Crépol : le profil des agresseurs, un secret bien gardé

Aucune information sur le profil ethnoculturel des suspects n'a été dévoilée.
Crépol marche blanche Thomas

« Ce qui s’est passé à Crépol soulève beaucoup de questions. […] Il y a beaucoup de questions légitimes qui se posent. Qui sont les agresseurs ? Le procureur donnera prochainement les premiers éléments de réponse. » Ce mercredi 22 novembre, à la sortie du Conseil des ministres, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, assurait que le voile serait bientôt levé sur le profil des agresseurs de Thomas et de ses amis. Depuis, les heures défilent et seuls quelques éléments sur les casiers judiciaires des interpellés et de vagues informations sur leur nationalité ont filtré.

Connus des services de police

Le communiqué du procureur de Valence, révélé dans Le Figaro dans la soirée du 22 novembre, confirme une rumeur qui circule dans les rédactions depuis plusieurs heures. Les suspects sont connus des services de police. Sur les neuf individus interpellés et placés en garde à vue, trois sont mineurs (âgés de plus de 16 ans) et sans casier judiciaire. Sur les cinq majeurs actuellement entendus par la gendarmerie, quatre ont déjà eu affaire à la Justice. Le premier, âgé de 20 ans, soupçonné d’être à l’origine du coup mortel, a ainsi deux condamnations à son actif : l’une pour recel de vol, l’autre pour port d’arme blanche ou incapacitante de catégorie D sans raison légitime, assortie d’une interdiction de détenir ou porter une arme pendant deux ans. Un autre, âgé lui aussi de 20 ans, a été condamné par le passé à une peine de travaux d’intérêt général pour infraction à la législation sur les stupéfiants et à une amende pour infraction au Code de la route. Un autre suspect de 21 ans a, quant à lui, été condamné à une suspension de permis de conduire et à une peine de prison avec sursis probatoire pour violences aggravées. Le dernier interpellé, connu des services de police, est âgé de 22 ans. Il a écopé d’une peine de prison avec sursis pour outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique et de travaux d’intérêt général pour une infraction au Code de la route.

Hormis leur palmarès judiciaire, peu d’informations sont communiquées. Sur la question des origines des interpellés notamment, le parquet reste flou. À propos du principal suspect, le procureur s’est empressé, dès son interpellation, de préciser qu’il était de nationalité française, né de mère française, sans donner de plus amples détails. Aucune information n’est donnée sur le père : est-il inconnu ? Étranger ? Suspect ? Quant aux autres majeurs soupçonnés d’avoir pris part aux violences à Crépol, ce 18 novembre, le procureur précise que quatre sont nés à Romans-sur-Isère et un en Italie. Aucune nationalité ou origine n’est, pour le moment, précisée.

Profil ethnoculturel inconnu

Si la loi protège les mineurs et leur offre l’anonymat, il est en revanche étonnant qu’aucune information ne filtre sur le profil ethnoculturel (prénom ou origine) des suspects majeurs. « En règle générale, ces informations sortent rapidement : elles sont d’utilité publique, demandées par le public, et généralement, les très nombreux contacts qu’a la presse avec les forces de l’ordre permettent cette publication rapide », note Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut pour la justice, dans une tribune publiée ce 23 novembre sur le site de BV. En effet, après l’horrible meurtre de Lola en octobre 2022, il a fallu moins de 24 heures pour que les premières informations sur la suspecte – Dahbia B., d’origine algérienne, visée par une OQTF – soient rendues publiques. De même en août dernier, après l’annonce dans la presse du viol barbare subi par Mégane à Cherbourg, seules quelques heures ont été nécessaires pour connaître le profil du suspect. Mais dans le cas de Crépol, la Justice comme la gendarmerie ne laissent rien filtrer. Est-ce lié au mobile présumé raciste de cette attaque, comme le rapportent plusieurs témoins ?

Un journaliste de Valeurs actuelles affirme sur X que « les sept individus interpellés à Toulouse sont de type nord-africain, certains sont français ». Une information qui n’a pas été, à l’heure actuelle, confirmée par les autorités. Un silence sur la question qui devient de plus en plus suspect.

Mise à jour le 24/11/2023 : Dans un article du Figaro publié le 23 novembre dans la soirée, une source ministérielle confie : « Ils sont français, mais pas un seul n’a un nom à consonance française. Vous verrez ce que ça suscitera dans le pays… Cette affaire traumatise légitimement nos compatriotes. Il faut remettre des règles et de l’ordre, sinon le pays partira à vau-l’eau. »

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

69 commentaires

  1. un article documenté du 13 octobre 2021 que tous les Franco-Algériens, Franco-Marocains, et probablement beaucoup d’autres avaient tous la double nationalité car celle-ci est héréditaire, et qu’il n’y a donc aucun problème de droit international à les déchoir si besoin de la nationalité française puisqu’ils ne seront pas apatrides.

