1923, art. 85, ordonnance 45-472 du 23 mars 1945, ordonnance 59-273 du 4 février 1959, art. 4), lequel ne sera abrogé que par la loi 82-652 du 29 juillet 1982. Cela permettait aux étudiants de l’INSA de copier la fameuse « Radio Caroline », donc de diffuser en avant-première du rock américain sur toute l’agglomération; le tout sans être inquiété par la police, faute de réquisition du Recteur d’Académie. De proche en proche, le campus était, depuis le 13 avril 1231, sous statut d’extra-territorialité. Une suggestion: placez le premier campus aux Glénan, sur l’île du Loc’h, propriété de la famille Bolloré. Inspiré d’une vieille légende bretonne, titre de la radio: La Groac’h de l’île du Loc’h. Ça va décoiffer !

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