Coronavirus, la crise finale de l’État obèse et impotent ?
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Le seul obèse infecté par le coronavirus et qui n’en mourra pas, c’est l’État.
Il faut constater qu’à côté du dévouement constant des soignants, que de retards, que d’erreurs, que de lacunes, que de défauts dans l’action des élus ou des apparatchiks qui sont plus des communicants et des affidés désespérément prudents que des décideurs, prêts à mettre leur poste sur la table et à prendre des risques.
La suradministration à la française ayant montré son insuffisance par rapport à l’Allemagne, un pays qui, avec moitié moins de fonctionnaires pour 1.000 habitants, fait beaucoup mieux que nous dans le traitement sanitaire et économique de cette crise, c’est tout l’ensemble qu’il faut reprendre. Ajoutons, pour être honnête, que le capitalisme allemand n’a pas été assez stupide pour délocaliser à tout va et la situation devient limpide.
L’État français, avec ses 57 % de prélèvements obligatoires, est non seulement un jockey obèse qui épuise son cheval, l’économie privée, en aggravant lourdement le coût du travail (privant, ce faisant, les travailleurs de pouvoir d’achat) et en poussant à la délocalisation, tout en vendant les bijoux de famille (autoroutes et aéroports) sans pour autant conduire une politique industrielle de long terme. Où sont, aujourd’hui, les équivalents du TGV, d’Airbus, des centrales nucléaires des années 70 ?
Pire, l’État faillit dans sa mission première : protéger la population en bien des domaines, notamment les domaines régaliens, et la santé bien sûr.
L’objectif doit être de faire retomber et de maintenir durablement les prélèvements sous 50 % du PIB.
La solution passe par une cure drastique des dépenses publiques non régaliennes, une remise en cause profonde du statut de la fonction publique pour la limiter au régalien et à la haute administration, l’introduction d’une véritable gestion du personnel à la performance, une chasse sans pitié à toutes les usines à subventions, les pompes à dépenses, les fraudes…
10 % d’économie, c’est une nécessité dans un contexte de dette en expansion, et ce n’est pas hors de portée.
L’obèse redevenant peu à peu athlète redonnerait de l’oxygène à tout le pays, libérant sa formidable énergie créatrice.
Il a été possible de transformer durablement le pays en 1958, pourquoi ne le serait-ce pas en 2021 ou 2022 ? Ce qui manque encore, c’est un chef et du courage.
Et la mobilisation de quelques centaines de cadres de haut niveau de l’industrie privée pour conduire cette transformation, tels des missi dominici.
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