COP26 à Glasgow : Greta Thunberg, sors du corps du Président Macron !
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Dire qu’elle nous avait manqué serait exagéré. Comme le colchique au printemps, Greta Thunberg revient avec les grandes mobilisations écologiques. La jeune militante suédoise de 18 ans était à nouveau la vedette, ce vendredi, à Glasgow, au Royaume-Uni. La presse se pâme depuis des jours. Le Parisien : « Comment Greta Thunberg secoue la COP26 de Glasgow ». Paris Match : « Greta Thunberg dénonce "les trente années de bla-bla" des dirigeants du monde ». Le Soir de Belgique : « Greta Thunberg chante un refrain piquant à Glasgow ». Le refrain ? « Vous pouvez vous mettre votre crise climatique dans le c… », sur l’air de « Elle descend de la montagne à cheval ». Oh génie ! Oh prophète ! Le monde médiatique et écologiste bascule de la vénération à l’adoration. « Assez de bla-bla, assez d’exploitation des gens et de la nature », embraye la jeune pasionaria emblème des mobilisations écologistes dans le monde. Elle en veut plus, toujours plus. Elle dénonce, sur Twitter, « un festival de greenwashing des pays riches ». Sur les banderoles, dans tous les discours de ces militants venus de toute l’Europe, un même message : « Plus de mots, des actes. » La police, mobilisée comme jamais en Écosse avec 10.000 agents sur le pied de guerre, attendait 100.000 manifestants, ce vendredi soir 5 novembre, venus de toute l’Europe. Certains sont arrivés à pied, ils ont été jusqu’au bout de leurs idées. Les autres expieront les litres de kérosène envoyés dans l’atmosphère pour rejoindre Glasgow en vouant à l'enfer ceux qui ne pensent pas comme eux.
Mais qui contredit aujourd’hui les impérieux diktats des militants verts ? Pas Emmanuel Macron, en tout cas. Dans son discours du 1er novembre à Glasgow, le président de la République a témoigné d’un volontarisme digne des militants les plus aveugles de la cause écologiste, martelant les objectifs (limiter le réchauffement coûte que coûte à 1,5 degré de plus d’ici la fin du siècle), manifestant son engagement total pour la cause, enrôlant même la jeunesse. « Nos jeunesses convoquées dans nos débats veulent nous voir prendre des engagements […], voir nos actions et que ce soit mesurable. » Une partie de « nos jeunesses » s’inquiète pourtant bien davantage de la dislocation de leur pays et de leur culture. On attend en vain du président de la République une parole de hauteur, un mot responsable, un chiffre sur les dégâts que provoque déjà et que provoquera encore cette course à l’échalote verte. Le Président aurait pu évoquer ce qui reste de la filière industrielle française, dangereusement menacée par des lobbies écolos parfaitement irresponsables de l’économie du pays. Qui défend nos industriels ? Il aurait pu évoquer nos agriculteurs, eux aussi plongés dans la tourmente verte. Et nos pêcheurs, qui s'en préoccupe ? Qui rappelle les enjeux et les risques de destruction de ces pans entiers de l’économie ? Le Président militant n’a pas un mot pour eux. Seront-ils payés d’une subvention pour prix de leur disparition ? Ils ont de quoi être inquiets. Pourquoi sacrifier nos forces vives ?
Car Macron l’a lui-même rappelé : « La France est au rendez-vous de ses engagements. » Notre pays endetté à 110 % de son PIB verse 7 milliards de dollars par an pour aider le monde à effectuer la transition climatique. Surtout (et cela, le Président n’en a pas parlé), la France génère 0,3 milliard de tonnes de gaz carbonique (CO2) par an, contre 10 milliards pour la Chine et 5 milliards pour les États-Unis. Même le Royaume-Uni fait moins bien que nous, avec 0,7 milliard de tonnes annuelles. En clair, les écologistes sont en France et les enjeux en Chine, aux Etats-Unis, en Inde ou en Russie.
La France ne pollue pas, ou bien peu, mais elle est prête à sacrifier les familles qui se battent pour faire vivre son industrie, son agriculture et sa pêche. Les normes et les contraintes écologiques parfois démentielles ne sont pas pour rien dans l’effondrement de notre commerce extérieur. Un exemple ? L’industrie automobile, jadis un fleuron français, s’écroule actuellement à grande vitesse, après bien d'autres secteurs, coulée par les coûts de production, les normes vertes, les politiques anti-voitures et les taxes qui sont à l’écologie ce que le pétrole est aux moteurs.
C’est ce moment dramatique pour l’économie française, où le militantisme écologiste aveugle triomphe sans contradiction sur les ruines de nos entreprises, qu’a choisi le sémillant Yannick Jadot pour pousser ses idées. Venu visiter deux sociétés de mode responsable à Troyes, dans ce désert industriel fruit du mondialisme conquérant de nos dirigeants tous conquis aux diktats verts, Jadot, accompagné pour l’occasion de l’inénarrable Sandrine Rousseau, a annoncé son ambition de « réindustrialiser la France ». Quand le pyromane non repenti postule chez les pompiers, il est conseillé de se méfier.
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