COP15 sur la désertification et la sécheresse, des paroles aux actes ?
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Ce 20 mai s’est terminée la quinzième « Conférence des parties » (COP15) sur la désertification et la sécheresse dans le monde. Durant deux semaines, cette grand-messe onusienne a rassemblé, à Abidjan, sept mille participants, dont une centaine de personnalités politiques, scientifiques et de la société civile, venus de deux cent pays dresser des bilans alarmistes et des prévisions apocalyptiques, mais aussi discuter de pistes de solutions salvifiques. Si les enjeux sont connus et les défis clairs, les mesures concrètes le sont beaucoup moins.
En effet, on sait que les discours publics ne sont pas performatifs, que les promesses politiques n’engagent que ceux qui les reçoivent. Comme « l’un des engagements phares est l’accélération de la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030 » ou « Abidjan Legacy Program a obtenu finalement un financement de 2,5 milliards de dollars contre 1,5 milliard attendus ». On attend de voir si les promesses de ce Téléthon écologique seront tenues, et l’usage qui en sera fait. Tarte à la crème incontournable du genre, le texte précise que, « à ce niveau, les participants ont insisté sur l’implication des femmes ». Comme si les femmes, qui font autant que les hommes partie du problème, ne faisaient pas autant et naturellement partie de sa solution. Autres déclarations sentencieuses d’intentions qui ne mangent pas de pain : « La COP15 d’Abidjan s’est aussi décidée à combattre les tempêtes de sable et de poussière et d’autres risques de catastrophes croissantes. » Comme si le péril venait de la nature plutôt que des cultures, sociales et agricoles. Ou « la déclaration finale d’Abidjan a prévu de s’attaquer aux migrations forcées et aux déplacements provoqués par la désertification et la dégradation des terres ». Comme si les victimes de ces fléaux n’en étaient pas les fauteurs initiaux.
L’engagement de toutes les parties prenantes repose sur la confiance mutuelle, réelle ou perçue. Or, la nomination, à cette occasion, et pour deux ans, du nouveau président de la COP15, ancien ministre des Eaux et Forêts ivoirien, non reconduit dans ses fonctions lors d’un remaniement ministériel peu avant la tenue de cette conférence, cité dans de récentes révélations médiatiques sur des trafics avérés de bois commun et précieux en cours d’audit, suscite de nombreux commentaires feutrés et désabusés. Chacun sait combien la déforestation doit davantage à l’environnement corrompu des affaires et à la mauvaise gouvernance publique qu’à l’environnement naturel et climatique.
L’avenir nous dira, une fois passée l’euphorique mise en scène de la COP15, ce qui résultera de ce barnum institutionnel. Au propre figuratif, à l’instar de l’impressionnante structure temporaire installée spécialement, ce terme désigne des chapiteaux pliants du nom de l’entrepreneur américain de spectacles populaires du XIXesiècle, Phineas Barnum, inventeur richissime du cirque et des exhibitions modernes, dont celle du malheureux éléphant Jumbo. Au figuré péjoratif, Barnum se définissait lui-même comme le prince des charlatans et des mystificateurs, profiteur de la crédulité et du voyeurisme des gens. Espérons et veillons à ce que la Côte d’Ivoire, qui a quasiment décimé sa population d’éléphants au rythme de la destruction de ses forêts, ne nous décevra pas.
La meilleure lueur d’espoir dans ce combat existentiel n’est pas technocratique ni politique mais spirituelle et éthique. Elle vient d’une société civile exigeante, éclairée et mobilisée par des autorités morales de portée internationale, comme le Pape François et son appel à une écologie intégrale dans son encyclique Laudato Si'. Notre compréhension de la nature et de la vie des sols s’est considérablement enrichie, ces dernières décennies, comme le montrent le savant botaniste Jean-Marie Pelt (1933-2015) dans L’Homme renaturé (Robert Laffont) ou le biologiste Marc-André Sélosse dans L’Origine du monde. Une histoire du sol à l’intention de ceux qui le piétinent (Actes Sud). La survie de la vie végétale et animale, donc humaine, se joue maintenant. À chacun d’y participer activement, pour nous et pour nos descendants.
