Déçue par la gauche, Caroline Fourest ne sait plus où elle habite !
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Comme le chantait Michel Fugain, « c’est un beau roman, c’est une belle histoire ». Une « belle histoire », on ne saurait dire. Mais un « beau roman », voilà qui n’est pas faux.
Ainsi, Caroline Fourest, naguère en première ligne contre « la haine de l’autre », partis y afférents et plus si affinités, se rend-elle aujourd’hui compte, dans un essai pour une fois assez bien troussé et pas trop nigaud, Génération offensée, que tout ceci est un peu plus compliqué que cela.
Pauvre petite chose qui, désormais, à l’occasion d’un entretien accordé au Point du 24 février dernier, se lamente sur les incendies par elle et d’autres de ses devanciers allumés : « Nous vivons dans une société post-héroïque. Ce n’est plus le courage et la virilité (et c’est tant mieux) qui permet d’exister publiquement, mais le fait d’être victime. Ce qui est absolument nécessaire pour renverser la domination et libérer la parole, comme #MeToo que je soutiens totalement, tend parfois à infantiliser les minorités. »
Nous y sommes. Mais à ce compte, autant aller plus loin et dénoncer – ou « balancer », pour respecter les actuelles élégances républicaines – l’infernale sémantique du SOS Racisme des fastes années mitterrandiennes. Ainsi, à force de faire croire aux Français de souche qu’ils étaient racistes, certains ont pu finir par le devenir, tandis que ceux de branche, auxquels il était assené que tous leurs problèmes venaient des indigènes plus haut évoqués, ont fini par croire à ce mantra.
Dans la foulée, le CRIF - qui, du temps de Théo Klein, son très sage président, n’était censé incarner que la sensibilité religieuse de certains de nos compatriotes français de confession juive - a fini par essaimer. Ce fut donc le CCIF, produit dérivé musulman ; puis le CRAN, autre produit dérivé dévolu à la cause « noire ». Soit des réseaux d’influence débordant de loin le simple caractère confessionnel ou ethnique, le tout financé de près ou de loin par l’inévitable George Soros, milliardaire donné pour « philanthrope » mais dénoncé jusqu’en Israël pour l’inimitable don qu’il a de s’insérer dans les affaires internes aux nations.
Caroline Fourest est-elle la mieux placée pour dénoncer de telles dérives ? Rien n’est moins certain. Surtout pour celle n’ayant pas hésité à jouer de cette même fibre victimaire consistant à prétendre que femmes et homosexuels aient pu être persécutés depuis que le monde est monde ou que le Front national - naguère dirigé par Jean-Marie Le Pen, ancien député affilié au CNIP, mouvement très turbulent dont l’activiste le plus inquiétant n’était autre qu’Antoine Pinay - puisse faire figure de péril en la demeure démocratique. Après tout, n’est-ce pas la même ayant prétendu avoir été passée à tabac par les hordes de la Manif pour tous ?
Laitière pleurant sur le lait versé ou arroseuse arrosée ? Les deux options sont sur le tapis de ce jeu d’imbéciles patentés.
Caroline Fourest, petite chose égarée en un monde cruel, cherche maintenant une solution de recours, une gauche de secours. À l’en croire, il n’y aurait plus que le Parti radical de gauche – à côté, le GUD est un mouvement de masse – pour obéir à ses impératifs sociétaux. Leurs homologues laïcs de centre droit, les Radicaux valoisiens, plus vieux parti de France avec l’Action française, ne répondaient-ils pas au téléphone ?
Sacrée Caroline, qui confond zones de non-droit et La Petite Maison dans la prairie… Si l’on n’avait pas l’envie d’en rire, on en serait à deux doigts d’en pleurer.
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