Depuis 2012, déjà 26 attaques islamistes mortelles en France et rien ne change

© Inès Chopard - BV
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« Nous ne céderons rien face au terrorisme. Jamais. » De (trop) nombreuses fois, au lendemain des attentats islamistes qui ont endeuillé la France, hommes et femmes politiques affichent ce message sur leur compte Twitter et dans la presse. Ce 2 décembre, alors qu’Armand (ex-Iman) Rajabpour-Miyandoab poignarde à mort un jeune touriste allemand et blesse deux personnes dans les rues de Paris, c’est au tour d’Élisabeth Borne de formuler cette sempiternelle promesse, qui semble vide de sens. Avant elle, François Hollande, quelques jours après les attentats du 13 novembre 2015, s’engageait déjà à ne céder « ni à la haine, ni à la peur ». Six ans plus tard, Emmanuel Macron, son successeur, promettait lui aussi de ne « rien céder au terrorisme ». Pourtant, malgré cette promesse réitérée, les attentats continuent de se succéder sur le sol français.

274 victimes de l’islamisme

Depuis 2012 et les attaques de Mohammed Merah contre des militaires à Toulouse et Montauban et aux abords de l’école juive Ohr-Torah, ce sont ainsi 26 attentats islamistes mortels qui ont été perpétrés dans l’Hexagone. Dans cette longue liste macabre, l’année 2015 reste encore gravée dans les mémoires. La France payait alors un lourd tribut. Dès le mois de janvier, l’année s’ouvrait sur l’attaque orchestrée contre la rédaction de Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. En seulement trois jours, dix-sept personnes perdent la vie. Et alors que la France se relève lentement de ces attaques, les islamistes frappent à nouveau, le 13 novembre 2015. Des terrasses de Paris au Bataclan en passant par le Stade de France, les terroristes font 131 morts et blessent des centaines de Parisiens et touristes. La France vit alors l’attentat le plus meurtrier qu’elle ait jamais connu.

L’été 2016 est tout aussi sanglant. En juin, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, tous deux fonctionnaires de police, sont poignardés à mort à leur domicile. Le 14 juillet, à Nice, un camion bélier fonce sur la foule massée sur la promenade des Anglais pour admirer le feu d’artifice, faisant 84 morts. Et seulement quelques jours plus tard, le père Hamel est égorgé en pleine messe, dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray. Les années passent et les attentats se poursuivent. Arnaud Beltrame, Samuel Paty, Stéphanie Monfermé, Dominique Bernard… La liste des victimes de l’islamisme est longue et certaines finissent par tomber dans l'oubli. Qui se souvient de Laura et Mauranne, égorgées et éventrées par un terroriste sur le parvis de la gare Saint-Charles de Marseille ? De Nadine, Vincent et Simone, poignardés à mort dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice ? Et de Damien, Brice, Anthony et Aurélia, ces policiers tués à la préfecture de Paris en octobre 2019 ?

En avril dernier, la Direction générale de la sécurité Intérieure (DGSI) comptabilisait 272 morts du terrorisme islamiste en France. Depuis l’assassinat de Dominique Bernard dans son lycée à Arras, le 13 octobre, et de Collin, le jeune infirmier allemand, ce 2 décembre à Paris, ils sont désormais 274. Auxquels s'ajoutent les centaines de blessés...

Menace contre la France

Chaque année depuis 2012, il n’est ainsi presque pas une année sans que la France n’ait connu une attaque islamiste mortelle. Pourtant, rien ne semble changer. Après chaque attaque, l’exécutif monte au créneau et formule quelques promesses. Cette fois-ci, après l’attaque de Paris, alors que l’assaillant était fiché S, ancien condamné pour projet terroriste, surveillé par la DGSI et connu pour son profil psychiatrique instable, Gérald Darmanin promet qu’à l’avenir, les préfets auront la possibilité de prendre des « injonctions de soins » pour empêcher ce genre de profil de passer à l’acte. Cela suffira-t-il ? Alors que près de neuf cents individus islamistes ou en voie de radicalisation sont actuellement derrière les barreaux et sortiront un jour ou l’autre de prison, il apparait urgent que le gouvernement prenne la mesure de la menace qui pèse sur la France.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

76 commentaires

  1. Oui, il faut créer une association pour regrouper toutes les victimes de ce racisme antiblanc. Pour que les familles ne se sentent plus abandonnées… Pour déposer plainte contre non pas l’Etat, entité administrative insaisissable, mais contre ses responsables et son chef qui laisse ses concitoyens se faire égorger dans la plus parfaite indifférence…

    • Cette association existe déjà , c’est le RN ,vous pourrez créer toutes les associations que vous voudrez rien ne changera d’ici un peu plus de trois ans ,nos dirigeants ne réagissent plus à la violence anti-blancs, au contraire ,sous la présidence Macron les interdictions d’associations de Français qui tirent la sonnette d’alarme n’ont jamais été aussi nombreuses !

  2. Eh oui ; Rien ne change et rien ne changera . Tant que nous auront des « dirigeants » à la tête de cet état qui n’ont d’égal que leurs pusillanimité , et leurs pleutrerie . Ils ne font que palabrer et pérorer .Rien n’est fait pour la sécurité des FRANCAIS , ils ne savent que mettre la poussière sous le tapis . Tout cela n’est pour moi que de la forfaiture envers les FRANCAIS .

    • Et pour cause. De tous temps les français ont bombé le torse et se préparant à la fuite en avant ou en arrière, ils n’ont aucune préférence quant à l’orientation à prendre en cas de danger. Et quand ils sont acculés, ils baissent le nez et s’apprêtent à, subir. Sauf, oui sauf si d’autres viennent à leur secours comme au 6 juin 44. Là, ils re-bombent le torse, s’attribuent outrageusement la victoire et rejettent avec force ceux qui les ont délivrés.
      Même si ça fait mal de le dire, aujourd’hui, les français n’ont que ce qu’il méritent. Les politiques qui les dirigent, les mesures timorées qui sont prises, une justice qui n’a que le nom, et des traitres à la Nation produits à la pèle, et pour ça, il n’y a qu’à se planter devant une télé pour voir tous nos théoriciens ou autres experts en rien, et constater le niveau de décrépitude, Comme on pourrait le dire : C’est malheureux pour la famille mais l’enfant est perdu.

  3. Cette formule saisissante résume bien la situation: l’islam c’est l’islamisme au repos, l’islamisme c’est l’islam en marche.

    • Heraclite : C’est comme l’islam radical et l’islam modéré ! Le modéré tient la tête pendant que le radical la coupe. Il n’y a pas 36 sortes d’islam ,il n’y en a qu’un . Et en son seul nom des innocents sont atrocements assassinés .

  4. Jo, ou pas Jo ? Le gouvernement est pris au piège, l’essentiel est que darmanin assume jusqu’au bout et ne se barre pas, par exe. en février ou mars !

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