Crise agricole : quand les écolos noyautent l’administration et la présidence
« Vos conseillers sont hors-sol. » Au milieu du tumulte des agriculteurs regroupés autour du chef de l’État, ce samedi 24 février, à l’occasion de l’inauguration chaotique du Salon de l’agriculture, une agricultrice réussit à faire entendre sa voix. Elle reproche au chef de l’État d’être entouré de conseillers plus idéologues que pragmatiques. Une critique rapidement balayée par le président de la République, mais qui n’est pourtant pas sans fondement.
Deux conseillers proches de Pascal Canfin
L’invitation adressée aux Soulèvements de la Terre par les services de l’Élysée pour participer à un débat sur le monde agricole en est l’illustration même. Si Emmanuel Macron assume la « responsabilité » de cette lourde erreur qui a mis le feu aux poudres, quelques heures avant l’ouverture du Salon, le magazine Le Point révèle l’identité des deux conseillers qui seraient à l’origine de ce tollé. Loin d’être des stagiaires novices, les deux hommes occupent des postes stratégiques au sein du cabinet du président de la République. L’un d’eux, Benoit Faraco, dirige ainsi le pôle « écologie, agriculture, énergie, transports, logement » du cabinet. Le second, placé sous ses ordres, Mathias Ginet, s’occupe de toute la partie agriculture. Leur parcours en dit long sur leur vision de l’écologie et du monde paysan. Tous les deux ont ainsi, comme nous l’apprend leurs CV respectifs, fait leurs armes auprès de Pascal Canfin. Mathias Ginet a ainsi commencé sa carrière - en tant que stagiaire - aux côtés de l’ancien patron de WWF [World Wildlife Fund/ Fonds mondial pour la nature, NDLR]. Son collègue a, quant à lui, rejoint le gouvernement de François Hollande en tant que conseiller du désormais célèbre Pascal Canfin, alors ministre délégué au Développement.
Cette invitation - ou du moins cette intention d’invitation - n’est d’ailleurs pas la première prouesse idéologique de ces deux hommes. Comme le rapporte Le Point, ils auraient ainsi été à l’origine d’une proposition ubuesque ajoutée à la loi d’orientation agricole visant à obliger les agriculteurs à réaliser des analyses de sol sur leurs terres à l'échelle cadastrale - et ce, alors qu'il y a 92 millions de parcelles. Un penchant sans doute influencé par leur mentor. Pascal Canfin, désormais député européen dans les rang de Renaissance, est notamment l’un des artisans du Green Deal, aujourd’hui vivement critiqué par les agriculteurs. Symbole d’une Europe normative, il a également œuvré pour le projet « Farm to Fork », accusé d’encourager une agriculture décroissante.
Un noyautage par des think tanks
Après avoir été invectivé par cette agricultrice au sujet de ses conseillers, Emmanuel Macron aurait une nouvelle fois été interpellé sur le noyautage de son administration par les écologistes. Le nom du « Réseau Le Lierre » aurait ainsi été évoqué au milieu du brouhaha du Salon de l’agriculture. Si l’association qui réunit 1.500 professionnels autour des questions écologiques ne semble pas au premier abord avoir des liens directs avec les membres du gouvernement, ses fondateurs assument vouloir infiltrer les administrations pour peser sur les politiques publiques en matière environnementale. « On se prépare à la prise du pouvoir, en plantant les graines d’un réseau qui nous permettrait de diriger », explique ainsi Wandrille Jumeaux, l’un de ses fondateurs, à L’Obs, en 2020. Ce think tank écologiste fondé en 2019 dispose d’ores et déjà de relais dans de nombreuses administrations. Et notamment dans certains ministères, dont le ministère de la Transition écologique, ainsi qu’au sein des plus grandes institutions. Aujourd’hui mis en cause sur les réseaux sociaux, le Réseau Le Lierre réfute toutes les accusations d’entrisme. Pourtant, force est de constater que certains de ses membres ont travaillé et travaillent toujours comme conseillers de ministre ou chargés de mission au sein des ministères. Or, Le Lierre soutient le Green Deal et appelle à une conversion de l’agriculture vers « l’agroécologie », voire vers le modèle biologique, alors même que les agriculteurs qui ont tenté l’aventure du bio font souvent machine arrière. Wandrille Jumeaux ne cache d’ailleurs pas ses positions très proches du Parti écologiste.
Ce noyautage par les militants écologistes n’est pas sans rappeler un récent épisode subi par la rédaction de BV. Alors que le président de la République organisait une grande conférence de presse, BV n’avait pas réussi à obtenir une accréditation. En revanche, le média d’extrême gauche Reporterre avait reçu ce précieux sésame et avait même pu poser l’une des 24 questions adressées au chef de l’État. Une enquête de plusieurs de nos confrères avait révélé que cette conférence de presse tout comme les questions posées avaient été contrôlées par le conseiller presse d’Emmanuel Macron, un certain Jonas Bayard. S’il fait peu état de ses convictions sur les réseaux sociaux, ses passages au sein du ministère de la Transition écologique - sous Brune Poirson - ainsi qu’auprès de Nathalie Kosciusko-Morizet laissent entrevoir certaines convictions écologiques. De là à parler de militantisme, il n’y a qu’un pas.
Clémence de Longraye
Journaliste à BV
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69 commentaires
Qui peut encore dire que ce malade est intelligent ??
