Crise de régime : après Philippe de Villiers, c’est Édouard Philippe qui le dit
Censure. Le jour d'après. Ou plutôt LES jours d'après, tellement l'onde de choc risque d'être puissante. Trois enseignements immédiats peuvent en être tirés.
D'abord, c'est Marine Le Pen qui a créé l'événement, c'est elle qui a - pour parler comme Emmanuel Macron - dégoupillé la grenade en refusant de cautionner, sous couvert d'une quête incessante de respectabilité, un budget qui accroît les prélèvements sans tailler dans les dépenses ni s'attaquer à l'immigration. Le vieil observateur de la vie politique française qu'est Gérard Carreyrou ne s'y est pas trompé. Selon lui, « elle a gagné sur tous les tableaux » : non seulement elle a gagné la censure, mais elle s'est trumpisée, dans une véritable stratégie de rupture. Et le trumpisme de rupture est une valeur en hausse.
Gérard Carreyrou, éditorialiste, à propos de Marine Le Pen : «Elle a gagné la bataille de la censure» dans #HDPros pic.twitter.com/4qCPo04gI6
— CNEWS (@CNEWS) December 5, 2024
Ensuite, elle a démasqué le jeu de dupes de ce gouvernement et de ce Premier ministre minoritaires, soutenus par un socle commun LR-macronistes, perdants des dernières élections. Philippe de Villiers parlait du match retour du front républicain de juillet dernier qui priva le RN de sa victoire. En mettant fin à la fiction de la solution Barnier, elle a par là même mis à nu la crise de régime dans laquelle Emmanuel Macron, par la dissolution d'abord, par les désistements avec LFI ensuite, a plongé la France et que l'élégance de Barnier, après deux mois de Jeux olympiques, était censée nous faire oublier. Philippe de Villiers estime que, si « la IVe République est morte pour ne pas avoir su affronter le problème de la décolonisation, il semblerait que la Ve République va mourir parce qu’elle n’a pas su faire face à la perte de la souveraineté ». La signature sidérante de l'accord avec le Mercosur par Ursula von der Leyen ne pouvait mieux illustrer son propos.
Mais cette analyse brillante d'un Philippe de Villiers délivrée pour ses fidèles de CNews vient, ce vendredi soir, d'être relayée par Édouard Philippe pour ceux de BFM devant un Benjamin Duhamel incrédule ! Pour l'ancien Premier ministre de Macron, « on n'est pas très loin d'une crise de régime ». Son analyse à lui ne se fonde pas d'abord sur la perte de souveraineté qu'en bon mondialiste il ne déplore guère, mais sur la paralysie des institutions, le retour du régime des partis, l'instabilité gouvernementale - ce qui est patent.
Voici le moment où l’ancien allié doit retourner sa veste pour gagner en crédibilité avant les prochaines élections.
Macron a trahi Hollande, et Édouard Philippe fera de même avec Macron.
Que le spectacle continue !
— Tribune Populaire (@TribunePop23) December 6, 2024
Certes, cette sortie d'Édouard Philippe est téléguidée par son ambition pour 2027, un remake du « dépassement » de son mentor, mais elle révèle tout de même l'ampleur de la crise et accroît un peu plus la pression sur Emmanuel Macron. À côté de la grosse caisse Mélenchon qui appelle à sa démission ouvertement, de la stratégie de durcissement de Marine Le Pen actée par le choix de la censure, la petite musique d'Édouard Philippe ne dit pas autre chose, tout en proposant la solution du référendum comme solution provisoire. Un sondage de l’institut CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD, publié ce vendredi 6 décembre, révèle d'ailleurs que 59 % des Français souhaitent la démission d’Emmanuel Macron.
Or, cette crise de régime intervient dans un contexte d'effondrement économique et financier, de révolte paysanne, d'exaspération populaire devant une insécurité et une immigration sans entraves, d'instabilité géopolitique et de guerre sur le continent européen. Une impuissance publique qui vient de loin mais qui se concrétise, désormais, dans une vacance du pouvoir vertigineuse. Et dangereuse. C'est aussi le mot qu'a employé Édouard Philippe.
Si les esprits les plus avisés et les plus mesurés parlent de « crise de régime », alors que doivent penser les plus hardis, et le peuple ?
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire
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44 commentaires
L’avis de Monsieur de Villiers importe et compte beaucoup pour la FRANCE .preuve en est le puy du fou. cet économiste mériterait « » »en vraie République ? » » » d’être nommé Ministre des économies.
En REPUBLIQUE un parti ayant obtenu 34 % de voix est Majoritaire , seuls les sans savoir en math osent contester leurs 5% ,et se liguer aux minorité minoritaires DANGEREUX pour le devenir de NOTRE FRANCE .
SEUL le RN doit donc en Démocratie de cette République PRENDRE la FRANCE de demain en main .
Merci pour nos petits Enfants de la Patrie FRANCAISE.
