Covid : heureusement, mon chien est là…

chien

Mais si quelques grands responsables du service de santé veulent la lire...

Brave chien, fidèle ami, je crois bien que tu es le seul à avoir perçu mon désarroi et m'avoir apporté tout ton soutien dans cette pénible épreuve.

Tout commence par un simple rhume qui s'amplifie et déclenche une forte toux, mais ceci étant un processus habituel, inutile de s'inquiéter. Du repos, le corps va s'occuper de redresser la situation.

Jusqu'au jour où, subitement, plus la moindre énergie ! Épuisement total. En même temps, l'explication vient très vite ; déclaré cas contact par le voisin, aussitôt, la cellule Covid s'active : préconisation, se faire tester et rester à la maison et aérer le logement.

Aussitôt dit aussitôt fait, bilan du test : positif.

De nouveau, appel de la cellule Covid, et là, on s'imagine que des gens vont te prendre en charge et t'aider alors que tu es au bord du gouffre, tu te raccroches à n'importe quel espoir. Hélas, seuls conseils : rester à la maison, aérer et signaler les cas contacts. Enfin, elle raccroche, un peu de répit.

Quelques heures plus tard, appel de la cellule Covid pour demander encore de signaler des cas contacts ! Le lendemain après-midi, pendant que tu essaies de te reposer, nouvel appel de la cellule Covid au motif : signaler mes cas contacts !

Demande de rende-vous avec un médecin, impossible, juste dix minutes de téléconsultation pour obtenir une ordonnance pour la toux. Mon état de santé ? Pas de médecin disponible pour me recevoir.

Seul avec toi-même et un immense sentiment d'abandon. Tu crèves d’épuisement physique, de quintes de toux, de maux de têtes, d'accès de fièvres à 40°, de nuits blanches, de cauchemars, de perte totale d'appétit... et tu comprends que le système de santé, gloire de la France, te laisse sur le bord du chemin. Ils sont sans doute bien trop occupés à établir des statistiques, égrener le nombre de décès par le croque-mort de service, interdire l'usage de traitements qui ont fait leurs preuves ailleurs, ils n'ont pas le temps d'organiser un réseau de surveillance de l'état de santé du petit peuple.

Le seul être sur lequel tu peux compter pour t'aider, c'est ton chien ! Son regard attendri reflète un amour sincère, sa présence permanente t'aide à reconstruire un moral tombé au plus bas.

Merci, mon chien, tu as su prendre soin de moi en restant en permanence à mes côtés ; toi, tu m'as aidé et tu es bien le seul.

Gérard Durmann
Gérard Durmann
Retraité, auteur du site La plume du citoyen

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