[DANS VOS COMMENTAIRES] « Ouf ! On a failli attendre… »
Macron nous avait dit qu’il nommerait un Premier ministre dans les 48 heures après la dissolution du 5 décembre. Enfin, peut-être plutôt le jeudi 13 au soir. Finalement, tout compte fait, ce sera plutôt vendredi matin. Au terme d’un interminable conclave, c’est, in fine, après midi qu’est nommé Bayrou… « Le meilleur moyen de faire attendre patiemment le public, c'est de lui affirmer qu'on va commencer tout de suite », écrivait Victor Hugo dans Notre-Dame de Paris…
Macron se balade et nous balade ? « Comme dans la chanson : lundi matin, Macron, sa femme sont venus chez moi… puisque c’est ainsi, ils reviendront mardi. Jeudi soir, Macron, sa femme reviennent de Pologne… nous reviendrons vendredi ! » chantonne Brigitte Cahn. En canon avec Gafaroun : « En paraphrasant Sardou père : "Aujourd’hui peut-être, ou alors demain, ce sacré soleil me donne la flemme". Je le nommerai après-demain, et si je ne sais pas le nommer moi-même, je demanderai à von der Leyen qui le nommera aussi bien elle-même… » Macron nous balade, mais ce n’est pas vraiment la Ballade des gens heureux… à moins qu’on ne dise à Macron : « Toi, la star, du haut de ta vague, descends vers nous, tu nous verras mieux » puisque, comme le remarque Joël Bernard, « quoi qu’il sorte du placard, ça n’a vraiment aucune importance car ce sera encore un de ces excellents éléments qui, de près ou de loin, nous ont mis dans cette situation ». Voilà : « Il est 13 heures et le gong vient enfin de sonner. La "Commedia dell'arte" en réel. » « Ouf ! On a failli attendre... », ironisent domipa et Grogotin. Ainsi, c’est Bayrou, que Macron sort du placard élyséen. « Des convictions, Bayrou en a beaucoup, et de solides. Beaucoup pour pouvoir en changer souvent, et solides afin de pouvoir s’asseoir dessus, le cas échéant », se moquait déjà Joël Bernard, à l’heure des pronostics. Bayrou reprendra-t-il le refrain à la suite de Barnier ? Trois petits mois et puis s’en vont…
Pourtant, c’était une tout autre ballade que la France a chantée, samedi dernier : celle de la Dame du temps jadis chère à Villon. La « Vierge souveraine » est revenue dans sa cathédrale où ont défilé certains des grands de ce monde. Trump s’est fait remarquer en « serrant la pince » à notre petit prince : « C’est John Wayne face au gendarme de Saint-Tropez », a raillé Jill. Ce que Mek HDF entérine : « Quand un homme de 130 kg parle, les types de 60 kg l’écoutent. Il en est de même pour un milliardaire face à des tartuffes fauchés. La gestuelle n’est que de la comédie. ». La présence imposante du président élu américain n’a pas empêché certains de briller par leur absence. Ursula von der Leyen, d’abord, qui, venant de signer le Mercosur tant récrié, a peut-être craint d’« affront[er] la grogne des paysans, protégée par des cohortes de CRS », comme le dit Potron-Jacquet, qui se demande si la plus grande peur de la dame de Bruxelles n’aurait pas été, finalement, « d’être snobée par Trump » et qui suppose qu’elle ne voulait pas courir « le risque d’être renvoyée au rôle de marionnette par le nouveau président des USA ». L’autre grand absent était le pape François, qui n’a pas manqué, pourtant, de s’exprimer depuis le Vatican, un discours que Montvives.canalblog a plutôt moyennement apprécié : « D’un côté, un discours de pharisien ; de l’autre, un discours de… pharisien. Le bon Dieu n’y reconnaîtrait pas ses saints. » Reine Ursula ou pape François, leur défection n’a cependant pas empêché les Français de fêter la réouverture de Notre-Dame de Paris, « le vaisseau où nous pouvons embarquer et voguer hors du temps », selon Mauriac.
Macron aura mis deux mois pour nommer Barnier, dont le gouvernement aura duré 3 mois et 8 jours. Macron aura mis une semaine pour nommer Bayrou. Combien de temps le gouvernement Bayrou durera-t-il ? Heureusement que Notre-Dame maintenant rebâtie pourra durer, elle, encore mille ans.
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