Convois de la liberté : le préfet Lallement sur le pied de guerre

Les convois de la liberté qui s’organisent un peu partout en France, du sud, de l’est et de l’ouest vers le nord et dont la destination finale est Bruxelles, la semaine prochaine, doivent s’arrêter ce week-end à Paris. Pour Paris, l’objectif est, nous dit-on à l’envi, de bloquer la capitale sur fond de protestations contre toutes les formes de restrictions imposées aux Français depuis deux ans de pandémie, dont le fameux passe vaccinal. S’y joignent d’autres revendications où ce qui domine est clairement un rejet d’Emmanuel Macron et, plus largement, de la classe élitaire. D’autres participants, interrogés par la presse, expliquent qu’il ne s’agit pas de bloquer la capitale mais d’y manifester après avoir garé camions, voitures et motos participant aux convois.
Donc, pour éviter un blocage de la capitale, le préfet Lallement, qui s’était particulièrement illustré pendant l’épisode des gilets jaunes, entend… bloquer l’accès à la capitale. Il y a blocage et blocage, les bons bloqueurs et les mauvais bloqueurs. Le parti de l’ordre et ceux qui ne veulent plus subir.
Plus sérieusement, ce communiqué de la préfecture de police de Paris évoque le risque de « troubles à l’ordre public ». A-t-il déjà prévu l’infiltration par les Black Blocs des différentes manifestations de ce week-end ? Son communiqué évoque également les lourdes sanctions pénales et financières pour celui qui se rend coupable d’entrave ou de gêne à une voie ouverte à la circulation publique. Une question, en passant : cela vaut-il pour tous les cortèges de mariages « communautaires » qui, aux beaux jours revenus, bloquent le périph' à Paris, mais aussi les grands axes des métropoles et de leurs banlieues ?
On sent, néanmoins, que se lève un léger vent de panique en cette fin de quinquennat. Et pour cela, la stratégie de la tension, utilisée avec profit lors des gilets jaunes pour retourner une opinion relativement acquise de prime abord, paraît l’arme absolue. Quitte à, toute honte bue, pratiquer assez grossièrement l’inversion accusatoire. Ainsi, pour le secrétaire d'État Clément Beaune, « ce n'est pas le convoi de la liberté, ce convoi-là, c’est le convoi de la honte et de l’égoïsme, ce ne sont pas des patriotes, ce sont des irresponsables […] Un convoi qui se nomme à l’exact opposé de ce qu’il est, ce qui est d’ailleurs un peu paradoxal, de vouloir se prétendre pour la liberté quand le projet, c'est de bloquer la route et la vie des gens », disait-il, sur LCI, ce mercredi. Accuser les manifestants d’entraver les libertés quand le funeste passe vaccinal empêche l’exercice des libertés les plus élémentaires, qui ne sont plus évidentes et naturelles mais concédées sous conditions, il fallait oser. Ils ont osé, et c’est même à cela qu’on les reconnaît.
Alors, que va-t-il se passer, samedi ? Le contexte de campagne présidentielle ajoute, si l’on peut dire, du carburant dans le moteur de la révolte. L’internationalisation de la rébellion aussi : de nombreux convois se forment en Australie, en Belgique, aux Pays-Bas, sur le modèle canadien. Le gouvernement prend le pari risqué de jouer la tension et la fermeture, essentiellement pour rassurer sa base électorale, la bourgeoisie de centre gauche qui lui sera sans nul doute reconnaissante de rétablir l’ordre, y compris à coups de LBD.
