[L’ÉTÉ BV] [Culture] Cette musique classique, musique de toutes les diversités
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Cet article a été publié le 25/12/2023.
Cet article a été publié le 25/12/2023.
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Trop blanche, la musique classique ! Trop blanche aux États-Unis où elle relèverait du « privilège », trop blanche à Oxford où les professeurs eux-mêmes veulent « décoloniser » l’enseignement. En France, tout récemment, Radio Classique était la cible de France Culture : trop blanche, la musique diffusée - et ses animateurs trop bien élevés.
Cette stupide accusation est un mélange de wokisme et d’envie, car jusqu’à la création de Radio Classique en 1983, France Musique (la sœur de France Culture) était seule sur ce segment de la musique… « trop blanche ». Or, Radio Classique caracole, et pour la musique, et pour la qualité de l’information : 973.000 auditeurs chaque jour, en 2022. De quoi mécontenter tout le groupe Radio France, France Musique, France Culture, France Info.
Quelques compositeurs noirs
Aux journalistes et aux « spécialistes » qui jugent la musique classique trop blanche, on conseillerait de faire des recherches et d’aider à la connaissance de compositeurs « classiques » noirs. Ça serait constructif. Mais on sait bien que le wokisme n’est pas là pour construire. Glissons, quand même, quelques noms à l’oreille de confrères chez qui la curiosité l’emporterait sur l’idéologie et la routine : au XVIe siècle, Vicente Lusitano (métis, prêtre et auteur d’un traité de chant), au XVIIIe, le chevalier de Saint-George ; au XXe, le Nigérian Fela Sowande ou l’Américain William Grant Still, etc.
Écouter Radio Classique, c’est faire d’une pierre deux coups : le programme est de qualité et l’audience emm… les wokistes. On peut varier les plaisirs en écoutant les radios Web qui sont légion : il y a mille façons d’éviter France Musique.
Nicolas Henri Jeaurat de Bertry (XVIIIe siècle), Nature morte en trompe-l’œil aux instruments de musique et au livret de Castor et Pollux de Rameau. © Wikipédia / Yann
La Terre entière en mode classique
Certaines radios sont exclusives, tout entières dédiées à un compositeur : Beethoven, Bach ou Mozart, qui en a plusieurs ! Pour une écoute variée, l’embarras du choix est mondial. KUSC, la radio de l’université de Californie du Sud, veut par son programme « cultiver l'amour de la musique classique pour tous ». La Britannique Classic FM ne semble pas près de succomber au wokisme : « Nous pensons que la musique classique est la plus grande musique jamais écrite. » Le répertoire de Venice Classic « s'étend de la musique ancienne de la Renaissance à celle du XXe siècle, avec une attention particulière aux compositeurs et interprètes italiens ». En Australie, ABC Classic FM diffuse la musique classique « européenne » mais s’attache aussi aux compositeurs australiens passés et contemporains.
Coup de cœur pour Radio Swiss Classic
Pour la variété de programmation, je ne connais pas mieux que Radio Swiss Classic. Elle appartient à SRG SSR, le groupe audiovisuel public (comme quoi un média public peut être de qualité : prenons-en de la graine). 100 % musique : pas de publicité, pas d’informations, pas de chroniques ni de rubriques. Si vous n’aimez pas les parlottes, Radio Swiss Classic est faite pour vous. Avec sobriété, seuls sont indiqués le compositeur, le titre de l’œuvre et l’interprète.
