Davos : Emmanuel Macron veut tout et en même temps !
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À Davos, Emmanuel Macron veut concilier « en même temps » la mondialisation hors-sol et l’homme enraciné comme il a voulu parler anglais et français, au monde et à la France, « en même temps ».
Quel est le sens profond de son discours ?
La mondialisation ne pourra durer que si elle renonce aux principaux traits de son identité : sauvage dans sa polarisation matérialiste, sa recherche immédiate du plus gros gain financier, son ignorance de l’histoire et des espérances des individus, des peuples et des nations, sa poursuite obnubilée par l’intérêt de quelques centaines d’oligarques au détriment de l’intérêt général de la multitude.
L’oligarque mondialisé est invité à comprendre et tenir compte des préoccupations du politique, à concilier sa recherche immédiate et maximale du profit avec la construction de l’avenir en investissant à long terme dans les domaines de l’enseignement, de l’égalité des femmes et des hommes, de la protection de l’environnement, de la santé. Il doit admettre que la mondialisation ne pourra durer que si un nouvel ordre mondial harmonise les fiscalités, les protections sociales, etc.
Mais demander aux entreprises mondialisées (et aux États qui les soutiennent) de vouloir une concurrence équitable et un développement durable, c’est leur demander de se priver de leur atout principal, c'est-à-dire de l’ensemble des avantages compétitifs qu’ils retirent des déséquilibres mondiaux entre les différentes zones économiques.
Et ce n’est pas en prédisant aux oligarques mondialistes un sombre avenir lointain où, faute d’avoir su établir des règles justes, les défenseurs protectionnistes des peuples et des nations gagneront que ces oligarques renonceront à leur force et à leurs profits actuels.
Le Président Macron croit-il que l’oligarchie économique et financière qui tire profit de la mondialisation va entendre son appel à la raison, à l’harmonie, à la responsabilité, à la compréhension des enjeux du long terme, à la générosité envers l’humanité ?
Poser la question, c’est, bien sûr, y répondre négativement car on ne peut considérer qu’Emmanuel Macon n’a pas l’intelligence et l’expérience suffisantes pour connaître les intérêts égoïstes incontournables des oligarques.
Alors, est-ce la neige de Davos qui lui a fait croire au père Noël ? Est-ce l’habitude de constater que tout ce qu’il désire se réalise et qu’il lui suffit de transgresser pour bousculer l’ordre des choses ?
Ou considère-t-il que les exigences et les désarrois du moment et des circonstances lui offrent une fenêtre de tir où, encore une fois, il n’y aura pas d’autre voie que la sienne et que ce sera par la force des choses que la part des choses et du bien commun raisonnable s’imposera ? Par sa voix ?
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