Non, je crains que MLP n’ait pas gagné grand chose…
Le refus du budget de la sécu est limité en effet par lui-même, par contre le budget général en insistant sur les économies sur en particulier : les aides au développement pour des pays qui nous haïssent et refusent de reprendre leur OQTF, les subventions aux assos pro-migrants, les aide sociales distribuées à tire-larigot pour des immigrés qui plus est irréguliers aurait apporté beaucoup plus, aurait eu plus d’impact politique.
Elle aurait fait une petite concession pour après avoir plus d’effet !
C’est drôle d’être trahi par ses représentants. MLP a bien fait de rappeler le minimum de loyauté dû aux zélecteurs.
Edouard Philippe qui vote Communiste plutôt que R.N. Parti Souverainiste, c.a.d. La France d’abord, face à l’Extrême Gauche de NFP Mélenchon.
Elle est pas « belle la France » ! ! ! alliée aux U.S.A. qui ont interdit le communisme, poursuivit par le FBI et CIA, abandonné par URSS et Chine, qui ont tourné le dos à 180 ° ! !
Je vous préviens si E. Philippe est élu en 2027 ou Mélenchon, je file chez les Orthodoxes à l’Est…à St Pétersbourg
Ce que je crains le plus, c’est de voir arriver Mélenchon et sa bande au pouvoir. Avec leurs magouilles à tous, ça pourrait bien arriver .
Entre 2 mots, il faut choisir le moindre
Entre deux maux. Excusez moi!…
Vous réagissez exactement comme le système veut que vous réagissiez! Ils vous emmènent là où ils veulent que vous soyez! Prenez de la hauteur et ne cédez pas à la peur! Mélenchon et sa clique de rats n’auront jamais le pouvoir sauf si révolution avec les islamistes, mais, ce jour là, ce sera une guerre civile!
Honte à lui comme à tous ses congénères politiciens qui ont, comme l’image donnée par Michel Onfray à propos de Macron, une mémoire de poisson et une intelligence de canari.
Lui qui a participé à la destruction de la France. Lui le traître comment pourrait-il être crédible ?
C’est un véritable panier de crabes. Des beaux parleurs. Brasser de l’air. C’est tout ce qu’ils savent faire. Quant à l’action…Ils devraient tous être payés aux résultats. Ça ferait des économies!
A la place d’Edouard Philippe, je choisirais de suite un autre métier, il appartient à la caste de ceux que l’on ne veut plus voir. Et mieux, incapable d’anéantir la drogue, produits polluants, immigration arrivant par le Havre.
La ritournelle des responsables mais pas coupable inventée par Georgina Dufoix, après la lamentable affaire du sang contaminé est de nouveau ressortie par ceux qui se sont succédé pour mettre le pays dans l’État où il est et qui continuent à vouloir enfoncer le clou – tout en s’en défendant – bien confortablement installés sur les bans de l’assemblée nationale.
Un référendum pourquoi pas, si la question est oui ou non de se débarrasser de parasites comme cet E Philippe, alors ce référendum aura du sens.
Un référendum, oui, mais à voir quelle question, et comment elle sera posée. Je le répète : « Le diable se cache dans les détails ».
Edouard Philippe, en lui-même, n’est pas le fond du problème. Ce qui doit bien plus nous inquiéter c’est qu’il n’est pas exclu qu’une majorité de Français n’ayant toujours rien compris, ceux qui votent en costume de castor, par exemple, puisse se laisser aller à le choisir, lui ou un autre clone de remplacement de l’actuel destructeur de la France.
Gérard Carreyrou est un fin limier de la politique française qui a connu de nombreux responsables politiques, par contre et pour parler de responsables, Édouard Philippe nous fait le coup de « j’alerte depuis longtemps sur notre situation financière » en omettant son passage à Matignon dans la première mandature d’Emmanuel Macron. Responsable mais pas coupable on vous dit !
« la solution du référendum comme solution provisoire ».
Oui, si la Question est = « êtes vous pour ou contre la destitution du président de la république française ».
75% des Français sont contre cette immigration sans controle, 75% des Français etaient contre la réforme des retraites telle que présentée, 70% des Français sont contre CETTE Europe, 75% des Français ne veulent pas voir leur père, frère ou fils aller mourir pour l’Ukraine… Macron répond : il n’y a pas assez de migrants, 49.3 pour la réforme qui vous sera imposée, augmentation du budget de l’Europe, et envoi éventuel de trouvent Ukraine… résultat il oscille entre 17 et 20% d’opinion favorables. Qu’on ne me dise pas qu’il ne sait pas ce qu’il fait. Macron a été mis en place (tous les media qui ont soutenu et organisé son élection appartiennent à des groupes ou des financiers internationaux) pour vendre la France à l’Europe et il suit la feuille de route qui lui a été tracée. Et quel que soit sont niveau de popularité il fera ce qu’il doit faire sans se soucier des Francais. C’est pour ça qu’il restera jusqu’au bout… pour lui son destin n’est pas la France.
Un clone de Juppé qui a appelé à voter communiste aux législatives, non merci, et plutôt cent fois qu’une !