De mieux en mieux : une Américaine à la Concurrence de l’Union européenne !

fiona scott

« Donc, c’est une Américaine tout droit venue du département de la Justice américaine qui devient la chef de la Concurrence européenne, en pleine guerre économique avec Washington ? Et tout le monde trouve ça normal ? » Tout le monde ? Sans doute pas ! Ce tweet a été lancé par Julien Aubert, ancien député LR de Vaucluse et président de Oser la France. On attend avec impatience la réaction de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances de la région France au sein de l’Union européenne, et, bien évidemment, d’Emmanuel Macron qui, on le sait, n'a qu’un mot à la bouche : « Souveraineté ». À condition qu’elle soit européenne, ça va sans dire.

On peut parier qu’on va nous fourguer que c’est une femme qui succède à un homme, le Belge Pierre Régibeau, en poste depuis 2019. Et que, donc, c’est très bien. Un message fort adressé à toutes les femmes de l’Union européenne qui aspirent à plus d’égalité, de responsabilités, et qui travaillent dur, etc. Ursula von der Leyen fera ça très bien : dérouler les éléments de langage avec la précision d’une belle mécanique de fabrication allemande.

Mettons que tout cela ne soit que ragots

Bien entendu, on va nous vendre le CV long comme le bras de cette dame, Mme Fiona Scott Morton, qui a travaillé pour l’administration de Barack Obama (elle aurait bossé pour Trump que cela nous aurait étonnés !). Tiens, justement, parlons-en, de son CV. Pressentie depuis quelque temps, Mme Scott Morton a été pointée du doigt par plusieurs médias, notamment Marianne qui écrivait, à son sujet, le 27 juin dernier : « Dans le passé, elle a conseillé plusieurs multinationales qui sont aujourd’hui dans le collimateur de l’institution [la Commission européenne]. » En outre, La Lettre A notait, toujours fin juin, que cette « économiste à Yale et ancienne fonctionnaire de la Justice conseille également deux des plus grosses entreprises du secteur – Amazon et Apple – alors qu’elles affrontent des enquêtes fédérales anti-monopole ». Cela la fiche peut-être mal pour celle qui était présentée, sous Obama, comme la grande experte anti-trust. Par ailleurs, le magazine économique The American Prospect révélait, en 2020, que cette dame avait omis de divulguer ses contrats de conseil auprès de Apple et Amazon et titrait : « Fiona, Apple et Amazon : comment les grandes technologies paient pour gagner la bataille des idées. »

Mais mettons que tout cela ne soit que ragots, mauvaise interprétation, que sais-je encore. Est-ce bien là l’essentiel ? Non, finalement. Et l’on revient à la question de Julien Aubert : « Une Américaine devient chef de la Concurrence européenne… Et tout le monde trouve ça normal ? » Et c’est là que se révèle, à ceux qui avaient encore des illusions, la vraie nature de ce qu’est l’Union européenne à travers ses institutions : un monstre froid et apatride. Sous couvert, on imagine, d’un primat à l’efficacité, à la compétence. Toutes choses, du reste, qui restent largement à démontrer… Et l’on comprend mieux, alors, l’idéologie qui guide, au fond, la politique d’immigration de l’Union européenne. On manque de bras sur le continent européen pour faire tourner la machine économique ? Qu'à cela ne tienne : importons de la main-d’œuvre d’Afrique. Bien sûr, essayons, « dans le respect de nos valeurs », tant bien que mal (plutôt mal, pour l’instant), que cela se passe au mieux : « Dispatchons » les migrants à travers l’UE afin que chacun prenne sa part, évitons les drames en mer, diabolisons ces horribles racistes qui veulent préserver l’identité de leur pays. Mais, surtout, ne perdons pas de vue l’objectif : faire tourner la machine.

