Défaite pour Lila Bouziane : les avocates ne pourront pas plaider voilées

Ce lundi 3 mars le Conseil d'Etat a freiné une des nombreuses tentatives d'entrisme communautaire incarné par Bouziane.
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La décision du Conseil d'État ce lundi 3 mars de rejet du recours formé par le Syndicats des avocats de France contre l'interdiction du port du voile pour les avocates édictée par le Conseil national des barreaux devrait ravir les féministes les plus normalement constituées. Mais ce serait sans compter l'intimidation médiatique de personnalités comme la jeune voilée Lila Bouziane qui hante les plateaux télés pour réclamer sur tous les tons le hidjab dans les prétoires et partout en France.

L'interdiction du voile : une évidence pour Me Collard

Cette question de la compatibilité entre la robe d'avocat et le port du voile agite la profession depuis déjà une dizaine d'années mais, signe des temps, seulement au sein des écoles d'avocat et sur les plateaux télés et nullement dans les prétoires. « Jamais en en 50 ans de carrière je n'ai entendu une seule fois de ma vie des consœurs qui demandaient de plaider voiler ; il y a seulement cinq ans, cela ne serait jamais venu à l'esprit d'une avocate » nous confirme Maître Gilbert Collard ancien avocat au barreau de Marseille. Celui qui est aussi ancien député français et ancien député au Parlement européen salue cette décision du Conseil d'État comme « une évidence : l'avocat porte la robe par signe d'égalité, pour qu'il n'y ait pas de différence entre les membres de la profession, une tradition très ancienne ». 

Question de génération ou changement de civilisation, c'est en effet -comme nous le relations dans ces colonnes- toujours sous la pression de jeunes femmes encore étudiantes à l'origine d'incidents comme à Paris, Lille, Bobigny, Montpellier, Toulouse et Bordeaux que les barreaux ont petit à petit été contraints de trancher. En 2022, la Cour de Cassation et, à sa suite, le Conseil National des barreaux en 2023 se sont prononcés, toujours dans le sens de l'interdiction du voile. Jusqu'à cet ultime recours du syndicat national des avocats qui vient donc d'être rejeté.

« Un gros travail de propagande idéologique »

Preuve qu'il y a là  « un gros travail de propagande idéologique, car on voit bien qu'il y a une recherche de tous les endroits symboliques pour tenter de faire passer un message communautariste et religieux  » analyse Me Collard pour qui ce Syndicat national des avocats est « très représentatif de la connivence entre l'extrême gauche et le communautarisme islamique; ces gens sont des laïcards qui s'indignent de la présence d'une crèche et se battent pour que l'avocate porte le voile ».

Une tentative d'entrisme islamique à laquelle participe activement l'éternelle étudiante de 27 ans, Lila Bouziane depuis des années. Celle qui, sur le plateau de Jean-Marc Morandini, adjurait Jean Messiha de « faire une mise à jour car nous faisons partie intégrante de la Nation française, ce n'est plus la France d'avant dont vous parlez »;  qui dès 2021 à l'aube de ses études déclarait se fixer comme objectif d'être « la première femme à plaider en hidjab  » quitte à sacrifier sa carrière « si elle ne peut pas plaider voiler » n'est manifestement à ce jour toujours pas diplômée. Trop occupée à déclarer sur les plateaux télé  à Bruno Retailleau en personne qu' « il n'a jamais été démontré que le voile contribue à l'islamisme  ? » 

Une prestation par ailleurs chaleureusement saluée par le décidément islamo-gauchiste et député LFI Antoine Léaument d'un « Bravo madame, ça c’est la France ! Voilà ce qui arrive aux islamophobes quand ils tombent sur une vraie républicaine ». 

À ce sujet — Avocate et voilée ?

Des agents de propagande

« Ces gens sont des agents de propagande qui s'engouffrent sur les plateaux télés pour mener le combat et faire parler de leur mouvement  » conclut, à juste titre, Maître Gilbert Collard qui regrette la présence de Bruno Retailleau sur le plateau :« il n'aurait pas dû débattre avec elle car c'est donner du crédit à sa discussion ».

La décision du Conseil d'État devrait a minima clore le débat sur le port du voile pour les avocates. À moins que des militants de la cause ne décident de porter l'affaire devant les juridictions européennes. Hypothèse peu rassurante pour Maître Collard pour qui « il y a une telle emprise dans les institutions européennes que rien n'est garanti ». Parole d'ancien député au Parlement européen.

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Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris

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