[DANS VOS COMMENTAIRES] « Mais que font-ils de notre fric ? »

BERCY

« Ne parlons pas d’argent : ça énerve ceux qui n’en ont pas », disait Francis Blanche, et y a pas à dire, les caisses de la France sont à sec et les Français, à l’image des lecteurs de BV, s’énervent un tantinet !

D’une part, « la facture très salée des JO » dont « l’ardoise pourrait dépasser les 50 millions de perte », selon notre journaliste Jean Kast, ne laisse pas nos lecteurs indifférents. Comme NetsMaster, qui ironise : « Pas grave Delphine, les contribuables y contribueront. » Ou comme Eddy, qui paraphrase notre Président : « On est dans la droite ligne du "quoi qu’il en coûte" de la France en faillite. » Marcu, quant à lui, se désole : « "France Télévisions : les chaînes de service public n’ont pas vocation à être rentables" (sic). Pas plus que l’ensemble des "services publics", d’ailleurs… c’est bien là le problème du déficit financier dans la gestion du pays. » Donc, les JO, pas rentables ? Déficitaires ? Pas grave, c’est la maison qui offre !

D’autre part, ou « en même temps » pour être dans l’air du temps, justement, notre nouveau Premier ministre évoque une potentielle augmentation des impôts, même si, comme le fait si bien remarquer Marc Baudriller, « avant de songer à augmenter les impôts - ce dont rêve le NFP -, le Républicain Michel Barnier devrait se pencher sur les dépenses folles de la maison France. Avant que les Français ne se rebiffent ! » C’est vrai que si les commentateurs de BV sont un tant soit peu représentatifs des Français en général, ils sont déjà bien énervés et commencent à se rebiffer : « Je suis révolté depuis longtemps par l’usage qui est fait de nos impôts », s’exclame Wasp. « Il y a beaucoup trop d’impôts et il y a beaucoup trop de dépenses. C’est un fait », souligne Tureverbere. Cervin, lui, s’interroge : « Mais que font-ils de notre "fric" ? Dans le détail, nous aimerions bien le savoir, qui osera le faire en toute transparence ? C’est facile de faire avec l’argent des autres. »

Mais… ce n’est pas fini ! Le même Premier ministre tout neuf a proposé un ministère à un soutien de Raphaël Arnault, madame le maire d’Avignon (elle a refusé), dont le bilan est plus que mitigé… On a vraiment de quoi se demander, comme Gabrielle Cluzel, s’ils ont « entendu la gronde qui est sortie des urnes ? La France, souvent renommée à raison Absurdie, est-elle devenue aussi le Sourdistan pour que ses gouvernants, indifférents à toutes les alarmes qui retentissent, continuent d’avancer dans le mur ? Michel Barnier juge la situation budgétaire "très grave". De fait, le Mozart de la finance a écrit, en sept ans, un très beau requiem. » Ré-zo-ré persifle : « Augmenter les impôts sans baisser les dépenses… voilà une belle nouvelle initiative ! » Mais Arminius, lui, ne rit pas : « La droite molle et la gauche folle nous ont amenés où nous sommes, mais on peut encore descendre sous leur gouvernance funeste. »

Êtes-vous suffisamment énervés ? Parce que les lecteurs de BV ont aussi pu, avec délectation sans doute, apprendre cette semaine, grâce à Sarah-Louis Guille, qu’à la SNCF, « une nouvelle ère s’est […] ouverte : celle du profit. La compagnie publique […] entend, […] enregistrer des revenus supplémentaires. » Eh oui, manifestement, pour combler le grand trou financier de cette compagnie nationale, on va venir faire « des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous » dans le budget des usagers ! Volente s’interroge : « Voyez-vous vraiment ce qui est à l’œuvre ? Le citoyen honnête, travailleur, contribuable, se heurte quotidiennement à des services publics défaillants, voire méprisants. » Phil4775 est bien d’accord quant au mépris de ce service public pour les usagers payeurs : « Il est intéressant de lire ce qu’écrit la FNAUT (Fédération nationale des usagers des transports) au sujet de ces nouvelles "trouvailles" de la SNCF. Mépriser le voyageur pour satisfaire, entre autres, les organisations syndicales. La SNCF est devenue un grand train électrique, joujou de la CGT et de SUD. Et comme sur tout réseau modéliste, les voyageurs ne sont pas les mieux lotis. »

Pour finir, connaissez-vous Édouard Bourdet ? Un auteur dramatique du début du XXe siècle qui décrivait les vices et les travers de son temps. Et les temps n’ont manifestement pas tellement changé : « Il faut choisir dans la vie entre gagner de l’argent et le dépenser : on n’a pas le temps de faire les deux », écrivait-il, dans Les Temps difficiles. Manifestement, le gouvernement a choisi : « Commencez à mettre la main à la poche pour combler les pertes ! Là aussi, nous sommes champions ! », s'insurge DI CLUZ. « L'argent, ah ! Fléau des humains ! », écrit Sophocle, dans Antigone. Quand on vous dit que les temps n’ont pas beaucoup changé… En revanche, faudra rester vaillant, Michel, parce que là, les Français commencent à s’énerver d’entendre dire qu'on va leur prendre l’argent qu’ils n’ont plus !