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Un vert manteau de mosquées
23 commentaires
au lieu de jeter l’eau à usage domestique à la mer à la sortie des stations d’épuration on arrosait les terres agricoles avec.
on restituerait à la terre les nutriments N P K qui font pousser les algues vertes
on restituerait une partie de l’eau aux nappes phreatiques
et en cas de rayonnement solaire intense l’évaporisation au niveau du sol régulerait le rayonnement immédiatement comme le fait un nuage qui passe entre le soleil et la terre.
Beaucoup de blabla pour pas grand chose. Arrêtons de bétonner , d’arroser du maïs qui n’est pas de la nourriture pour les humains, arrêtons de vouloir modifier nos forêts nos près et nos cours d’eau.
Il y a 2 mois c était le forum de l eau à Dakar.
Je connais des personnes qui ont pris leur courage à deux mains et qui ont effectivement lutté à leur échelle pour changer les choses, par exemple le tertiaire Franciscain Louis Chleq qui a partagé la vie des paysans Burkinabés, construit des puits par forage manuel et des barrages de gabions sur les marigots pour permettre la culture du mil. Il était le détenteur du brevet Spie-Batignolles qui permet de construire des puits forés pour les fondations de viaducs d’autoroutes.
» Durant deux semaines, cette grand-messe onusienne a rassemblé, à Abidjan, sept mille participants, » qui sont tous venus en vélo.
Depuis Adam et Eve, la population a augmenté de 8 Mds. (sans parler de ceux qui sont morts depuis…). Sans doute, des centaines de Mds.
Nous avons connu (?) plusieurs ères géologiques passant du froid au chaud…
Depuis 200 ans environ, « nous vidons le frigo » des ressources naturelles.
Ce n’est pas le CO2 qui nous tue, c’est la Démographie, sur une poussière de l’Univers.
Ces « mesurettes » coûteuses m’amusent, dans un Pays qui ne représente que 0,3 % des terres émergées.
La démographie est bien pratique, c’est un alibi classique. Cela peut aussi être un atout si l’homme est capable d’être assez sage pour réagir intelligemment, c’est-à-dire modestement et à son échelle. La vraie écologie est faite de mesurettes patientes et pas de grands plans : il nous faut cultiver notre jardin !
Il y a de nombreuses années Jean Pierre Descombes accompagné d’une vedette sillonnait les villes de France .Il affirmait à l’époque qu’avec 5 francs on pouvait construire un puit en Afrique .Il en a ramassé des 5 Francs par milliers mais ou sont les puits .Encore une belle arnaque comme toutes ces associations dont les plus riches et les plus heureux ne sont autres que leurs représentants : pièces jaunes , unicef , telethon , cancer etc ….
Cher Bd Voltaire,
Pourriez-vous nous parler de la base américaine au Groenland qui est censée travailler sur le climat et ses modifications. J’avais lu autrefois un article sur ce sujet mais ne m’en souviens pas.
Merci
Suite : il ne changera en rien le mouvement terrestre .
Que de palabres pour un changement climatique qui a déjà duré des siècles, l’existence en est prouvé de part la fonte des glaciers et le relèvement du niveau de la mer . L’effet de la poursuite de la « déclinaison magnétique » . Hé oui, la terre se renverse irrémédiablement sur son axe vertical ce qui a pour effet un changement climatique pour toutes les régions terrestres en se rapprochant ou s’éloignant de la ligne équatoriale .Si l’homme est responsable de la pollution et de certaines dérives,
Inutile de nier un changement climatique, quoique l’explication donnée soit fausse et simpliste. Le renversement d’axe du toton, avec changement de l’axe de rotation pour l’un des 3 axes de l’ellipsoïde n’est pas encore arrivé, et tant mieux car nous ne serions plus là pour en parler. Maintenant pour l’origine anthropique du Phénomène, ce n’est pas à notre portée. Nous ne pouvons modestement que polluer, et nous ne nous en privons pas.
