Deals, vols, agressions… les étudiants marseillais en danger

©Zairon-Wikimedia
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La vie estudiantine est considérée comme l’une des périodes les plus agréables. Les adolescents en rêvent, les adultes entrés dans la vie active en sont nostalgiques, les étudiants en profitent. Pas tous… Pour les élèves des écoles situées à proximité de la porte d’Aix à Marseille, études riment avec inquiétude.

Alexandre, porte-parole du Collectif des étudiants contre l'insécurité de la porte d’Aix, raconte à BV : « Quand on sort du métro, on passe par plusieurs points de deal, des feux de camp, un urinoir à ciel ouvert et, dernière étape, les seringues que l'on retrouve devant les portes de l’établissement. » Il ajoute : « Un étudiant a été agressé, un membre du personnel a été menacé de mort. »

Étudiants en danger

D’autres problèmes ont également été recensés : vols de téléphones portables, réflexions déplacées vis-à-vis de la gent féminine, tentatives d’intrusion dans l’enceinte de l’école… En quelques mois, la vie des étudiants des écoles d’informatique (Epitech) et d’architecture (ENSA), implantées dans le quartier en septembre dernier, est devenue un enfer.

Si bien que, pour éviter ce genre de désagréments, les étudiants sont contraints de s’adapter. Plutôt que d’emprunter l’entrée principale pour se rendre à la station de métro la plus proche, ils passent par l’arrière du bâtiment via « un local poubelle » et vont prendre les transports en commun plus loin. Les étudiants partent également plus tôt, car « passé une certaine heure, c’est infréquentable ».

Cet état des lieux ressemble fort à celui qui a été fait, à l’automne dernier, autour de l’antenne Colbert de la faculté d’Aix-Marseille, située à une centaine de mètres de là. Suite à une menace de fermeture, les pouvoirs publics avaient promis une présence policière. Aujourd’hui, « deux fourgons de CRS sont mobilisés en permanence » devant l’université, comme le rapporte Yann Soltermann, le président de l'UNI Aix-Marseille, joint par BV.

Il doute qu’une telle présence puisse être mise en place devant les écoles voisines, « la zone étant beaucoup plus étendue ». D’autant plus que les difficultés rencontrées par les étudiants de la porte d’Aix ne semblent pas faire partie des préoccupations de la mairie. Alerté il y a plus de trois mois par lettre recommandée, Benoît Payan, le maire de la deuxième ville de France, n’a pas daigné répondre au directeur d’Epitech.

La porte d’Aix abandonnée

Puisque l’édile ne s'intéresse (apparemment) aux problèmes de ses administrés que lorsqu’ils sont médiatisés, les étudiants ont pris la décision de se rendre devant la mairie, le vendredi 16 février dernier, jour de conseil municipal, seringues et tracts à la main, pour manifester et dénoncer l'insécurité qui règne autour de leur lieu d’étude. Ils espèrent une réaction.

Pour le moment, les établissements n’envisagent pas de déménager, mais c’est une question qui pourrait se poser dans les mois à venir si la situation n’évolue pas favorablement. « Le risque est que tous les sites soient rapatriés à Aix », confie Yann Soltermann. Une telle décision serait dramatique pour la cité phocéenne, elle acterait l’abandon d’une partie du centre-ville au profit des narcotrafiquants, si ce n’est déjà le cas…

Vos commentaires

19 commentaires

  1. Il y a plus de 20 ans, notre fils a fréquenté une classe préparatoire située non loin de la gare St Charles.
    Déjà, tous les étudiants ne portaient plus de montre ni aucun bijou, faisaient profil bas et tout pour ne pas se faire remarquer. Ce qui n’empêchait ni les vols et agressions…
    Donc, certainement pas un problème récent, hélas…

  2. Encore des pauvres types qui n’ont pas compris qu’ils avaient tort de faire tout un plat de leur sentiment d’insécurité…
    C’est lamentable de leur part : ils ne méritent pas d’aller à l’université.

  3. Pourquoi les marchands de drogues et leurs revendeurs prolifèrent-ils ? Parce qu’il y a des clients, de plus en plus nombreux, à tous les étages de la société. Si l’on veut mettre fin à ce marché, il faut donc le priver de clients. Ce qui veut dire : pas seulement arrêter les dealers mais aussi et « en même temps » (formule à la mode), arrêter et sanctionner les clients, leur faire payer de lourdes amendes autant de fois que nécessaire, voire au bout d’un certain nombre d’amendes une peine de prison, jusqu’à ce qu’ils décident d’arrêter et de se soigner si besoin. Certes, comme il y a beaucoup de clients parmi les politiques, les membres des médias et les artistes à la mode, vrais ou prétendus tels, ce n’est pas demain la veille que nos « autorités » prendront et appliqueront de telles mesures. C’est pourtant la seule solution efficace : disparition des clients = disparition du marché et des vendeurs.

    • Vous n’avez pas l’air de réaliser que les « clients » les plus influents, sinon les plus nombreux, se situent dans les sphères du pouvoir. Ce qui explique parfaitement leur « impuissance » à lutter contre ce fléau.

    • Bonjour Jihème, Bonne idée, et cela existe déjà partiellement en Nouvelle Calédonie. Dans certaines mines de nickel, les contrôles (alcool et drogue) sont systématiques tous les jours à l’embauche et dans d’autres ils sont inopinés. Une positivité entraine le renvoi automatique et sans aucun recours. Imaginons la même chose dans les tours de la Défense et ailleurs. Mais comme l’écrit Bernard Guilhon, nous savons d’où vient cette impuissance.

  4. C’est ça entre autres qu’est devenue la France! Saurons nous trouver le courage, (plutôt que la peur) pour lors des prochaines échéances électorales essayer de changer les choses, malheureusement je n’es suis pas certain!

  5. C’est la France entière qui est abandonnée aux narcotrafiquants mais aussi aux migrants. Il est temps de tuer cette Europe qui nous assassine. Aux urnes le 9 juin.

      • Malheureusement, pas obligatoirement pour le ou la meilleur e, mais pour celui ou celle en position de l’emporter, mais ne nous faisons pas d’illusions, quel que soit le prochain chef d’état, il sera comme Meloni, en Italie, confronté aux réalités qui sont qu’avec la dette que nous avons, ce sont nos créanciers qui nous donnent la feuille de route et laisseront l’inauguration des chrysanthèmes à l’initiative des élus.

  6. Les étudiants sont comme des moutons , les loups sont autour ils voient en eux des clients consommant et les étudiantes sont leur viande fraîche , ce n est pas qu à Marseille, c est partout où pullulent nos chances pour la France

  7. On parle du Mexique comme pays dangereux, mais il est surtout dangereux pour les membres des cartels….on n’y viole pas des octogénaires et il n’y a pas de point de deal à chaque coin de rue

  8. France 2024 , plus un seul endroit épargné par ces racailles avec la complicité des élus . Du plus jeune au plus vieux on risque sa vie à tout instant . Et malgré tout les frontières restent ouvertes , les OQTF ne sont pas appliquées et Darmanin en ramène encore de Mayotte . Et comme celà ne suffit pas on donne encore à l’ Ukraine pour une guerre qui ne nous concerne pas et c’est ici qu’il faudra bientôt la grosse artillerie pour protéger le peuple .

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