[DANS VOS COMMENTAIRES] « Être délinquant doit aussi rester un pari risqué »
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Cette semaine BV est dans le registre automobile : « France-Inter : la haine anti-police en roue libre », titre Jean Kast, « Au Maroc, on ne supporte plus les petites racailles françaises et leurs rodéos » explique Frédéric Sirgant, et le moins que l’on puisse dire c’est que les commentateurs de BV embraient sur le sujet !
Pour eux, la justice française est loin derrière la justice marocaine dans la course contre la délinquance. En effet, pour Celte56 : « […] la justice marocaine est plus sévère que la nôtre : "les opérations des autorités marocaines ont permis l’arrestation de 2.956 personnes. 415 véhicules ont été immobilisés et transportés en fourrière" », explique-t-il en citant notre journaliste, et Georges Mousset de renchérir avec une hypothèse que l’on n’ira pas vérifier : « […] apparemment la Justice marocaine est plus efficace que la nôtre à moins que cela soit une stratégie pour dissuader d’autres caïds franco-marocains de revenir dans leur bled semer le désordre ». Pour Frédéric Sirgant, c’est en effet très simple : « En France, la mort inacceptable d'Éric Comyn devrait fournir au gouvernement Barnier la seule feuille de route possible, celle de la fermeté à partir de ce constat que nous fournit le regard marocain. »
Difficile de rester dans le circuit effectivement quand on entend le désamour des chroniqueurs de France Inter (radio publique, rappelons-le et qui selon Jill « doi[t] être privatisé[e] ») à l'égard de la police. Or, comme le rappelle TIM : « S’en prendre aux policiers, c’est s’en prendre aux plus faibles, aux plus fragiles. La police en République protège le faible, celui qui a besoin d’une Loi respectée pour vivre. » Des attaques parfois physiques de la part des délinquants et orales de la part de ces chroniqueurs radio : « […] Bien sûr certains cyniques vont nous dire que cela fait partie des risques du métiers mais être délinquant doit aussi rester un pari risqué […] », analyse Bm77.
Les lecteurs de BV ne manquent pas non plus de s’indigner de ce deux poids, deux mesures, à double vitesse des institutions. À titre d’exemple, le rectorat de Bordeaux a tôt fait de suspendre le directeur d’une école à Pau jugée pas assez laïque mais la justice ne se presse pas trop pour poursuivre un activiste fiché S appelant à l’intifada sur le sol français. Ainsi Arnaud Florac se demandait quelles étaient les raisons de ce jugement pour le directeur : « La recherche de boucs émissaires au naufrage de l'Éducation nationale ? La haine de l’excellence ? » mais selon Evariste, le constat est simple : « En France, avec la gauche, nous avons de nouveaux concepts, la déchéance par la compétence et la promotion par l’incompétence. » et jean-pierre dermagne ironise : « Vous avez dit “dérapage” ? La sortie de virage semble plus être située à Bordeaux qu’à Pau ! »
La lumière au bout du tunnel dans cette course folle ? Ou bien comme le dit SPORTPASSION, le « magnifique message d’espérance […] », c’est l’annonce de la fin du traitement de la princesse de Galles dans sa vidéo montrant un bonheur intimiste et familial qui n’a pas manqué d’émouvoir les lecteurs de BV, séduits aussi bien par la personne que par ce qu’elle représente : « la famille traditionnelle, objet de toutes les attaques et les moqueries, ferait figure de valeur refuge ? », s’interroge en effet notre journaliste Iris Bridier. Les commentaires sont dithyrambiques : « […] quel contraste entre la simplicité, la beauté de cette famille, qui pourrait sembler ordinaire et la laideur, la vulgarité qui règne dans notre pays », s’extasie et se désole Schmitt (double vitesse ou vous a dit…). Steiner Yolande se félicite : « Cette femme élégante et chaleureuse représente la monarchie sous un jour nouveau, sans vulgarité, et met en valeur sa famille et ses enfants sans excès. » Harmon conclut : « […] cela est très réconfortant de voir une vraie famille heureuse, en France aussi il y a de belles et vraies familles mais on ne parle que des canailles et des bobos […] ».
Double vitesse donc entre la justice française et la justice marocaine, double vitesse entre l’école publique et l’école privée, double vitesse aussi dans le traitement du justiciable : on n’est pas loin de la sortie de piste mais cette semaine Catherine Middleton nous a empêchés de « péter une durite ». Heureusement que BV et ses commentateurs savent tenir leur route ! On pourrait leur dire, comme Guy Lux à Simone Garnier : « En voiture Simone, c’est moi qui conduis, c’est toi qui klaxonnes ! »
4 commentaires
Le pouvoir politique est trop frileux , pour proposer la déchéance de nationalité française pour les binationaux délinquants
Je pense que le conditionnel serait mieux adapté au titre de l’article
« Être délinquant doit aussi rester un pari risqué ». Cela signifie ayant pour conséquence « un accident de travail », certes marginal, dans le crime et la barbarie, mais reste un travail, quel qu’en soit son objet. Cependant je récuse le fait de qualifier comme « accident de travail » les victimes dont la profession appelle à l’Honneur, l’Abnégation de soi et au service de la Communauté.
Une justice bien rendue est à la fois punitive et
dissuasive.