La grand messe du fric et du mensonge. Un réchauffement qui fait trembler le Brésil à une T ° de 1, 5 °, les USA avec des tempêtes de neige, chez nous on ignore que l’ été peut être très chaud, les nappes phréatiques se vider en ignorant le pompage directement dans les nappes des agriculteurs bourré de subventions pour forer des puits et arrosant nuits et jours. L’ écologie est comme le bio une pompe à fric et une escroquerie.
La sécheresse est aussi en partie due aux éleveurs africains dont les troupeaux ravagent les plantations, les agriculteurs qui font des enfants pour les utiliser comme main d’oeuvre et nous repasse le surplus. L’immigration en Europe., c’est la pollution. Des besoins supplémentaires en énergie, eau, habitat, destruction des terres agricoles, bétonisation, besoin en transport etc…La solution n’est pas de l’aide alimentaire mais des préservatifs. Au secours Malthus; Il n’ont encore rien compris.
Exact. L’Afrique a plus besoin de présos que du reste. Il est inconséquent et irrationnel de faire des enfants quand on sait ne pas avoir les moyens de les élever correctement. On en fait de la chair humaine pour les négriers marchands d’esclaves (qui existent toujours mais s’appellent « passeurs » ou « assoc. », …… ou OSF)
Une fois encore, je le redis, il existe un moyen de lutter contre la sècheresse, çà s’appelle l’irrigation. Dans tous les pays il existe de grands fleuves et de grandes rivières sont les flots généreux vont s’engloutir dans les mers et océans. Or il serait bon de se servir de cette eau PERDUE pour nourrir la planète. Il existe aussi les usines de désalinisation que nombre de chefs d’états africains auraient pu installer au lieu, encore une fois, d’acheter des châteaux.
Il faut bien trouver des thèmes vendeurs pour continuer â justifier la première imposture mondialiste pseudo scientifique (détrônée par l’opération Covid-19).
En commun: science politisée voire corrompue, unanimisme médiatique et censure, énormes flux financiers, décisions imposée aux Etats à l’encontre du bien des peuples…
Et la reforestation, plutôt que le bétonnage( grandes surfaces, lotissements…), le bitumage( voies dites « vertes ») à outrance dans le moindre recoin encore libre de toute construction humaine.Un arbre pompe de l’eau, mais la restitue ensuite dans l’atmosphère. Si la France redevenait ce pays couvert de forêts qu’était l’ancienne Gaulle, un grand pas écologique serait accompli. Bien sûr, c’est totalement utopique.
On pourrait ajouter qu’il faut éviter de créer de la « chauffe » par exemple remplacer des terres boisées par des panneaux photovoltaïques (Bordeaux), couper des arbres en zone urbaine (Paris), cimenter les ZAC, étendre les constructions à l’horizontal (au lieu du vertical), supprimer la climatisation à différentiel important (différence entre l’extérieur et l’intérieur à rafraîchir), … Toutes choses de simple bon sens.
« 2,5 milliards de dollars » ! Non pour arroser les champs des agriculteurs mais bien pour arroser certains petits roitelets africains qui comme d’hab. feront disparaitre cette manne dans des châteaux et autres demeures luxueuses.
Sous l’emprise de l’explosion numérique de ses habitants l’Afrique Noire ne trouve de solution que dans la migration vers des terres mieux cultivées donc plus productives . Oublient-ils que cette explosion est due à la Médecine coloniale qui leur a permis de maîtriser la mortalité infantile beaucoup mieux que les maternités excessives ?
L’Afrique va se développer économiquement, c’est efficace pour diminuer la natalité et d’ailleurs cette transition démographique a déjà commencé. Les migrations sont organisées pour des objectifs politiques et économiques. Mais il faut bien trouver des justifications pour que les Européens l’acceptent…