    • Ce n’est pas un problème juridique, c’est un choix gouvernemental et sociétal. C’est pour cela que rien n’est fait. Thomas n’est qu’un « dommage collatéral de la diversité et du vivre ensemble ». Le vivre ensemble, comme la guerre implique des pertes (côté français), c’est inévitable et tout à fait normal. C’est pour cette raison que ça ne bouge pas côté gouvernement, c’est pour ça que les élus, les préfets et autres ministres ne se bousculent pas aux hommages rendus à ce jeune homme. Son meurtre est considéré par ces gens comme un « détail » qui ne remet pas en question le projet de société en construction depuis 40 ans.

  2. Darmanin montre à l’un de ses collègues les noms des suspects placés en garde à vue la veille, après l’attaque au couteau à Crépol. «Ils sont français, mais pas un seul n’a un nom à consonance française, confie après coup ce ministre en soupirant. Vous verrez ce que ça suscitera dans le pays… Cette affaire traumatise légitimement nos citoyens.

    Le Figaro

  3. Sachant que les agresseurs sont issus du quartier de la Monnaie à Romans, nul besoin de leur demander leur carte d’identité pour connaître leurs origines…

  4. Pour quelles raison ne pas connaitre le profils des agresseurs je n’en suis pas sur mais il faut reconnaitre que cela n’est pas toujours des enfants issu de l’immigration mais si ils voulait partir de la France c’est qui il a anguille sous roche mais nous cachons pas la face il y en n’a certain qui devraient plus etre en France n’es pas monsieur le Ministre de l’interieur et de la Justice ( d’ailleur qui pour moi ne devrait plus y être)

    • Cessons de relativiser, de minimiser, de douter. C’est comme ça qu’on a fait depuis 40 ans pour en arriver LA. Il suffit de regarder les chiffres. Il suffit de voir. Il suffit d’entendre. Il suffit de voir ce que l’on nous dissimule. Il suffit de voir ce qu’ILS disent ne pas voir. POUR COMPRENDRE d’où vient LE PROBLEME. LE PROBLEME d’une délinquance et d’une criminalité DE MASSE. C’est pas une anguille sous roche, ce sont des bancs entiers de prédateurs « océaniques ».

  5. Ce qui nous gouvernent, n’ont toujours pas compris que les réseaux sociaux sont plus rapides et efficaces qu’eux.
    Une photo du « petit ange », qui a planté sa lame de 25 centimètres dans le corps de Thomas, circule déjà, je l’ai reçue.
    Inutile de tergiverser, ce « jeune homme gentil », d’après « les malchances pour la France » interviewés au territoire perdu de la République, la Monnaie, n’a pas vraiment les traits physiques d’un français de souche.

  6. STOP à cette immigration de voyous dont les pays d’origine sont bien contents de s’en débarrasser. La France n’est pas une poubelle. Bienvenue par contre à tous ceux qui viennent y TRAVAILLER et y vivre comme nous.

  7. Mais que cherchez vous ? puisque on vous dit que c’était bien des français ( en oubliant de dire de type algérien ou marocain ) vous êtes obligés de le croire puisque l’on vous le dit . Circulez, il n’y a rien à voir .

  8. Vus leur curriculum vitae et les quartiers d’où ils viennent, nul besoin de cacher leurs prénoms. Les Français ne sont pas stupides et malgré la « prudence » et la « discrétion » des média bien-pensants, je ne crois pas qui quiconque ose soupçonner un groupuscule d’ultra-droite. A part LFI peut-être?

  9. Le silence nous autorise à imaginer le pire, c’est à dire le normal :les agresseurs sont des islamiques.
    Si c’étaient des Gontran ou des
    Jean-Marie, ils n’auraient pas manqué de le claironner triomphalement

  10. La nature a horreur du vide. Et cette volonté d’ anonymat crée exactement l’ inverse de ce pourquoi elle est utilisée. Ne rien révéler; éveille doute, suspicion, supposition. En fait cela souligne de façon silencieuse et inscrit en filigrane, de supposées origines ethniques aux prénoms des délinquants….

    • Eh oui, si on vous cache l’origine d’un délinquant, c’est que c’est bien celle que vous pensez ! Pratique, non ?

  11. Comme sous l’Occupation, il faut décrypter: La répétition de : ils sont français signifie qu’ils ne sont pas français de coeur. Jeunes des quartiers populaires, défavorirés, pôvres, signifie voyous de l’immigration.

  12. Remarquez, les témoins, les victimes de l’attaque, les amis et les parents savent, eux : alors, ils attendent quoi pour envahir les réseaux sociaux et les sites de réinformation et dire le réel?

    • La PEUR!… Et à juste titre d’ailleurs. Peur de se faire égorger à leur tour. Combien de temps tout cela va t’il encore durer?

  13. « Aucune information n’est donnée sur le père : est-il inconnu ? Étranger ? Suspect ?  » Eh oui, toujours la même histoire, le père, toujours le père, encore le père. Dans une famille, la loi, c’est le père. De Mesrine à Merah, il y a toujours le même fil rouge : un père absent ou inopérant.

    • Oui! C’est vrai que jamais la responsabilité des parents n’est engagée dans ces actes de délinquance. Ils sont presque présentés comme des victimes en lieu et place des vraies. C’est l’inversion de sens des mots propre à cette gauche qui nous pollue l’espace médiatique et politique depuis trop longtemps.

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