Au sommet de la pyramide, pareil. Un.e Européenne ou un.e Américain.e, peu importe. Et puisque aujourd’hui une Américaine peut être à la tête de la Concurrence de l’UE, demain, cette même UE viendra nous dire qu’il n’y a aucune raison que, par exemple, un haut fonctionnaire à Bercy soit obligatoirement de citoyenneté française. Et puis, on pourra pousser le bouchon toujours plus loin, dans tous les secteurs, à tous les niveaux. Tiens, pourquoi pas celui des armées ? Paraît qu’on appelle ça le mercenariat… « La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir », disait Mitterrand, en 1989. Avec de telles décisions, l’Europe n’est pas près de devenir notre patrie…

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

57 commentaires

  1. Ben voyons, cela fait longtemps que l’on a pu constater que l’Europe, et plus particulièrement cette Europe de Van der Leyen (qui a d’ailleurs été élue par qui ?) est à la botte des Américains. Et l’on ose encore nous parler d’une Europe démocratique lorsque c’est une fonctionnaire grassement rémunérée qui prend les décisions importantes, comme ce fut le cas pour la commande de vaccins Covid dont il ne reste aucune trace écrite, ni de commande, ni d’appel d’offre.

  2. « …par exemple, un haut fonctionnaire à Bercy soit obligatoirement de citoyenneté française »: pourquoi? on n’a pas déjà des ministres avec plusieurs nationalités?

  3. Rien de nouveau , voir qui était à la manoeuvre lors de la naissance de l’Europe , voir le CV de tous ceux qui ont dirigé l’UE , un formatage obligatoire par les universités américaines et des cabinets de conseil américains , on a même vu la trajectoire surprenante d’un étudiant portugais , dirigeant d’un syndicat maoïste , parti se faire rééduquer dans le système américains avant de revenir à la tête de l’UE.

  4. Depuis si longtemps que l’on constate nettement que l’U.E. est une machine destinée à briser les nations pour permettre la mondialisation sauvage des multinationales (le plus souvent américaines), pourquoi si peu de partis politiques n’appellent-ils pas à l’évidence du FREXIT ? – – – – – – Vive Les Patriotes !

  5. Je vous suggère de lire ou écouter le discours clairvoyant du Général De Gaulle, lors de sa conférence de presse du 15 Mai 1962, viscéralement opposé à l’intégration européenne alors que nous n’étions que 6 états à l’époque.

    Il parlait d’un « FÉDÉRATEUR » … mais « il ne serait pas européen »

    Le Général, toujours plus que jamais d’actualité, avait compris avant tous les autres les risques auxquels cette union pourrait exposer les Nations.
    Et bien nous y sommes et MACRON n’est définitivement pas un héritier de De Gaulle mais son exact opposé à savoir le Destructeur méthodique de notre souveraineté et de notre indépendance !

  6. Les mondialistes sont chez eux partout. Les Usa sont chez eux en Europe ils sont maintenant décomplexés c’est à dire que l’Europe est une colonie Us.

  7. Sans trop chercher, j’ai trouvé quelques économistes européens qui auraient très bien fait l’affaire, mais une US, cela fait chic et soumission vis à vis de l’oncle Sam, lamentable.

  8. il faut sortir de l UE et de l OTAN immediatement il en va de notre securite
    les ricains vont nous envoyer au casse pipe pour assurer leur confort

    • Même avec les inconvénients évidement prévisibles. Ils seront minoritaires au vue de ceux qui nous attendent plus tard.

  9. Heureusement que les promoteurs de l’Ue nous vantaient la concurrence avec les usa.
    Supprimons les rues Schumann et Monnet, Gasperi de Koudenhove etc

  10. Rien de surprenant puisque l’UE a été conçue dès l’origine comme un conglomérat d’états américains.

  11. Cette Europe bruxelloise, de plus en plus allemande et donc américaine, de moins en moins proche de ses peuples, est une catastrophe pour ces derniers.

  12. Cette UE nous n’en voulons plus . Pour sauver ce qu’il reste de ce pays : quitter l’UE et virer l’incapable qui le gouverne .

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