Le programme de Radio Swiss Classic, ce sont les grands noms de la musique classique comme les plus obscurs, français, italiens, allemands, nordiques, anglais, russes, hongrois, etc., de toute époque. L’outil ultime pour parfaire sa culture musicale. Au moment où j’écris, elle diffuse du solide, du connu, du glorieux comme Haydn, Tchaïkovski, Paganini, Chopin ; et de l’inconnu, du méconnu, de l’oublié comme Tarquinio Merula (un compositeur du XVIIe), Pietro Mascagni (compositeur d’opéras, XIXe-XXe) et Franz Xaver Mozart - le fils de… Et encore l’Allemand Albert Lortzing, le Français Adolphe Adam, le Roumain Grigoraș Dinicu, l’Autrichien Franz von Suppé…
C’est inépuisable ! Et s'il s’agit de compositeurs « de second ordre », ils ne sont pas pour autant médiocres : le talent, l’inspiration, la créativité sont omniprésents. Au fond, la musique « trop blanche » est d’une infinie diversité - tonale, modale, instrumentale, chorale, orchestrale, etc. -, plus diverse que ne le sera jamais aucune autre musique. Cela empêche les wokistes de dormir… et ravit les mélomanes, blancs ou non.
Samuel Martin
Journaliste
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27 commentaires
Il y a un peu de vrai dans l’assertion musique pour intellos blancs. En Belgique, j’écoute la radio flamande Klara qui diffuse de la musique accessible genre concerto de Beethoven ou symphonie de Brahms. Par contre j’écoute peu le pendant francophone de la radio officielle car là, on me propose une oeuvre peu connue d’un tel du xème siècle ou alors si c’est du Schumann alors c’est une sonatine de jeunesse ignorée du public ou encore une oeuvre oubliée de Vivaldi.
Pourtant, j’ai dépassé le stade des tartes à la crème et je suis aux anges en écoutant du Glazunov ou du Vaughn-William. J’écoute toutes les musiques d’Europe et en ce qui concerne le rapport avec les Noirs, j’ai vu pour la première fois un Noir dans un orchestre symphonique et je me suis dis que c’est une avancée, ils vont vers moins de sentiment d’infériorité par rapport à la musique « blanche ». Pour le coup comme on dit en France, j’aime bien aussi des chanteuses noires en n…..- spirituals! (Je suppose qu’on ne peut plus dire ou écrire ce mot ).
En France pour les jeunes des cités , changez leur la musique actuelle ,par la musique classique , et vous changerez la société .
Cela à marché dans certains pays , y compris dans le métro de New-York
L musique en générale principalement la musique classique sont islam-incompatible, la musique soigne tel fait tomber le stress ou la nervosité particulièrement en voiture, le refus de la musique pour une certaine culture semble très néfaste pour la santé.
Notre » Radio Classique « , ne fera JAMAIS le poids face à la diversité de Radio Swiss Classic ! De plus, animée par Christian Morin le matin, cette station devrait revoir son casting… car, faussement cultivé musicologiquement parlant ( il se contente de lire les livrets accompagnant les CD des œuvres diffusées ( j’ai des preuves ! ), interrompant continuellement ses interlocutrices ( misogynie avérée ), commentant le bulletin d’infos à tort et à travers, alors que ce n’est pas son rôle, se croyant drôle par un prétendu humour lourd comme un semi-remorque. Qu’il retourne dans les galeries marchandes de la grande distribution pour y faire la promotion d’une lessive ou de pâtes alimentaires, sa clarinette sous le bras, il y sera beaucoup mieux à sa place …
D’accord avec cet article sur l’excellence de Radio Suisse Classique mais je signale aussi les intéressantes web radios de France Musique (Baroque, Classique Plus, Concerts etc.).
Pour Noêl j’ai écouté l’Oratorio de Bach et un disque de musique baroque française dédiée à Noêl , Rameau , Charpentier , Lochon.
J’ai fait le chemin musical inverse . Jeune , j’écoutais de la variété , pop musique et rock , et j’en suis venu ttout doucement à la musique Baroque,tout en passant par le jazz , les musiques du monde et puis classique.
Avec l’expérience je pense que l’on devrait initier les jeunes très tôt à cette musique, sans parler de l’Opéra qui est un monde musical en lui même . C’est une vraie culture.
Ceux qui veulent en restreindre l’accès participent de la déconstruction mondialiste prônée par une certaine élite .
