La Corée du Nord désormais acteur de l’équilibre de la terreur ?
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La Corée du Nord conclut le développement des missiles balistiques avec le dernier tir annoncé publiquement et très triomphalement. Désormais, si l'on en croit Kim Jong-un, nul pays n'est à l'écart de sa portée, et en particulier les États-Unis.
Un doute subsiste encore sur l'état de réalisation de l'ogive nucléaire capable d'être embarquée sur cet engin intercontinental, qui le transformera en authentique menace. On peut cependant extrapoler la capacité de ce pays d'arriver au terme de son objectif, si l'on considère les progrès réalisés jusqu'ici !
Une fois encore, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni et a voté pour la nième fois une résolution qui n’empêchera toujours pas le dictateur de Pyongyang de poursuivre son obstiné chemin vers la puissance nucléaire, avec l'aide occulte ou détournée et néanmoins complice de pays qui font commerce avec l’État dit ermite…
En réalité, si l'on considère les grands équilibres stratégiques, pourquoi le clan restreint des membres, qui contribua durant des décennies à l’équilibre de la terreur, ne pourrait s'élargir ? D'autres pays, comme l'Inde ou Israël par exemple, sont possesseurs de l'arme sans que l'ONU ne se déchaîne contre eux.
Rappelons que cette doctrine, appelée également destruction mutuelle assurée, était durant la guerre froide une façon de dissuader l'adversaire d'utiliser l'arme nucléaire. En termes moins dramatiques, « je te tiens, tu me tiens par la bombinette » !
Alors que le président Trump, qui dégainait précédemment sans tirer, prévient encore "On va s'en occuper", Kim Jong-un adopte désormais un ton moins agressif, voire modéré en déclarant que son pays "déploiera tous les efforts possibles pour servir la noble cause de défense de la paix et de la stabilité du monde", et que ses armes nucléaires ne constituent aucunement une menace envers aucun autre pays tant que ses intérêts ne seront pas bafoués. Dont acte !
Et si la Chine, qui dénie de plus en plus ouvertement aux États-Unis le droit de présence en mer de Chine (son territoire réservé), ne voyait pas d'un mauvais œil cette nouvelle donne dans sa zone ? Quitte à faire pression sur son petit voisin – et protégé ? - si, par malheur, une tentative d'acte belliqueux et irresponsable menaçait la paix régionale ?
L'envoi en mer du Japon d'une armada américaine – un porte-avions accompagné de deux destroyers lanceurs de missiles et d'un croiseur lanceur de missiles - va résulter probablement en un face-à-face classique avec la flotte chinoise et un statu quo quasi pacifique, car les pays voisins, dont la Corée et le Japon, n'ont guère envie d'une inflammation quelconque qui pourrait alors dégénérer sans contrôle…
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