La récupération politique du mouvement est tentante : si Marine Le Pen affirme « comprendre ce mouvement », on imagine bien que La France insoumise va essayer la récupération que la gauche avait parfaitement réussie lors de l’épisode « gilets jaunes ». Michel Larive, député de La France insoumise, joue sur du velours lorsqu’il écrit, sur Twitter, que c’est « l’expression d’une colère citoyenne et populaire qui doit être écoutée. Comme pour les gilets jaunes, le gouvernement ne sait que mépriser et diaboliser. »
Michel Maffesoli, avec la clarté et la lucidité qu’on lui connaît, y voit, dans les colonnes d’Atlantico, un retour de bâton, périlleux, pour le gouvernement : « Le pouvoir n’a pas seulement oublié de tenir compte des peurs et des émotions. Il les a agitées. Et tel l’apprenti sorcier, la vague qu’il a induite risque de le submerger. On voit d’ailleurs ce début de “panique” dans le discours du ministre de l’Intérieur face aux menaces des convois de la liberté. De la même manière que le pouvoir avait attisé la violence des gilets jaunes en introduisant les chars dans Paris, les menaces face à ces retrouvailles populaires que sont les manifestations du samedi et maintenant les « convois de la liberté » risquent de faire flamber les soulèvements […] Mais la réaction figée et outrancière d’un pouvoir totalement déconnecté de la base populaire risque, elle, de faire flamber la violence. »
Pour Emmanuel Macron, qui entend mener une campagne éclair, les événements qui se profilent dans les prochains jours risquent de flétrir un peu plus son image. Sauf s’il joue, comme il le fait depuis deux ans, la partition de l’ordre et du cercle de la raison face aux manifestants. Les Français seront-ils dupes, une fois de plus ?
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142 commentaires
Vous mettez dans une camionnette en tête de cortège Assa Traoré, quelques hijabeuses, deux ou trois antifas et il n’y aura pas de problème pour circuler en toute liberté. Vous aurez même le droit de saccager l’Arc de Triomphe, de brûler des poubelles et de casser quelques vitrines.
Ce qui est irresponsable c’est de vacciner la population avec un produit expérimental, dangereux et qui ne sert à rien ! Ce qui bloque la vie des Français c’est le gouvernement !!!
Je souhaiterais que Macron fasse preuve d’autant de zèle dans les banlieues. Tout ce déballage de forces montre bien que lorsqu’on veut on peut.
la liberté de la macronie commence là ou s’arrête celles de la population FRANCAISE, c’est a dire , à partir de la décision Jupitérienne = vous n’avez rien a dire d’autres que ce que j’ai décidé. et Lellemand n’est rie d’autre qu’un disciple macronien.
Évidemment, dans la mesure où ce sont des Gaulois réfractaires blancs, ce préfet minuscule va pouvoir s’en donner à cœur joie. Il sort ses muscles et bombe le torse devant des citoyens honnêtes et pacifiques, mais se couche continuellement devant les racailles qui font ce qu’elles veulent. Deux poids, deux mesures. Mépris total pour cette clique.
Il est urgent de le nommer préfet de Seine-Saint Denis. Commandeur de tout (Légion d’Honneur, ONM) il devrait faire merveille.
Et si ce mouvement, à deux mois des élections, était un signe de la fin du règne des nullards prétentieux? Croisons les doigts pour qu’il puisse réveiller les bisounours !
Le Préfet Lallement , c’est celui qui * n’est pas dans le Camp * des braves gens , c’est ça ?
On veut être libre
À n’importe quel prix
On veut vivre, vivre, vivre
Vivre libre à Paris
Attention, ça va toujours loin
Quand Paris se met en colère
Quand Paris sonne le tocsin
Ça s’entend au bout de la terre
Et le monde tremble
Quand Paris est en danger
Et le monde chante
Quand Paris s’est libéré
J’ai toujours pensé que sous sa grande casquette Lallement avait une petite tête….
Vous n’êtes pas le seul à le penser ! il devrait remplacer la CASQUETTE pour que sa tête paraisse plus grosse !
Il a beau être sur le pied de guerre comment fera t il pour arrêter les camions il se couchera sur la route ?.
Je suis pour cette manifestation
Il est plus que temps de virer cette bande de « charlots » : Macron en tête, Castex, Véran, Darmanin, et maintenant celui qui voudrait jouer les « luky Luke », j’ai nommé Lallement, préfet de son état…provisoire !?
Il est plus virulent sur les manifestants calmes, que sur la racaille et islamistes (c’est bien connu : Faible avec les forts et fort avec les faibles. Bon dieu, mais qu’est devenue la FRANCE.
Depuis qu’il est en place, j’ai remarqué que son blouson galonné est un peu large pour lui. Comme sa fonction. C’est reparti : il va encore tabasser le peuple qui n’arrive plus à vivre. Il me fait penser à la période policière de 40 à 45 (mon père me l’avait expliquée).
Voila un bon toutou macroneux.
Ce personnage au physique ingrat qui a une allure nous ramenant aux plus sombres images de l histoire et apparemment l homme parfait qu il faut à notre tyran , la révolution n est pas loin quitte à ce que le sang coule