Parce que ces gens ne vont pas me dire qu’ils n’aiment pas ce genre musical ? Certains mélomanes fortunés sont capables de payer des sommes phénoménales et faire des milliers de kilomètres pour assister à un concert dans certaines salles prisées comme Bayreuth par exemple . Que nous proposent ils de neuf et de qualité par opposition à cette musique classique qui serait trop blanche ? Le niveau n’a jamais été aussi bas que depuis le COVID ! Aujourd’hui la création est en berne !
Oui…mais l’on va aussi vous dire que le chevalier de Saint-Georges (également doué pour l’escrime et à qui un autre chevalier, d’Eon quant à lui et travesti, fit « cinq boutonnières » à Carlton House le 5 avril 1787, en un mémorable assaut d’armes) était un Capisucchi-Bologne, sans quoi il n’eût jamais été ni « chevalier » ni même musicien adulé…Ah ironie de l’histoire et privilège blanc !…qui n’était d’ailleurs pas que blanc puisque lié à la naissance…
Si les Africains ne s’intèressent pas à la musique « Blanche-Européenne », ce n’est pas le cas des Asiatiques, parmi lesquel(le)s on compte de nombreux instrumentistes et chanteurs d’opéra. Un de mes favoris est le Coréen Yoyo-Ma, interprète de Haydn, Saint-Saens, Dvorak, Schumann,.. aussi interprétés par ma petite-fille, aussi viloncelliste virtuosa !
En effet, les Chinois et autres ont des orchestres classiques et jouent magistralement de la musique européenne. Dans nos orchestres ils et elles sont aussi en nombre aux divers instruments.
Qui n’a pas écouté la beauté de la musique classique ou traditionnelle d’orient peut par inculture détester la musique classique européenne ou les musiques de films créées par John Williams et bien d’autres. Ceux là ne méritent pas d’être entendus.
La musique est un support culturel, et non une fin en soit. Par cela, accessible à tous, pour peu qu’on ne se mette pas de « freins » idéologiques, justement. C’est aussi la différence entre les mélomanes et les snobs… Les rigoristes et les assoiffés de neuf (on découvrira toujours quelque choses dans une œuvre de Bach). Une de mes filles, violoncelliste classique de formation (et sa sœur exerce dans le Baroque), est entrée à 40 ans dans un groupe de Jazz/variétés, et concilie parfaitement ces deux styles!
Bien sûr que si, la musique est une fin en soi ! Au même titre que les sciences fondamentales, la beauté et l’émotion en + ( et le sentiment d’accomplissement créatif, pour les pratiquants)
Il existe même des musiciens noirs ou asiatiques spécialistes de musique blanche : à quand une internationale musicaliste ?
On peut écouter nl’une ou l’autre .
J’ai chanté du Saint. Georges il y a quelques années c’est très beau..
Merci à vous Monsieur Martin pour ce très bel article, bien construit, bien étoffé.
Oh non on garde ces stations qui font de la musuque classique , ceux qui n’aiment pas n’ont que l’embarras du choix sur les autres stations . Toujours vouloir obliger , imposer , stop , et ce sont toujours les mêmes minorités qui nous e……
Euh, pour ce qui est d’imposer, je pointe ce besoin de me bourrer de football sur toutes les chaines et me supprimer mon feuilleton de fin de journée pour cela, alors qu’il y a des chaines qui n’ont que le sport au programme.
Remettons les pendules à l’heure : En septembre/octobre 2023, l’audience quotidienne de Radio Classique était de 980 000 et celle de France Musique de 1 057 000 . A quasi égalité et aucune ne « caracole ».
Chacune de ses radios a sa personnalité et si j’écoute principalement France Musique, je fais de temps en temps un petit saut sur Radio Classique, cette dernière étant, comme son intitulé l’indique plus classique que France Musique, d’avantage généraliste. Je ne vois pas, en ce qui concerne cette dernière où se niche le wokisme. Vous lui faites un mauvais procès.
France musique , France Inter , même combat !
Or c’est France Inter qui dit : « radio classique musique de blancs »
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