Course-poursuite mortelle, voitures brûlées, pompiers attaqués : même à Auch, dans le Gers !

Le bonheur n'est plus dans le pré. Ni dans le Gers. Après Grigny et Quimper, Cavaillon ces jours derniers, Grenoble auparavant, les mêmes scènes de violences urbaines, comme on les appelle pudiquement, se sont répétées vendredi et samedi, à Auch, préfecture du Gers.

Toujours le même scénario : vendredi après-midi, trois jeunes, dont deux mineurs, dans une voiture volée, sont pris en chasse par police et gendarmerie. Sur la commune de Pavie, se sentant visiblement cernée, la voiture part dans le décor en refusant d'obtempérer à un contrôle de police. Précisons que le véhicule a failli percuter un policier, qui a juste eu le temps de sauter dans le fossé. L'un de ses occupants est tué. Le jeune homme, selon La Dépêche, « était né en 2001 en Géorgie ». Selon le maire de Pavie, les trois individus étaient déjà connus de la police, qui cherchait à les interpeller : « Les trois jeunes hommes étaient suivis depuis la veille par la police. »

Le soir même, le quartier d'origine du « jeune », le Grand Garros, à Auch, s'enflammait : des voitures et des containers à poubelle étaient incendiés et des Abribus™ dégradés dans la nuit de vendredi à samedi. Les deux autres jeunes qui se trouvaient dans le véhicule ayant tenté d’échapper vendredi à la police étaient hospitalisés. Par ailleurs, un groupe de plusieurs dizaines de personnes, selon Sud-Ouest, a jeté des projectiles sur les policiers et les véhicules des pompiers venus éteindre les feux. Dans la nuit de samedi à dimanche, les violences ont repris : onze voitures et une caravane ont été incendiés. D'après Sud-Ouest, ce "quartier prioritaire du Grand Garros est l’objet d’un important plan de réhabilitation. Une importante communauté géorgienne et tchétchène y habite."

Dimanche, on apprenait que le parquet avait saisi l'IGPN au sujet du policier ayant fait usage de son arme. Par ailleurs une enquête a été ouverte "pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’ordre public".

Une adjointe au maire d'Auch a fait part au micro de france 3 Midi Pyrénées de son étonnement sur ce déchaînement de violence : "Une telle violence, ce n’était jamais arrivé. C’est une situation de crise. On est tous surpris, car nous sommes une ville rurale, ce phénomène ne nous avait, pour ainsi dire, pas encore atteints". On croit rêver : cette élue est-elle en train de découvrir sa ville, ses quartiers, les problèmes de trafics et de délinquance que la métropole toulousaine diffuse abondamment dans tous nos départements dits "ruraux"? Si nos édiles en sont là, la situation est donc très grave. Mais il y a des élections municipales dans quelques mois. Dans le Gers et à Auch aussi.

Faut-il écrire la morale de l'histoire ? Ou simplement remarquer que ce type d'événements tend à se répéter presque quotidiennement en France ?

Ceci étant peut-être lié à cela, un sondage vient de révéler que plus de 70 % des Français souhaitent l'arrivée au pouvoir d'un « homme fort »...

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