Critérium de la cancérogénèse : cannabis contre tabac
3 minutes de lecture
Le cannabis l’emporte par 5 à 2
Le tabac est une drogue intrinsèquement redoutable, aux méfaits décuplés par son statut licite. Il recrute ainsi 13 millions de fumeurs irrépressibles, dont une majorité s’échine, sans succès, à s’en affranchir. Soixante-quinze mille d’entre eux sont fauchés chaque année en France ; tandis qu’il provoque chez de nombreux autres des handicaps obérant leur qualité de vie. Sa toxicité est exclusivement physique. S’il accroît la volonté, il ne l’amène pas au niveau qui permettrait de dominer son appétence tyrannique.
Le président de la République, prenant la mesure de la responsabilité du tabac dans les cancers (ce qui ne résume pas toute sa toxicité), souhaite que « la génération qui aura 20 ans en 2030 soit la première génération sans tabac de l'histoire récente ». Nous applaudissons sans réserve cette déclaration.
Elle survient, hélas, tandis qu’à l’Assemblée nationale, des députés de LREM (emmenés par Olivier Véran, promu depuis lors ministre de la Santé), associés à plusieurs semi-déserteurs du LR, animent une mission parlementaire visant :
- à promouvoir le cannabis dit « thérapeutique » (décrété d’emblée comme tel) ;
- à se pencher sur le cannabis dit « de confort » ;
- à envisager la légalisation du cannabis dit « récréatif ».
Trois étages d’une même fusée, pour atteindre la… légalisation du cannabis.
Le déroulement de leurs audits atteste que les conclusions ont été écrites avant les auditions. Le vice-président de cette mission parlementaire, Jean-Baptiste Moreau (agriculteur creusois et porte-parole du groupe LREM), exprime sans vergogne son souhait de faire de la Creuse le berceau de la filière cannabique française. N’y aurait-il pas là, d’ailleurs, un conflit d’intérêts ?
Entre en scène une députée du Loiret, Mme Janvier, rapporteur du volet cannabis « récréatif » et impliquée dans cette « consultation citoyenne » sur le cannabis, qui surgit de façon indécente au cœur de la dramatique pandémie virale (hormis les 1.500.000 consommateurs de haschisch, nos concitoyens ont d’autres préoccupations que ce « shit pour tous »). Elle affirme, dans le journal Ouest-France du 21 janvier, que le cannabis est moins dangereux que le tabac ; alors que c’est une des questions posées dans cette « consultation ». Sa réponse, totalement fallacieuse, est un passage en force grossier, la disqualifiant pour l’exercice de la fonction qui lui a été impartie.
Le cannabis a une toxicité somatique supérieure à celle du tabac. Considéré sous le seul aspect cancérologique, sa combustion génère 7 fois plus de goudrons cancérigènes que celle du tabac. Par ses effets immunodépresseurs, il empêche le système immunitaire de débarrasser l’organisme des cellules cancéreuses qui s’y forment en permanence. Ses effets cancérogènes non seulement l’emportent sur ceux du tabac, mais de plus s’y ajoutent, car il est porté sur les épaules du tabac, y étant le plus souvent ajouté sous forme de résine/haschisch pour la confection de « joints ». Citons seulement (car hors sujet) la grande toxicité psychique du cannabis, ainsi que ses effets épigénétiques aux conséquences graves pour ses consommateurs et leur progéniture.
Monsieur le Président, on ne peut « en même temps » prôner l’éradication du tabac et laisser filer le cannabis. Cette drogue, malgré son statut illicite, piège déjà un million et demi de nos concitoyens. Il est urgent que cesse l’action dévoyée de ces députés au service d’une diffusion encore plus grande de cette drogue. Sifflez, on vous en supplie, la fin de leur « récré » cannabique et réorientez leurs préoccupations vers des activités au service du redressement de notre nation.
Elle va sortir éreintée de cette pandémie qui s’ajoute aux maux accumulés durant le dernier demi-siècle. De grâce, pour que ne s’y rajoute une aggravation des méfaits du cannabis, décrétez son éradication.
Thématiques :
CannabisPour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :