Coronavirus dans le Morbihan : cherche prêtre réfractaire et catacombes
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Lundi 2 mars est tombé le communiqué du diocèse de Vannes qui interdit que des messes publiques soient dites. Les obsèques, les mariages et les baptêmes seront tenus dans un cadre familial restreint. Les catéchèses sont interdites dans les lieux où les écoles sont fermées. Une messe quotidienne sera radiodiffusée et accessible par Internet. Le communiqué de Monseigneur Raymond Centène ne cache pas que la préfecture lui a imposé ces mesures et donne même accès à l’arrêté préfectoral. « Les rassemblements collectifs de quelque nature que ce soit sont interdit dans le département du Morbihan à compter du dimanche 1er mars 2020 et jusqu’au 14 mars 2020. »
Et en même temps…
Toutes les écoles, tous les lycées ne sont pas fermés dans le Morbihan. Les seuls établissements à l’être sont situés dans les zones limitées d’Auray, Carnac et Crac’h. L’université de Bretagne-Sud n’accueille pas les élèves qui viennent de ces trois bourgs, mais reste ouverte.
Les marchés sont maintenus. Les supermarchés ne se voient imposer aucune restriction. Si discothèques et cinémas sont fermés, les restaurants et les bars ne le sont pas. Les bus continueront de circuler.
Les réunions électorales sont annulées, mais les élections ne le sont pas, ou pas encore. Quid de la sincérité du scrutin ?
Où est la cohérence ? Je ne suis pas épidémiologiste ni médecin, mais cette interdiction me rappelle les mesures de réductions de coûts dans certaines entreprises ou administrations : mettre les gommes et les crayons sous clef pour diminuer leur usage immodéré, surtout en période de rentrée scolaire, c’est bien, mais quand ces fournitures ne pèsent qu’une infinitésimale portion du total des coûts, l’économie n’est jamais substantielle.
Les églises seront interdites de messes publiques. En plein carême, l'homme de main d’une république hostile au catholicisme interdit le culte aux fidèles en prétextant d’un principe de précaution auquel il est le premier à déroger par l’incomplétude de ses propres mesures. Il y a, dans cette décision et dans les pressions subies par l’évêché, un caractère si évidemment discriminant qui montre, encore une fois s’il en était besoin, l’aspect totalitaire de cette république, en marche ou pas.
Le carême devrait être un temps où le catholique redonne, par l’exercice de la charité, un sens plus collectif à sa vie. M. le préfet du Morbihan, faisant fi du principe de neutralité de l’État, promeut l’idéologie individualiste et la destruction des corps intermédiaires par tous les moyens à sa disposition, y compris une épidémie. Je pense qu’il est temps d’entrer en dissidence.
Alors, pour les catacombes, je sais bien que la nature du sol du diocèse ne s’y prête guère : on ne fait pas vraiment dans le sédimentaire. Un cairn, un dolmen ou n’importe quelle salle un peu discrète fera l’affaire. Mais si un prêtre réfractaire de Vannes ou alentour veut bien m’indiquer, par le prochain pigeon voyageur, où et quand pour dimanche prochain, je le remercie d’avance.
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