Vos commentaires

35 commentaires

  1. 50 millions de déficit? Au milieu des milliards de dette, cela passera inaperçu! une goutte d’eau dans un océan.

  2. Cette gabegie nécessite une commission d’enquête de l’Assemblée nationale voire du Sénat. Exigeons de nos députés de lancer une procédure en ce sens.

  3. Je tiens à remercier pour leurs commentaires avisés particulièrement ‘Fournier Gérard’ ce jour à 8h50, et ‘Tureverbère’ à 10h04.
    Le Forum de B.V : une fantastique réunion de personnes de bonne volonté, dotées d’une forte dose de lucidité.

  4. « … les caisses de la France sont à sec… ». Les caisses de la France sont entre les mains de la finance, des banques. S’ils ligotent les cordons de la bourse, la France et les français vont bien vite comprendre leurs douleurs !

  5. Que l’on soit sous le regime de la monarchie ou de la Republique, la France est le pays des taxes et des impots. Les Francais doivent payer et se taire.

  6. j’entendais ce week-end le nouveau ministre de l’économie dire « si la solution était d’augmenter les impôts la France serait depuis longtemps la 1ère puissance au monde », ce garçon vient de tomber d’une autre planète, eh oh on est déjà champion du monde des impôts.

  7. La réponse est pourtant très simple : Nos politiques se gavent avec notre fric, les migrants se gavent avec notre fric, l’UE se gave avec notre fric, nos administrations se gavent avec notre fric, les groupes pharmaceutiques se gavent avec notre fric …

  8. « les caisses de la France sont à sec » Voilà ! En France on ne sait pas parler d’argent. Quand on a 3 200 milliards de dettes ont dit que les caisses sont vides. Elles sont moins que vide : Elle seront vraiment à sec et pourraient commencer à se remplir quand on aura remboursé les 3 200 milliards. Elémentaire ? Non ? Cela dit je ne cesserai jamais de dire que la gabegie financière de la France c’est 200 milliards par an, au bas mot.
    Immigration (rappel : un mineur non accompagné c’est 50 000 euros / an), fraude sociale, fraude fiscale, AME, CMU, RSA à gogo pour des gens valides de moins de 50 ans non inscrits à France Travail, mille feuilles administratif et sur administration, intermittents du spectacle, 13 milliards de subventions aux associations dont une bonne partie vont à celles qui sapent le travail de l’Etat, aide au développement à la Chine et aux autres, Ukraine, etc.. Sans parler du COVID où la macronie a battu tous les records européens et peut être même mondiaux pour des résultats sanitaires, économiques et sociaux discutables sinon contestables.

    • Et avec ça , Barnier commence avec force talent puisqu’il nous concocte un gouvernement restreint de 39 personnes .
      Si on voulait commencer à bien faire on devrait limiter le nombre de ministres , diminuer leurs salaires et avantages en nature ( voiture de service et non de fonction par exemple , appartement de fonction , indemnité de résidence etc…) réduire la taille de leur cabinet et les dépenses de fonctionnement.
      On pourrait poursuivre en gérant les dépenses sociales , en réduisant le nombre des fonctionnaires ( 3,5 millions en Allemagne pour 85 millions d’habitants , 5.5 millions en France pour 68 millions d’habitants ) en limitant les subventions versées à tort et travers , réduire en contrôlant l’immigration, réduire en ne versant une retraite qu’ à des vivants présents sur le sol français au moins 6 mois de l’année, réduire en interdisant systématiquement les déficits comme en Allemagne réduire en arrêtant d’alimenter les caisses de l’Europe qui telle qu’elle fonctionne ne nous sert à rien .
      Les idées ne manquent pas , le courage et la volonté si !
      Monsieur Barnier , montrez nous de quel bois vous êtes fait .

  9. Antoine Armand, dans son discours de « passation de commandement » à Bercy, a salué et encenser le fabuleux héritage laissé par son prédécesseur.
    J’ai beau savoir qu’il est convenu de saluer l’œuvre de son prédécesseur, on a atteint des sommets dans l’usage du cirage de pompes et de la brosse à reluire.
    En Suisse, Bruno pourra se raser en se regardant dans ses Church’s.

  10. Si les chefs d’entreprises gérer leur bien comme est géré la France il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’entreprises en France….

  11. Suis volontaire à titre bénévole de passer quelques semaines à Bercy pour faire le tri des dépenses vraiment utiles de celles purement électoralistes. En n’oubliant pas d’imposer des contrôles plus nombreux et des sanctions plus sévères pour les fraudeurs. L’argent existe mais il est particulièrement mal utilisé !

  12. « On a vraiment de quoi se demander, comme Gabrielle Cluzel, s’ils ont « entendu la gronde qui est sortie des urnes ? » Ne doutons pas un seul instant que la réponse à cette question est oui. Et alors ? Les Français ont réélu un président qui ne se gêne pas pour dire qu’il en emmerde certains. Il continue, et il faut être profondément demeuré pour s’en étonner. Ce type continuera à ne faire que ce qu’il veut tant qu’il trouvera des vendus, des obligés et des crétins prêts à soutenir ses agissements. Dans la dernière catégorie mentionnée, on situera les castors, benêts que tout le spectre de la classe politique, RN excepté, s’amuse à cocufier outrageusement à chaque élection.

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