Départ en vacances : le stress d’une nouvelle insécurité
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Selon les chiffres des forces de police et de gendarmerie, les cambriolages auraient plutôt tendance à baisser, depuis 2017. C’est curieux, parce que selon un récent sondage de l’IFOP, 69 % des Français ont peur à l’idée de laisser leur maison ou leur appartement pour partir en vacances ou en week-end, alors qu’ils n’étaient que 45 % à partager cette inquiétude en 2006. Et aujourd’hui, 72 % des propriétaires de résidences secondaires redoutent également de retrouver leur maison squattée…
Alors que 71 % des Français ont la sensation que la délinquance a augmenté, ces dernières années, l’insécurité ne serait-elle qu’un « sentiment », comme veut nous le faire croire le ci-devant avocat et actuel garde des Sceaux ? Ou bien les statistiques officielles classent-elles les infractions de manière à dissimuler leur vraie nature, comme ces viols requalifiés en agressions sexuelles, sautant ainsi de la pile des crimes à celle des délits ?
Une chose est sûre, l’insécurité sera un thème électoral majeur en 2022, et les Français trouvent qu’en la matière, ils n’en ont pas pour l’argent de leurs impôts : 55 % des sondés se disent prêts à ne pas voter pour un candidat proche de leur sensibilité électorale si ce dernier ne consacrait pas une partie importante de son programme à la lutte contre la délinquance.
Certes, elle est difficile à quantifier, mais les statistiques, si facilement manipulables, ne sont pas tout. Il y a aussi la qualité : évoquer des infractions aujourd’hui quotidiennes aurait paru, dans les années 70, proprement délirant à un natif du baby boom.
Il se serait vissé la tempe si on lui avait dit qu’un jour, il risquerait sa vie pour un refus de cigarette, qu’il verrait des vigiles dans des pharmacies et des parfumeries, des moissonneuses, des pelleteuses de 10 tonnes ou les câbles en cuivre de sa rue envolés, des cars de touristes attaqués comme des diligences, des parcs à huîtres pillés, mais… plus jamais une auto-stoppeuse au bord d’une route !
À nouvelle population, nouvelle délinquance. Il y a toujours eu des voyous de toutes sortes, mais quand le peuple change, la voyoucratie aussi, riche de nouvelles idées pour dépouiller l’autochtone et exploiter toutes ses failles.
L’ONU exhorte aujourd’hui la France à mettre en place des statistiques ethniques pour lutter contre le « racisme systémique » (c’est-à-dire mieux compter les « racisés » dans les séries télé et les conseils d’administration). Belle idée que celle de « recueillir et publier des données complètes ventilées selon la race ou l'origine ».
Mais ne mériterait-elle pas de s’appliquer aussi aux statistiques de la délinquance et de la fréquentation carcérale ?
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