C’est une pourriture de première qui fait tout pour détruire notre Pays et mène les FRANCAIS muselés à l’abattoir ..
Il n’a pas besoin de ces fameux « conseillers » pour cela
Entièrement d’accord
Issus du parti socialiste le Président de la République lors de son premier mandat à fait la part belle aux écologistes à la suite de Holland. Je ne pense pas qu’il y ait eut de revirement depuis il y a une certaine latence pour les écologistes qui firent le malheur des agriculteurs Voire de de toute la population sur beaucoup de sujets . Les écologistes c’est une pompe a fric et une pompe pour avoir un électorat disponible en toutes circonstances . Même si je crois en des actions vertueuses (isolation réduction de la consommation de carburants avec des nouvelles technologies réduction des intrants agricoles avec la biotechnologie) cependant prôner la décroissance lorsque la démographie est en augmentation est une injure pour une partie de l’humanité qui souffre de la faim et pour les producteurs du monde.
Et après vous nous dites qu’il n’y a pas un état profond en France. Ceux qui croient encore que ce sont les élus qui nous gouvernent sont des Bisounours. On sera encore accusés de complotisme si on dit ça, sauf que cela devient de plus en plus visible. Et risible. Alors après vous allez nous dire que oui les gens peuvent évoluer surtout lorsqu’ils viennent à côtoyer de nouveaux visages, qu’ils font marcher l’appareil d’état, qu’on ne peut se priver de leur expérience… Ce qu’on a surtout vu c’est que c’était en fait les gens démocratiquement élus qui se sont mis à évoluer une fois au pouvoir, ils n’ont fait que se renier et se conformer…
A force de « naviguer » entre la droite et la gauche ,on perd le Cap et on voit le résultat en risquant de s’échouer sur des écueils !! Et le bien du pays il est passé où ?? Cela s’appelle naviguer à vue pour gagner du temps
Les deux verts font donc de l’entrisme au gouvernement pour arriver à la fonction dites suprème, quoique !
Quand je dis les deux verts je vous laisse deviner qui ils sont !
Mais je ne suis pas sûr que l’un d’entre eux arrive le premier ou alors cela sera passager.
L’autre vert pour moi est beaucoup plus nombreux, et sa protection du gouvernement assez efficace, suffit de voir l’actu.
Le vert actuel, si son activisme peut-être relativement efficace sur certain sujet, cela ne sert le politique que par l’apport de ses voix, après il faut bien renvoyer l’ascenseur.
Canfin entretient une haine tenace de tout ce qui est entreprise, industrielle, de services ou agricole. Il se complait dans les interdictions et les obligations. Qu’il se soit rapproché de Macron reflète non, une adhésion, mais une stratégie d’influence. Une fois de plus, Macron n’a rien compris à la manœuvre et s’est laissé griser par son en même temps.
Pour être un ancien du Ministère de l ‘ écologie , je peux vous affirmer que les services locaux ( préfectures, DDT et DDTM ) sont truffés d ‘écologistes …
Il faudra aussi regarder le budget et son déficit permanent . Nos gouvernants ont tellement usé du modele social qu’on ne peut plus le supporter. Toute la filière gouvernementale et la fonction publique doivent être revisiter. La bonne gestion n’étouffe pas tout ce monde.
A contrario le secteur privé agit tout autrement. Mais bien sur il y a les riches !!!!
Le meilleur placement reste toujours le travail; mais la société nouvelle y fait primer le cadre et les conditions de vie.
Et malgré cela,Mr Macron nous assure d’un avenir meilleur.
Je ne crois pas au hasard .
Le problème, ce n’est pas de vouloir rendre l’agriculture plus écolo, c’est de l’asphyxier totalement par des normes absurdes. Il ne faudrait pas, au nom de cette crise, balayer d’un revers de main les graves problèmes d’empoisonnement de l’eau par les nitrates et les pesticides… C’est en associant étroitement les agriculteurs pour trouver des solutions à ce genre de problème que l’ont pourra améliorer les choses. Avec eux et pas contre eux…
Vous savez bientot nous aurons plus besoin de cultivateur de tracteurs ,seulement des hommes pour aller faire la guerre en Ukraine,lundi une réunion à paris,macron pense envoyer des soldats,la guerre c’est des milliers de morts,militaires et civils,l’arme nutléaire c’est terrible.
Le président veut nous insuffler ces certitudes et nous voyons le résultat.
Mais quand on voit la nature de ses conseillers on pense bien que rien ne peut aller droit.
Pour le prix du lait la grande distribution en fait un produit de concurrence permanente.
Comme la baguette à 1 franc de Leclerc.
J’aimerais qu’on m’explique comment un gigot qui vient congelé de nouvelle Zélande peut être plus écolo responsable que celui produit à moins de 100 km de chez moi sous des normes écrasantes Et en plus d’avoir fait 20000 km cette viande est limite comestible.
Mais cela est la politique préconisée par les pastèques. Un pays 100% écologique plus rien n’y sera produit, nous serons les rois de l’écologie, mais pollution max chez les autres pour ce qui est l’alimentatioon et subvenir à leurs énormes besoins de voyages par exemple !
Mais ce ne sont pas des écolos, mais de l’extrême gauche, et de la plus sectaire qui soit!
On sait bien d’ou ça vient et que les belles paroles ne parviennent pas à cacher le but de l’Europe qui est d’éradiquer nos paysans.